La Bera’ha sur les éclairs et le tonnerre
Toutes les Hala’hot de cette semaine sont dédiées à l’élévation de la Neshama de mon vénéré père Henri Ishoua PITOUN z’’l dont on célèbre cette semaine (9 ’Heshvan) la 17ème Hazkara.
Cette Hala’ha est dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah, ainsi que pour la Refoua Shelema du Gaon et Tsaddik Rabbi Morde’haï Tsema’h Ben Mazal Tov (le Rav Morde’haï Eliyahou shalita)
Question
Quelle est la Bera’ha que l’on doit réciter à la vision d’un éclair ou lorsqu’on entend le tonnerre ?
Décision de la Hala’ha
Lorsque l’on voit un éclair, on doit réciter la Bra’ha suivante :
Barou’h Ata A-D-O-N-A-Ï Elohenou Mele’h Ha’olam ‘Ossé Ma’assé Bereshit.
Lorsque l’on entend le tonnerre, on doit réciter la Bra’ha suivante :
Barou’h Ata A-D-O-N-A-Ï Elohenou Mele’h Ha’olam Sheko’ho Ougvourato Malé ‘Olam.
Il faut impérativement réciter ces Bera’hot immédiatement après avoir vu l’éclair ou entendu le tonnerre. Dans tous les cas, on ne doit pas réciter ces Bra’hot au-delà du laps de temps que l’on appelle « To’h Kédé Dibour », qui correspond au temps qu’il faut pour dire les mots Shalom ‘Ale’ha Rabbi, ce qui équivaut à environ 1 seconde et ½ . Si plus d’1 seconde et ½ s’est écoulée après que l’on a vu l’éclair ou que l’on a entendu le tonnerre, il ne faut pas réciter ces Bera’hot, et il faudra attendre le prochain éclair ou le prochain tonnerre pour réciter.
Il faut réciter ces Bera’hot avec Shem OuMal’hout (avec le Nom d’Hashem et l’expression de Sa Royauté = avec les mots « Ata A-D-O-N-A-Ï Elohenou Mele’h Ha’olam ») car toute Bera’ha qui ne contient pas Shem OuMal’hout (les mots « Ata A-D-O-N-A-Ï Elohenou Mele’h Ha’olam »), n’est pas une Bera’ha.
Sources et développement
Lorsque l’on voit un éclair, on doit réciter la Bra’ha suivante :
Barou’h Ata A-D-O-N-A-Ï Elohenou Mele’h Ha’olam ‘Ossé Ma’assé Bereshit.
Lorsque l’on entend le tonnerre, on doit réciter la Bra’ha suivante :
Barou’h Ata A-D-O-N-A-Ï Elohenou Mele’h Ha’olam Sheko’ho Ougvourato Malé ‘Olam.
Il faut impérativement réciter ces Bera’hot immédiatement après avoir vu l’éclair ou entendu le tonnerre. Dans tous les cas, on ne doit pas réciter ces Bra’hot au-delà du laps de temps que l’on appelle « To’h Kédé Dibour », qui correspond au temps qu’il faut pour dire les mots Shalom ‘Ale’ha Rabbi, ce qui équivaut à environ 1 seconde et ½ . Si plus d’1 seconde et ½ s’est écoulée après que l’on a vu l’éclair ou que l’on a entendu le tonnerre, il ne faut pas réciter ces Bera’hot, et il faudra attendre le prochain éclair ou le prochain tonnerre pour réciter.
Selon le RAVAD[DP1], il faut réciter ces Bera’hot sans le nom d’Hashem, et l’expression de Sa Royauté (sans Shem OuMal’hout, c'est-à-dire sans les mots Ata A-D-O-N-A-Ï Elohenou Mele’h Ha’olam). Selon cet avis, il faudrait dire : Barou’h ‘Ossé Ma’assé Bereshit pour l’éclair, et Barou’h Sheko’ho Ougvourato Malé ‘Olam pour le tonnerre.
Cependant, la quasi totalité de nos maîtres les Rishonim - [DP2]les décisionnaires antérieurs au Shoul’han ‘Arou’h - réfutent l’opinion du RAVAD sur ce point, et selon eux, il faut réciter les Bera’hot sur les éclairs et le tonnerre avec Shem OuMal’hout (avec le Nom d’Hashem et l’expression de Sa Royauté = avec les mots Ata A-D-O-N-A-Ï Elohenou Mele’h Ha’olam), car la Gumara dit dans Bera’hot (40b) que toute Bera’ha qui ne contient pas Shem OuMal’hout (les mots Ata A-D-O-N-A-Ï Elohenou Mele’h Ha’olam), n’est pas une Bera’ha.
MARAN tranche dans le Shoul’han ‘Arou’h (Ora’h ‘Haïm chap.218 parag.1) selon l’opinion majoritaire de ces Rishonim, selon lesquels il n’y a pas de différence entre ces 2 Bera’hot et toutes les autres, dans tous les cas, nous les récitons avec Shem OuMal’hout.
Le Gaon Rabbi ‘Haïm PONTRIMOLI[DP3] z.ts.l dans son livre Peta’h Hadevir, rapporte que certains ont l’habitude de réciter ces 2 Bera’hot sans Shem OuMal’hout.
Dans un premier temps, l’auteur du Peta’h Hadevir exprime une critique à l’égard de ces personnes qui récitent ces 2 Bera’hot sans Shem OuMal’hout, mais ensuite, il justifie leur tradition en avançant l’argument selon lequel nous devons réciter ces Bara’hot dans un laps de temps relativement court (To’h Kédé Dibour, voir plus haut), et tout le monde n’est pas forcément expert en la matière pour savoir évaluer si ce laps de temps s’est déjà écoulé ou non. Qui plus est, d’autres paramètres Hala’hic entrent en ligne de compte sur ces Bera’hot. C’est pour cela, selon le Peta’h Hadevir, que certaines personnes ne récitent pas ces Bera’hot avec Shem OuMal’hout.
Mais il conclu ses propos en disant que celui qui maîtrise la Hala’ha, doit réciter ces 2 Bera’hot avec Shem OuMal’hout, tel que l’ont institué nos ‘Ha’hamim.
Mais notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita, dans son livre Shout Yabiy’a Omer (tome 4 chap.4, parag.28), ainsi que dans d’autres de ses ouvrages, réfute les propos du Peta’h Hadevir sur ce point, en disant que la Hala’ha est très claire sur ce sujet, et le fait d’évaluer le laps de temps de To’h Kédé Dibour n’exige pas spécialement une sagesse particulière.
Par conséquent, il faut réciter ces 2 Bera’hot tel que l’on instituer nos ‘Ha’hamim, et conformément à l’opinion de la quasi-totalité des Poskim et de MARAN dans le Shoul’han ‘Arou’h, selon qui, il faut réciter ces Bera’hot avec Shem OuMal’hout, comme c’est le Din pour toutes les autres Bera’hot que nous récitons.
Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5769 sheelot@free.fr
[DP1]RAVaD Rabbenou Avraham Ben David France 12ème siècle
[DP2]Voici quelques uns des Rishonim qui réfutent le RAVAD sur ce point :
Tossafot sur Bra’hot 54a
RaMBaM chap.10 des Hala’hot Bra’hot
RAVIYHA chap.146
Rabbi Yehouda He’Hassid
RaMBaN
Rabbenou Yona
ROSH dans les Tshouvot chap.sect.4 chap.3
RaSHBA
Or’hot ‘Haïm
[DP3]Peta’h Hadevir Rabbi ‘HaIm Pontrimoli Turquie 19ème siècle
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