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dimanche 19 août 2007

Seli'hot sans Minyan

A-t-on le droit de réciter les Seli’hot sans la présence d’un Minyan (10 hommes) ?

Il n’y a aucun interdit de réciter les Piyoutim (les chants) ou les diverses parties des Séli’hot, sans la présence d’un Minyan, excepté pour les 13 Midot de Ra’hamim (les 13 attributs de la Miséricorde Divine – Vaya’avor Hashem… Hashem, Hashem E-l Ra’houm Ve’hanoun…).

En effet, concernant la récitation des 13 Midot de Ra’hamim, sans la présence d’un Minyan, il existe une Ma’hloket (une divergence d’opinions Hala’hic) parmi les Rishonim (décisionnaires antérieurs au Shoul’han Arou’h), et nous allons nous efforcer, avec l’aide d’Hashem, dans tracer les grandes lignes.

Le TOUR[DP1] (Ora’h ‘Haïm chap.565) rapporte au non de Rabbenou Natan Gaon[DP2] qu’un particulier ne dit pas les 13 Midot de Ra’hamim, sans la présence d’un Minyan.

Mais le TOUR écrit ensuite qu’il ne comprend pas pourquoi le particulier n’aurait pas le droit de les dire, puisque – selon le TOUR – les 13 Midot de Ra’hamim ne font pas partie de DAVAR SHEBAKDOUSHA (textes sacrés qui nécessitent la présence d’un Minyan, comme le Kaddish, la Kédousha ou Bare’hou)

Sur place dans le Beit Yossef, MARAN[DP3] fait effectivement mention de cette opinion de Rabbenou Natan Gaon, rapporté également par Rav ‘Amram Gaon[DP4] (Seder Rav ‘Amram Gaon Tome 2 chap.59) selon laquelle, un particulier ne dit pas les 13 Midot de Ra’hamim.

MARAN précise que c’est également l’opinion du RaSHBA[DP5] , puisqu’il écrit dans une Tshouva (réponse Hala’hic écrite, étayée d’arguments) :

« Il semble logique que si les 13 Midot de Ra’hamim sont dites en tant que prière et supplication, elles ne doivent pas être dites lorsqu’on est seul, puisqu’elles font partie de DAVAR SHEBAKDOUSHA, comme nous l’apprenons de la Gmara Rosh Hashana (17b) :

Hashem s’est enveloppé d’un Talit, comme un officiant, et a dit à Moshé Rabbenou : « Lorsqu’ Israël exécuteront ce cérémonial devant moi (la récitation des 13 Midot de Ra’hamim), je leur pardonnerai immédiatement »

N.D.T Puisque la Gmara dit « Hashem s’est enveloppé d’un Talit « comme un officiant », et puisqu’ Hashem précise les termes « lorsqu ’Israël exécuteront », le RaSHBA en déduit qu’elles ne peuvent être dites qu’en présence d’un Minyan.

Hashem a conclu une alliance avec Israël, selon laquel, chaque fois que les 13 Midot de Ra’hamim seront récitées, elles seront toujours exaucées

La force particulière des 13 Midot de Ra’hamim, réside dans le fait qu’elles sont récitées par une collectivité, qui se réunie, qui implore la pitié d’Hashem, qui dirige son cœur vers Hashem, qui donne la Tsedakka, à ce moment là, Hashem ne les décevra pas.

Par contre - conclu le RaSHBAon peut tout à fait les réciter comme on lirait n’importe quel autre texte de la Torah (en respectant les Ta’amim – les signes liturgiques) »

MARAN cite l’opinion de Rabbi David ABOUDARHAM[DP6] qui écrit (page251) que Rabbenou Yona[DP7] est du même avis que le TOUR, selon lequel, on peut réciter les 13 Midot de Ra’hamim, même en tant que prière et supplication, et cela même sans la présence d’un Minyan.

Cependant, MARAN termine en disant que les gens ne se comporte pas ainsi, et lorsqu’il n’y a pas la présence d’un Minyan, ils ne disent pas les 13 Midot de Ra’hamim, en tant que prière et supplication.

Dans le Shoul’han Arou’h (Ora’h ‘Haïm chap.565 parag.5), MARAN tranche selon l’opinion qui interdit de réciter les 13 Midot de Ra’hamim sans la présence d’un Minyan, mais par contre, nous pouvons les dire de la façon avec laquelle nous lisons la Torah (avec les Ta’amim).

Le particulier peut également dire le paragraphe de EL MELE’H YOSHEV ‘AL KISSE RA’HAMIM, malgré qu’il y est mentionnée la phrase « ZE’HOR LANOU HAYOM BERIT SHELOSH ‘ESRE – Souviens Toi pour nous aujourd’hui de l’alliance des 13 Midot de Ra’hamim », alors que le particulier ne dit pas les 13 Midot de Ra’hamim, comme nous l’avons expliqué.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5767

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[DP1]Tour Rabbenou Yaakov Ben Asher Allemagne, fils du RoSH, Espagne 13ème et 14ème siècle.

[DP2]

Rabbenou Natan Gaon

Les Gueonim sont des décisionnaires de la période post talmudique 8ème et 9ème siècle

[DP3]Maran ou « Notre maître » en araméen. Rabbi Yossef Karo, 16ème siècle, Espagne – Israël, l’auteur du Beit Yossef et du Shoul’han Arou’h

[DP4]

Rav ‘Amram Gaon [DP4]

Les Gueonim sont des décisionnaires de la période post talmudique 8ème et 9ème siècle

[DP5]RaSHBA Rabbenou Shlomo Ben Aderet Espagne 13ème siècle

[DP6]

Rabbi David ABOUDARHAM ou le RaDA élève du RoSH Espagne 13ème siècle

[DP7]

Rabbenou Yona de Gérone Espagne 13ème siècle

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