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mercredi 29 avril 2009

Pirké Avot: « Celui dont la sagesse est plus grande que les actes, sa sagesse ne pérennisera pas. »

« Celui dont la sagesse est plus grande que les actes, sa sagesse ne pérennisera pas. »

Puisque nous nous trouvons ce moment dans la période du ‘Omer pendant laquelle nous récitons les Pirké Avot chaque Shabbat en public, nous allons donc - comme l’année dernière et comme tel est l’usage de notre maître le Rav Ovadia YOSSEF Shalita – consacré quelques jours à étudier certains sujets mentionnés dans les Pirké Avot.

Il est enseigné dans les Pirké Avot (chap.3 Mishna 12) :

Celui dont les actes sont plus grands que la sagesse, verra sa sagesse pérenniser. Celui dont la sagesse est plus grande que les actes, sa sagesse ne pérennisera pas.

Notre maître le RASBETS commente dans son livre Maguen Avot :

Lorsqu’il est enseigné ici « Celui dont les actes sont plus grands que la sagesse, verra sa sagesse pérenniser » il ne s’agit pas d’une plus grande proportion des actes sur la sagesse, car sans une importante dose de sagesse, comment l’individu pourrait-il posséder des actes nombreux, puisque les actes ne sont que le fruit de la sagesse et l’ignorant ne craint pas la faute. De même, la Tora dit : « …vous les étudierez (les Mitsvot) et vous les pratiquerez… » Ce qui signifie que c’est l’étude qui entraîne la pratique des Mitsvot.

Cette Mishna désigne en réalité celui qui s’est engager à mettre en pratique tout ce qu’il apprend. Lors de l’engagement, l’acte est déjà considéré comme réalisé. Comme il est enseigné dans la Me’hilta (Parasha de Bo et citée par Rashi sur Shemot 12-28) : « Les Béné Israël allèrent et accomplirent… » Ont-ils ce jour là accomplis le sacrifice de Pessa’h ? Pourtant ce jour n’était que Rosh ‘Hodesh Nissan alors qu’ils n’ont accomplis le sacrifice de Pessa’h qu’au 14 NIssan, pourquoi le texte dit-il qu’ « ils allèrent et accomplirent… » ? Seulement pour nous apprendre que la Torah considère le fait de s’être engagés à accomplir comme s’ils avaient déjà accomplis.

Le RASBETS cite encore d’autres références à travers les enseignements de nos maîtres et qui constituent des bases solides à cette explication.

« Celui dont la sagesse est plus grande que les actes, sa sagesse ne pérennisera pas. » désigne une personne qui étudie beaucoup sans pour temps mettre en pratique ce qu’elle apprend. Dans cette condition, il aurait été préférable de ne pas étudier. Comme il est enseigné dans les Avot de Rabbi Natan : Ceci est comparable à une personne qui se rend chez un épicier en lui disant : « Donne moi du vin et de l’huile. » L’épicier lui répond : « Apporte un ustensile. » La personne amène un ustensile en roseau qui ne peut pas contenir l’huile. L’épicier lui dit : « Tu ne possède même pas les ustensiles appropriés et tu réclames du vin et de l’huile ?! » De même, Hashem s’adresse aux Resha’im (les impies) en leur disant : « Vous ne possédez pas de bonnes actions et vous réclamez l’étude de la Torah ?! » Comme il est dit dans le livre des Tehilim : « Au Rasha, Hashem dit : Qu’as-tu a raconter mes lois ?! »

L’explication de « …sa sagesse ne pérennisera pas » correspond à ce qui est enseigné dans la Guemara Sanhedrin (106b) au sujet de Doeg Ha-Edomi : Doeg n’est mort que lorsqu’il oublia ses connaissances en Torah, comme il est dit dans Mishlé (5-23) : « Il va mourir sans morale, et il s’égarera par sa folie » Car il étudiait sans mettre en pratique.

Cette 2ème partie de la Mishna peut sembler surprenante.

En effet, comment est-il concevable que la connaissance de la Torah puisse adhérer à des Resha’im ? Doeg était un Rasha’ pourtant il n’en était pas moins un très grand sage sans son pareil dans la Torah. Comment peut-on comprendre que la Torah qui n’est que sainteté, qui émane directement d’Hashem depuis le ciel, qui est une Sagesse Divine, et pourtant des Resha’im peuvent montrer de l’assiduité dans son étude et même grandir en elle ! Même Doeg, si ce n’était que le Roi David pria pour qu’il meurt sans sa sagesse et qu’un miracle se produisit et provoqua à Doeg l’oubli de sa Torah comme le rapporte la Guemara Sanhedrin, sans cela il pouvait naturellement quitter ce monde en restant un sage dans la Torah. Comment donc un Rasha’ de cette espèce peut-il de façon naturelle accéder à un niveau si élevé en connaissance de la Torah ?

La réponse à cette question est donnée par le Gaon Rabbi Avraham Israël ZEEVI z.ts.l dans son livre Or La-Yesharim (à la fin du livre Orim Guedolim). Il explique que chaque Ben Israël, au moment où son âme s’est tenue sur le Mont Sinaï, a reçu d’Hashem une part exclusive de la connaissance de la Torah, une part que seule la personne qui la reçoit sera plus tard à même de dévoiler dans le monde. La majeure partie de la Torah que chacun apprend ne provient pas de sa part exclusive mais uniquement des parts qui ont été reçues par d’autres qui l’ont précédé et qui ont déjà dévoilé dans le monde ce que leur âme a reçue sur le Mont Sinaï. Ces commentaires et explications de la Torah qui ont été innovés par nos prédécesseurs, « planent » dans l’air et lorsque nous les découvrons à travers l’étude, nous ne faisons en réalité que les « saisir » dans l’air. Il n’est pas donné à tout le monde d’avoir le mérite d’innover et de dévoiler la part exclusive qui lui a été octroyée sur le Mont Sinaï.

Il en est de même pour les Resha’im.

Même si la crainte d’Hashem n’est pas présente dans leur esprit, ils peuvent malgré tout « saisir » eux aussi dans l’air ce qui a été déjà innové dans le monde dans le domaine de la connaissance de la Torah. Mais ils ne pourront en aucun cas – même avec la plus extraordinaire sagesse – dévoiler et innover cette part exclusive qui a été donnée à leur âme sur le Mont Sinaï.

C’est pour cette raison que le Tana emploi les termes précis « sa sagesse ne pérennisera pas ». Ce qu signifie la part de « sa » propre sagesse ne pérennisera pas s’il n’a pas la crainte d’Hashem à son esprit.

Il y a encore un sens profond à cet enseignement. En effet, celui qui étudie la Torah mais uniquement en disant, en apprenant et en comprenant les choses expliquées par ceux qui l’ont précédé dans les générations antérieures, cet homme n’étudie pas la Torah de façon directe d’Hashem mais en passant par des intermédiaires qui sont les sages qui ont innové ce qu’il étudie présentement. Mais par contre, celui qui a le mérite d’étudier la Torah en innovant et en dévoilant la part qui lui a été exclusivement donnée sur le Mont Sinaï, cet homme a le mérite d’étudier la Torah de façon directe sans le moindre intermédiaire, réellement d’Hashem lui-même.

C’est le sens du verset (dit au sujet du Roi David) : « Hashem est avec lui » car grâce à sa crainte d’Hashem, il avait le mérite d’étudier la Torah directement d’Hashem, et de ce fait, la Hala’ha était systématiquement fixée selon son opinion, car il n’y a que celui qui a la crainte d’Hashem qu a le mérite d’étudier une telle Torah qui représente « sa sagesse » et qui pérennisera.

mardi 28 avril 2009

Yom Ha’atsmaout au regard de la Hala’ha

Yom Ha’atsmaout au regard de la Hala’ha

Constatant que de nombreuses personnes sont quelques peu troublées sur la juste considération qu’il faut avoir envers l’Etat d’Israël, au regard de la Torah, et puisque l’opinion de notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita est capitale sur ce sujet, nous avons jugé utile de diffuser de nouveau sa position, sur le Yom Ha’atsmaout comme nous l’avons fais l’année dernière, avec quelques compléments.

Nous conseillons – même aux personnes qui ne lisent d’habitude que le résumé – de lire le développement de cette Hala’ha.

Question

Est-il justifié de dire le Hallel, le jour de Yom Ha’atsmaout (Jour de l’indépendance de l’Etat d’Israël) ?

A-t-on le droit de le dire avec Bera’ha ?

Décision de la Hala’ha

Les personnes qui désirent dire le Hallel le jour de Yom Ha’atsmaout, sont autorisées à le faire.

Mais attention !!!

On ne peut en aucun cas réciter la Bera’ha sur le Hallel, ni la Bera’ha initiale, ni la Bera’ha finale.

Il est conseillé d’attendre la fin de la prière de Sha’harit pour dire le Hallel, et non immédiatement après la ‘Amida.

On ne récite pas la Bera’ha de Shehe’heyanou sur le jour de Yom Ha’atsmaout en lui-même.

On peut ne pas dire le Vidouï et les Ta’hanounim (supplications) le jour de Yom Ha’atsmaout.

Rectificatif :

Le lien cité dans la Hala’ha d’hier (27.04.09) est celui-ci : http://halahayomit.blogspot.com/2009/02/israel-et-le-mazal.html)

Sources et développement

La date du 5 Iyar (cette année, mercredi 29 mai 2009) est la date anniversaire de la déclaration d’indépendance de l’Etat d’Israël.

Les Sages d’Israël de ces dernières générations ont débattus au sujet de la récitation du Hallel ce jour là (comme nous récitons le Hallel avec Bera’ha à ‘Hanouka ou autre…).

Certains sont d’avis qu’il n’est pas justifié de dire le Hallel et de se réjouir le jour de la création de l’Etat d’Israël.

Certains pensent que chacun a le droit de dire le Hallel ce jour là, afin de remercier et de glorifier Hashem pour les Miracles qu’Il a réalisé lors de la création de l’Etat d’Israël.

D’autres pensent qu’il est même un devoir de dire le Hallel ce jour là, et selon eux, il faut même le dire avec Bera’ha, exactement comme pour les jours de ‘Hanouka.

Notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita fut consulté sur cette question, et exprima son avis dans son livre Shou’t Yabiya’ Omer (tome 6 sect. O.H chap.41) où il précise que même dans l’hypothèse où il est justifié de dire le Hallel ce jour là, cependant, il ne faut pas le dire avec Bera’ha, car nos Maîtres n’ont instauré de dire le Hallel avec Bera’ha que lorsque le Miracle s’est produit véritablement pour l’ensemble du peuple d’Israël. Lorsque tout le peuple d’Israël est menacé d’extermination, et qu’Hashem intervient pour les sauver.

Mais les Miracles qui se sont produit lors de la guerre d’Indépendance (1948) - lorsqu’ Hashem nous a sauvé de la main de nos ennemis et de nos oppresseurs qui projetaient de nous détruire – ces miracles n’ont pas été réalisés en faveur de la totalité du peuple d’Israël (tous les juifs ne se trouvaient pas à ce moment là sur la terre d’Israël).

Par conséquent, il est certain qu’il ne faut pas réciter la Bera’ha sur le Hallel, le jour de Yom Ha’atsmaout.

Notre maître le Rav shalita ajoute un argument qui démontre que l’on ne doit pas réciter la Bera’ha sur le Hallel le jour de Yom Ha’atsmaout.

En effet, même si – par l’aide d’Hashem – nous avons eu le mérite de vaincre nos ennemis, cependant, concernant le Miracle de ‘Hanouka – que nos maîtres ont fixés comme étant des jours de fête, de louanges et de reconnaissance envers Hashem – il est rapporté dans la Gmara que cette institution n’est que pour le Miracle du flacon d’huile dans lequel il n’y avait que la quantité suffisante pour allumer un seul jour, et que par Miracle, il purent allumer huit jours. Or, le MAHARATS ‘Hayout demande :

Pourquoi ne pas dire que l’instauration de la fête et du Hallel de ‘Hanouka viennent commémorer le Miracle de la victoire militaire de la minorité sur la majorité ?

Il répond que ce type de Miracle (même s’il n’en reste pas moins un Miracle d’Hashem) ne déroge pas aux règles de la nature (comme l’écrit le RaN sur ‘Houlin 95a, qu’effectivement, deux ou trois braves peuvent mettre en fuite de nombreux peureux), et on ne dit pas le Hallel pour les Miracles cachés qu’Hashem réalise pour nous à chaque instant.

Ce qui n’est pas le cas du miracle du flacon d’huile de ‘Hanouka, qui sort totalement du cadre des règles de la nature, et c’est pourquoi nos Maîtres ont instaurés la lecture du Hallel pendant ‘Hanouka.

Il en est de même pour notre sujet d’aujourd’hui.

Même si nous avons eu le mérite - par les bontés d’Hashem - de vaincre nos ennemis si forts et si nombreux, cependant, cela reste un phénomène dans le cadre de la nature, en particulier, lorsqu’on constate que lors de la guerre d’Indépendance, Israël a perdu de nombreuses et précieuses âmes parmi nos valeureux soldats. Et même si en définitif, Israël a obtenu la victoire, cela reste un phénomène qui ne déroge pas des règles de la nature.

Par conséquent, il n’y a pas à fixer la lecture du Hallel avec Bera’ha, ce jour là.

Notre maître le Rav shalita ajoute encore que même si effectivement, de nombreux et très éminents Rabbanim – Grands de la Génération – (à l’époque de la création de l’Etat d’Israël) ont vue - à travers la création de l’Etat – le Début de la Guéoula (la délivrance), malgré tout, la route est encore très longue pour arriver au repos et à l’indépendance, aussi bien du point de vue politique et militaire, aussi bien du point de vue moral et spirituel.

C’est pourquoi, il ne faut pas lire le Hallel avec Bera’ha, puisque les chefs des armées arabes menacent toujours de sortir en guerre contre Israël. De plus, combien de pays « clairvoyants », considérés comme les « amis » d’Israël, lui ont tourné le dos lors des précédentes guerres.

Sans parler du point de vue spirituel où nous sommes descendus si bas !

Nous sommes les témoins d’une décadence morale affolante.

La permissivité augmente de plus en plus, la marginalité se déploie ouvertement. Le manque de pudeur, les vêtements de débauche, les livres pornographiques, les films scandaleux, la profanation du Shabbat en public, l’ouverture de commerces où l’on distribue de la viande non Casher dans des proportions stupéfiantes, et combien d’autres exemples de honte du même type.

Mais le comble, c’est de constater que des milliers d’enfants juifs sont scolarisés dans des établissements non religieux où l’on apprend à ignorer toute la Sainteté d’Israël, et où l’on encourage les juifs à vivre comme des non juifs, et à abandonner la Source d’Eau Vive pour aller creuser des puits fendus qui n’ont même pas la capacité de contenir l’eau.

Est-ce cela que nous avons tant attendu et tant espérer durant les milliers d’années de notre exil ?!

Alors que le RAMBAM écrit : « le peuple d’Israël n’a prophétisé l’époque messianique que seulement dans le but qu’il soit débarrassé des peuples qui ne le laissent pas s’adonner à la Torah et aux Mitsvot comme il se doit. »

Lors de l’époque messianique, la Emouna (la foi), la connaissance, la sagesse et la vérité augmenteront, comme il est dit : « La terre se remplira de la connaissance d’Hashem, comme les eaux recouvrent la mer, car tout le monde me connaîtra, du plus petit au plus grand d’entre eux ».

Pour toutes ces raisons, de nombreux dirigeants spirituels – voyant que la She’hina (la Présence Divine) est encore en exil – ont pour usage de ne pas dire du tout le Hallel le jour de Yom Ha’atsmaout. Leur raison est fondée sur la peine et la souffrance qu’ils ressentent en constatant l’état spirituel dans lequel nous nous trouvons aujourd’hui.

Et même si en réalité - malgré tous les nuages qui obscurcissent le Miracle de la création de l’état d’Israël – il y a des faits marquants desquels nous ne pouvons nous dérober, comme par exemple, le fait que l’état d’Israël représente aujourd’hui le véritable centre de la Torah dans le monde entier, et que des milliers de nos enfants y étudient la Torah, jour et nuit dans les Yeshivot consacrée exclusivement aux études religieuses. Comme aussi le fait que nous trouvons - même parmi les gens les plus simples – une oreille attentive à la Torah et à la connaissance, émanant de la bouche des Grands d’Israël.

Mais malgré tout, cela ne suffit pas pour justifier une obligation à dire le Hallel avec Berah’a, ce jour là.

C’est ainsi qu’ont tranchés les Guéonim suivants :

Rabbi Ben Tsion Meïr ‘Haï ‘OUZIEL, Rabbi Its’hak HERTZOG, Rabbi Tsevi Pessa’h FRANCK, Rabbi Réouven KATS, Rabbi Ovadia HADAYA et Rabbi Ya’akov ADESS, présidents du Grand Rabbinat d’Israël.

Toute personne qui s’autorise à réciter la Bera’ha sur le Hallel le jour de Yom Ha’atsmaout doit savoir qu’elle s’introduit dans un risque de récitation d’une Bera’ha en vain, car de façon unanime, le fait de réciter la Bera’ha sur le Hallel ce jour là, fait l’objet d’une divergence d’opinion Hala’hique parmi les décisionnaires. Or, nous avons une règle capitale selon laquelle lors d’un doute (divergence) on ne récite pas la Bera’ha (Safek Bera’hot Lehakel).

Cependant, le Gaon auteur du ‘Hazon Ish, ainsi que le Gaon, le Rav de BRISK - qui ont vécus en Israël à l’époque de la création de l’Etat d’Israël – n’étaient pas favorable à cette idée, et se sont fortement opposés à cela.

Toutefois, n’oublions pas que dans la réalité de cette époque, les choses n’étaient pas aussi claires qu’à notre époque (aussi bien du point de vue des opposants au Sionisme, que du point de vue de ses partisans), car l’activisme anti-religieux des autorités gouvernementales - discriminatoire et dénué de toute responsabilité social et spirituel – était très agressif.

En assimilant les immigrants du Yemen et du Maroc, de façon méthodique et cruelle, ainsi que d’autres actes aussi aberrants.

Mais d’un autre côté, le Miracle du sauvetage de la main des anglais était distinct et très ressenti.

La recréation en Israël, des Yeshivot qui avaient disparues en Europe lors de la Shoah, réjouie le cœur de tous ceux qui aiment la Torah.

C’est pour toutes ces raisons qu’il était très difficile de percevoir les choses à cette époque, de la même façon que nous les percevons nous aujourd’hui, car dans l’absolue, la création de l’Etat d’Israël représente un sauvetage et une grande délivrance pour notre peuple, même si – comme nous l’avons disnous nous opposons très fortement à un grand nombre d’agissements de plusieurs dirigeants de l’état, depuis sa création, et jusqu’à ce jour.

Nous ne devons pas non plus oublier que grâce l’état d’Israël et au retour des juifs sur la terre d’Israël, nous avons eu le mérite qu’une grande partie de notre peuple soit épargnée du danger de l’assimilation qui existait à l’étranger, en particulier au sein des personnes qui n’observent pas la Torah, pour lesquels il ne fait pas de doute que c’est leur manque de connaissances qui les mène vers les mariages mixtes et vers l’attachement à d’autres religions comme le montre la réalité aux Etats unis et en France ou autre,…

Par conséquent, même s’il est plus facile pour une personne fidèle à la Torah, de repousser toute opinion favorable à l’état d’Israël, malgré tout en réalité la création de l’état d’Israël est une grande faveur pour notre peuple et une grande bonté d’Hashem qui a eu pitié de Son peuple et qui l’a ramené sur sa terre de façon incroyable.

Le Gaon Rabbi Yossef ‘HAÏM z.ts.l de Bagdad (auteur du Ben Ish ‘Haï, qui a vécut il y a environ 150 ans) écrit dans son livre Benayahou sur la Guemara Rosh Ha-Shana (8b) :

« C’est ainsi que s’est réalisée la délivrance d’Israël lors de la sortie d’Egypte. Dès le mois de Tishri nos ancêtres ont cessé le travail, et au mois de Nissan ils sont sortis d’Egypte. Ce qui signifie que de Tishri jusqu’au 15 Nissan ils n’ont pas été totalement affranchis d’Egypte, mais tout en étant encore en Egypte, ils ne subissaient plus l’esclavage. C’est aussi ce qui se produira dans les temps futurs lors de la rédemption finale – rapidement et de nos jours - quelques années avant la délivrance, Israël bénéficiera d’une liberté, et se montrera très fort dans certains domaines, au point d’avoir un niveau et un rang comme s’ils étaient des princes, mais ils ne seront pas totalement délivrés. Jusqu’à l’arrivée du Mashiah’ où la liberté sera réelle et les Bené Israël considérés comme des rois. » Fin de citation.

C’est pour cela que – dans la pratique – la personne qui désir dire le Hallel sans Bera’ha, le jour de Yom Haatsmaout, est autorisé à le faire.

Mais cependant, il est bon de repousser la récitation du Hallel, jusqu’à la fin de toute la prière, puisque selon le sens Mystique de la Torah, il ne faut pas s’interrompre entre la ‘Amida et le reste de la prière, en disant le Hallel (excepté les jours où la récitation du Hallel est instaurée par nos maîtres du Talmud).

Toutefois, on ne doit pas empêcher les communautés qui désirent dire le Hallel immédiatement après la répétition de la ‘Amida, car ce point n’est soumis à une interdiction que seulement selon la Mystique, et qu’il n’y a là aucun interdit réel selon le Din.

Mais on ne peut en aucun cas réciter la Bera’ha sur le Hallel.

Même concernant la Bera’ha de Shehe’heyanou le jour de Yom Ha’atsmaout, notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita écrit qu’il ne faut pas réciter cette Bera’ha sur le jour de Yom Ha’atsmaout en lui-même, et il y a là une grave transgression de Bera’ha Levatala (récitation d’une bénédiction en vain). C’est ainsi que tranchent également tous ceux qui ont présidés le Grand Rabbinat d’Israël, et qui ont été cités plus haut.

On ne dit pas le Vidouï (supplications) dans la prière, le jour de Yom Ha’atsmaout.

(Le Gaon de Poniewitz, Rabbi Shemouel Cahenman z.ts.l fut un jour consulté, lors des premières années de l’état d’Israël, et on lui demanda s’il disait le Hallel le jour de Yom Haatsmaout.

Il répondit sur le ton de la plaisanterie :

« J’agis comme Ben Gourion. Comme Ben Gourion ne dit pas le Vidouï ce jour là, moi non plus je ne le dis pas. Comme Ben Gourion ne dit pas le Hallel ce jour là, moi non plus je ne le dis pas ! »)

lundi 27 avril 2009

Pirké Avot: « …celui qui utilise la « couronne » (de la Torah) passera (il quittera ce monde). »

« …celui qui utilise la « couronne » (de la Torah) passera (il quittera ce monde). »

Puisque nous nous trouvons ce moment dans la période du ‘Omer pendant laquelle nous récitons les Pirké Avot chaque Shabbat en public, nous allons donc - comme l’année dernière et comme tel est l’usage de notre maître le Rav Ovadia YOSSEF Shalita – consacré quelques jours à étudier certains sujets mentionnés dans les Pirké Avot.

Il est enseigné dans les Pirké Avot (chap.1 Mishna 13) :

Il (Hillel) disait : « …celui qui utilise la « couronne » passera (il quittera ce monde). »

Rabbenou ‘Ovadia Mi-Bartenoura explique qu’il s’agit de celui qui utilise la couronne (le prestige) de la Torah et qui sera punit en « passant » de ce monde, c'est-à-dire en le quittant. En effet, le terme « Taga » utilisé ici signifie en arabe « couronne ».

Le Bartenoura cire ensuite d’autres explications sur cela.

Il écrit ensuite :

« J’ai entendu dire que le sens de cet enseignement désigne en réalité celui qui fait utilisation du Nom Ineffable (Shem Ha-Meforash, le Nom d’Hashem que nul n’est autorisé à prononcer). Une telle personne sera bannit de ce monde et n’a pas droit au Monde Futur. »

Comme ces gens qui ont appris à travers les livres des Kabbalistes la façon pratique d’utiliser les Noms Sacrés afin de réaliser des choses surnaturelles, ces gens n’ont pas droit au Monde Futur.

Notre grand maître le Rav Ovadia YOSSEF Shalita – dans son commentaire sur les Pirké Avot (‘Anaf ‘Ets Avot page 54) - cite en rapport avec cela les propos du SAMAK (Mitsva 3) qui écrit qu’un jour Rabbenou Yehouda Hé-‘Hassid mit en garde ses élèves de ne pas se rendre au mariage de l’un de leur compagnon, de peur qu’il ne leur arrive du mal sur la route qui était mal fréquentée. Les élèves n‘écoutèrent pas leur maître et se rendirent au mariage car ils connaissaient l’utilisation des Noms Sacrés et pensaient pouvoir se protéger en cas de danger en utilisant ses Noms Sacrés. C’est effectivement ce qui arriva. Ils furent attaqués par des brigands qui voulaient les tuer et leur prendre tout ce qu’ils possédaient. Les élèves de Rabbi Yahouda Hé-‘Hassid utilisèrent le Shem Ha-Meforash et mirent à mort les brigands en le prononçant devant eux. Lorsqu’ils furent de retour auprès de leur maître, il leur dit :

« Qu’avez-vous fais ?! Vous venez de perdre votre Monde Futur !! La seule chance qu’il vous reste pour le gagner de nouveau c’est de vous rendre de nouveau à l’endroit où vous avez été attaqués sans prononcer le Shem Ha-Meforash, et de vous sacrifier en vous laissant assassiner par les brigands. »

Les élèves exécutèrent les instructions de leur maître et se rendirent à cet endroit où ils se firent tués.

Cette histoire suscite l’étonnement car il est formellement interdit de se rendre à un endroit où il y a un tel danger. Le fait de retourner à cet endroit ne constitue non seulement pas une Teshouva sur leur faute, mais constitue plutôt une faute puisqu’ils ont sacrifié leur vie pour cela.

Notre maître le RASHBETS – dans son commentaire sur le traité Berah’ot (sur 5b page 33) – traite de cette question en faisant remarquer que le fait de retourner à cet endroit constituait un réel danger, quelle sorte de Teshouva peut donc représenter le fait de transgresser un interdit supplémentaire ?

Mais il répond en citant l’enseignement de nos maîtres dans la Guemara Yoma (86b) disant que l’essentiel de la Teshouva réside dans le fait d’être de nouveau confronté à l’interdit et de se maîtriser afin de ne pas la transgresser de nouveau. Ils n’avaient donc pas d’autre choix que de se rendre de nouveau à cet endroit afin de surmonter l’épreuve qu’ils n’avaient pas surmonté auparavant.

Mais notre maître le Rav Ovadia YOSSEF Shalita objecte sur cette explication en disant que les choses sont encore difficiles à comprendre. En effet, comment pouvaient-ils être autorisés à retourner à cet endroit puisqu’il est dit dans la Torah « Afin de vivre des Mitsvot » et non de mourir pour les Mitsvot, car il st interdit à quiconque de se suicider, et il n’existe rien qui puisse se dresser devant la Teshouva. S’ils n’avaient pas la possibilité d’être de nouveau confrontés à cet interdit, leur Teshouva se définissait par le regret et l’engagement sur l’avenir uniquement, il n’était pas nécessaire d’être réellement confronté à cette épreuve.

Notre maître Shalita reste sans réponse à sa question.

On peut également s’étonner du fait qu’à la 2ème fois où ils se sont rendu à cet endroit fréquenté par des brigands, ils avaient probablement le devoir d’utiliser le Shem Ha-Meforash afin de se sauver d’une mort certaine, car rien ne se dresse devant le danger de mort.

Notre maître le ‘HYDA raconte dans son journal personnel qu’une fois, un arabe l’attaqua sur une route déserte, et puisqu’il ne restait plus d’autre choix, le ‘HYDA prononça un Nom Sacré devant l’arabe et le tua, car il ne fait pas de doute qu’en cas de danger de mort, il est permis d’utiliser un Nom Sacré.

Par conséquent, l’histoire mentionnée par le SAMAK nécessite grande réflexion afin de comprendre la raison des instructions de Rabbenou Yehouda Hé-‘Hassid.

Quoi qu’il en soit, nous devons apprendre à travers ces choses la gravité de l’utilisation de ce que l’on appelle la « Kabbala pratique », car même s’il existe quelqu’un de notre époque qui sait peut être utiliser les Noms Sacrés à des fins de guérisons ou autre, il faut absolument s’abstenir d’aller consulter de tels guérisseurs qui s’identifient à des Kabbalistes et autres devins. Nous avons déjà eu l’occasion de parler dans le passé de ce sujet (cliquez sur ce lien http://halahayomit.blogspot.com/search/label/Kabbaliste) en rappelant que celui qui veut préserver sa vie doit s’éloigner de tous ses imposteurs qui se qualifient de Kabbalistes (ceux que l’on surnomme des « Baba »), alors qu’en réalité et ne connaît rien de leur intégrité et de leur droiture.

Même s’ils ont réellement certaines connaissances dans le domaine des Noms Sacrés, il est probable que ces gens causent plus de dégâts par l’utilisation qu’ils font des Noms Sacrés, car le fait de mentionner tel ou tel Nom Sacré qui va immédiatement amener la guérison à un malade ou autre, n’est pas un jeu d’enfant mais plutôt un sujet très vaste et profond. Celui qui possède une faible connaissance de ce sujet, est davantage susceptible de provoquer des dégâts plutôt que des choses bénéfiques.

Sans parler de la gravité de son châtiment et de sa mécréance car il profane le Nom d’Hashem à des fins personnelles.

Si une personne a besoin d’une Bera’ha ou autre pour une délivrance quelconque, elle a plus à gagner en allant consulter de véritables Talmidé ‘Ha’hamim qui connaissent réellement la Torah, qui bénéficient de l’appréciation du public, qui ont des attitudes acceptables, desquels émanent la Torah, et dont les prières sont réellement entendues par Hashem. Celui qui s’attache à de telles personnes et les craint, s’attache réellement à la She’hina (Présence Divine).

dimanche 26 avril 2009

Pirké Avot: « Donne Lui ce qui Lui appartient, car toi et ce que tu possèdes Lui appartiennent. »

« Donne Lui ce qui Lui appartient,

car toi et ce que tu possèdes Lui appartiennent. »

(Pirké Avot 3-8)

Puisque nous nous trouvons ce moment dans la période du ‘Omer pendant laquelle nous récitons les Pirké Avot chaque Shabbat en public, nous allons donc - comme l’année dernière et comme tel est l’usage de notre maître le Rav Ovadia YOSSEF Shalita – consacré quelques jours à étudier certains sujets mentionnés dans les Pirké Avot.

Il est enseigné dans les Pirké Avot (chap.3 Mishna 8) :

Rabbi Eli’ezer de la ville de Bartota dit : Donne lui ce qui lui appartient, car toi et ce que tu possèdes lui appartiennent, comme le dit le Roi David : « Tout vient de toi, et c’est de Ta main que nous te donnons. »

« Donne lui ce qui lui appartient » signifie que tout ce que l’homme possède provient d’Hashem. C’est pourquoi le Tana dit : Donne à Hashem de ce qui lui appartient, car toi et ce que tu possèdes lui appartiennent, car toute la richesse matérielle qu’Hashem procure aux gens riches n’est en réalité qu’un « dépôt » et l’homme riche n’est qu’un gérant de ce bien qu’on lui a confié, afin de pouvoir aider les nécessiteux et ceux qui sont dans le besoin. Ce riche mérite donc lui aussi de vivre de cette richesse.

On peut expliqué cela par une Hala’ha tranchée dans le Shoulh’an ‘Arouh’ (‘Hoshen Mishpat 246-4) au sujet de celui qui quitte ce monde en laissant un testament dans lequel il lègue la totalité de ses biens à un seul des ses fils. Voici les termes de MARAN dans le Shoulh’an ‘Arouh’ à ce sujet :

« Celui qui rédige un testament dans lequel il lègue tous ses biens à un seul de ses fils, il n’en fait en réalité que le gérant de ses biens, et le fils n’héritera qu’au même titre que tous ses frères. »

C’est-à-dire : Même si le père ne lègue la totalité de ses biens qu’à un seul de ses fils, nous n’estimons pas que ce fils est le seul héritier, mais nous estimons plutôt que la véritable intention du défunt n’était pas d’évincer tous ses autres enfants de ses biens, mais seulement de désigner celui parmi ses fils qui sera responsable du partage de l’héritage et que tous ses frères honorerons en l’écoutant. Le fils désigné sera effectivement le responsable du partage de l’argent de l’héritage, mais il ne prendra dans l’héritage qu’une part égale à celle de ses frères.

Il en est de même avec Hashem. Lorsqu’il octroie la richesse matérielle à l’un de Ses enfants, cet homme n’est pas considéré comme le propriétaire de sa richesse, mais seulement comme le gérant désigné pour distribuer cet argent à ses frères nécessiteux, afin de les soutenir et les nourrir. En récompense à cela, cet homme riche mérite d’être honoré, comme il est enseigné dans la Guemara ‘Erouvin (86a) : « Rabbi honorait les riches. » De même, Rabbi ‘Akiva honorait lui aussi les riches. Il est certain qu’il s’agit là de riches qui craignent Hashem et qui prodiguent le bien.

Il est rapporté dans le Sefer Ha-‘Hassidim (chap.187) que parfois, un homme n’a pas le mérite de vivre, et malgré tout, Hashem le maintient en vie car d’autres personnes ont besoin de lui, et s’il cessait d’aider et de soutenir les autres, il cesserait immédiatement de vivre.

De même, parfois un homme commet une faute envers Hashem, et il mériterait d’être puni par de graves maladies pour cette faute, malgré tout, Hashem ne le punit pas car d’autres personnes ont besoin de lui et le mérite de la collectivité le protège. Il est aussi possible qu’il fasse Teshouva et répare ce qu’il a fait.

jeudi 23 avril 2009

Dvar Torah sur Tazriya' - Metsora'

quelques regards sur les Parashiyot de

Tazriya’ - Metsora’

Tazriya’

La relative supériorité de l’être humain

« Lorsqu’une femme enfantera un garçon, elle sera impure durant 7 jours… » (Début de notre Parasha)

Midrash (Vaykra Rabba 14 – 1)

Lorsqu’un homme est méritant, on lui rappelle qu’il a devancé toute la création du monde (le monde n’a été crée que pour servir l’homme). S’il n’est pas méritant, on lui rappelle que même les insectes ont été crées avant lui. Rabbi Samlaï dit : « De même que la création de l’homme se fit après celle des animaux, ainsi les lois qui le concernent furent données après celles des animaux, comme il est écrit (dans la fin de la Parasha de la semaine dernière, au sujet des animaux permis et interdits) : « Voici les lois des animaux (que l’on peut consommer ou pas) … » et ensuite (dans notre Parasha, au sujet de la naissance) : « Lorsqu’une femme enfantera un garçon… »

On peut expliquer ce Midrash, grâce à l’enseignement de nos maîtres dans le Pirké Avot (chap.4 Mishna 6) :

« Toute personne qui honore à la Torah, verra son corps honoré par les créatures. Toute personne qui profane la Torah, verra son corps profané par les créatures. »

En réalité, l’être humain est très affaibli du point de vue de sa nature, en comparaison aux animaux, car la subsistance de l’animal est présente dans l’environnement, alors que l’être humain se doit de fournir des efforts et de la fatigue afin d’obtenir sa subsistance, comme il est écrit : « A la sueur de ton front, tu mangera le pain… ». Cette caractéristique peut laisser entendre que l’être humain est une créature d’un niveau inférieure et « profanée »(rabaissée), en comparaison à toutes les autres créatures d’Hashem.

Cependant, l’être humain possède une vocation particulière d’un très haut niveau, puisque le monde n’a été crée que pour le servir.

Mais afin de pouvoir atteindre et remplir cette vocation véritable et supérieure, l’être humain doit investir ses forces dans l’étude de la Torah.

Ce n’est que grâce à l’étude de la Torah que l’être humain devient supérieur à toutes les autres créatures d’Hashem, puisque lorsqu’il s’investit dans l’étude de la Torah, il n’a même plus à se fatiguer pour trouver sa subsistance, alors que les autres créatures – même si elle est relativement présente dans l’environnement – doivent au moins faire la démarche d’aller trouver leur subsistance !!

Voici donc le sens de l’enseignement de nos maîtres cité plus haut :

Toute personne qui honore à la Torah, - qui s’investit dans l’étude de la Torah - verra son corps honoré par les créatures - son corps sera plus honorable – plus fort et résistant - que celui de toutes les autres créatures du monde.

Toute personne qui profane la Torah - qui dénigre l’étude de la Torah - verra son corps profané par les créatures - Il sera le plus bas, le plus insignifiant, le plus faible parmi toutes les créatures, car les autres créatures seront toutes plus vigoureuses et plus fortes que lui, alors qu’il souffrira des efforts fournis dans la recherche de sa subsistance, parce qu’il n’étudie pas la Torah.

C’est pour cela que lorsque l’homme n’est pas méritant, c'est-à-dire, qu’il n’a pas mérité de marcher dans la voie de la Torah parce qu’il ne l’étudie pas, on lui rappelle que même les insectes l’ont devancés dans la création, et qu’il n’a donc aucune supériorité sur les autres créatures.

Metsora’

Du matériel au spirituel

Il est écrit dans notre Parasha :

« Lorsque vous arriverez dans le pays de Kena’an que je vous concède, je donnerai le fléau de la lèpre dans les maisons où vous résiderez …. Le Cohen ordonnera qu'on détache les pierres atteintes par la plaie et qu'on les jette hors de la ville, dans un lieu impur. Puis il fera gratter la maison intérieurement, autour de la plaie, et l'on jettera la poussière qu'on aura raclée hors de la ville, dans un lieu impur. On prendra d'autres pierres, que l'on posera à la place des premières; on prendra d'autre mortier, et l'on recrépira la maison.»

Le fléau de la lèpre dont il est question dans la Torah, n’a strictement rien à voir avec la pathologie que nous connaissons de notre époque.

Preuve en est, la lèpre de la Torah peut frapper même les murs des maisons, comme nous le démontre notre verset.

Les lois qui sont mentionnées dans notre Parasha, et qui sont relatives à la lèpre, ne sont pas en vigueur de notre temps, puisque nous n’avons plus le Beit Hamikdash sans lequel nous ne pouvons pas offrir de sacrifices (comme on doit le faire lors d’une lèpre, selon la Torah), et que nous n’avons plus de Cohen capable d’examiner les personnes ou les murs d’une maison, pour déterminer s’ils sont purs ou impurs.

Selon Rashi, la Torah annonce ici à Israël que la plaie de la lèpre s’abattra plus tard sur leurs maisons (lorsqu’ils habiteront en Erets Israël), à cause des trésors d’or et d’argent que les Kena’anim vont cacher à l’intérieur des murs de leurs maisons, lorsqu’ils vont apprendre qu’Israël s’approche du pays pour en prendre possession sur ordre d’Hashem. Ne voulant pas que toutes leurs richesses passent aux mains d’Israël, les Kena’anim les cachèrent à l’intérieur des murs des maisons.

Par le fléau de la lèpre qui frappera les maisons, les Bné Israël sauront qu’il faut détruire les murs de la maison, et ils trouveront - grâce à cela - l’argent des Kena’anim, avec lequel ils s’enrichiront.

Rashi prend cet enseignement du Torat Cohanim, qui déduit cela à partir des termes « … je donnerai le fléau de la lèpre… » qui indiquent un cadeau pour le peuple d’Israël.

Cet enseignement du Torat Cohanim est également par le Zohar Hakadosh, qui émet une remarque :

Si la lèpre dans les murs des maisons, ne doit servir qu’à enrichir les Bné Israël, alors pourquoi la Torah interdit-elle de réutiliser les même pierres et la même terre pour reconstruire ensuite la maison ? L’objectif de la Mitsva est déjà atteint, en trouvant les trésors !

Le Zohar donne une tout autre raison au fléau de la lèpre dans la maison, raison qui va aussi dans l’intérêt d’Israël.

En effet, les Kena’anim construisaient leurs maisons, en invoquant les noms de leurs idoles. Par conséquent, un esprit d’impureté résidait sur la maison.

Hashem a voulu donc faire mériter à Israël de ne pas habiter dans une demeure impure, puisque tout le but de leur venu en Erets Israël n’était que résider dans un lieu Saint.

C’est donc pour cette raison qu’Hashem ordonne non seulement de détruire la maison frappée de lèpre, mais aussi de ne pas réutiliser les pierres et la terre d’origine, et ainsi, les Bné Israël mériteront de résider dans un endroit réellement Saint.

A partir de ce point, le Zohar Hakadosh poursuit en disant que toute personne qui construit une nouvelle maison, doit stipuler verbalement qu’il construit cette demeure afin qu’elle soit digne et appropriée au Service d’Hashem. A ce moment là, un esprit de Sainteté émanant d’Hahsem, va régner sur cette maison.

Tel est le sens du verset, dans le livre de Iyov (Iyov chap.5) :

« … tu assigneras ta maison et ne trouveras rien en défaut. »

Ce qui veut dire, que lorsque tu assigneras ta maison, afin qu’elle soit consacrée au Nom d’Hashem, grâce à cela, reposera sur cette maison, un esprit de Sainteté et de pureté.

C’est ainsi que les Bné Israël se sont comportés lors de la construction du Mishkan.

Pour chaque chose qu’ils réalisaient, ils disaient : « Ceci est pour le Nom d’Hashem », « Ceci est pour le Mishkan », « Ceci est pour le Sanctuaire », « Ceci est pour le Rideau », et c’est grâce à cela, que résidait un esprit de Sainteté sur la demeure d’Hashem.

C’est comme cela que l’on transforme des éléments matériels en éléments spirituels de 1ère importance.

Il en est de même pour toute chose.

Lorsqu’on achète une maison, on doit dire qu’on l’achète Leshem Shamaïm (pour la seule Gloire d’Hashem, même si on l’achète également pour notre propre nécessité), afin que réside un esprit de Sainteté sur cette maison.

Lorsqu’on achète quelque chose en l’honneur de Shabbat, on doit préciser verbalement « ceci est en l’honneur de Shabbat (Li’hvod Shabbat) », et ainsi de suite pour toutes choses.

Grâce à cela, on peut transformer des pierres matérielles en pierres sacrées.

C’est d’ailleurs pour cette raison que nous avons l’usage - lorsque quelqu’un entre dans une nouvelle maison – de procéder à ‘Hanoukat Habaït (inauguration de la maison), en réunissant quelques personnes (un Minyan, pour que la She’hina puisse résider), qui prononceront des paroles de Torah. Cette tradition a une grande importance.

Shabbat Shalom

Les cheveux, la barbe et « Shehe’heyanou » pendant le ‘Omer

Les cheveux, la barbe et « Shehe’heyanou » pendant le ‘Omer

QUESTION

Est-il permis de se couper les cheveux pendant le ‘Omer ?
A-t-on le droit d’inaugurer un nouveau vêtement en récitant la Bera’ha de Shehe’heyanou, pendant la période du ‘Omer ?
A-t-on le droit de goûter des nouveaux fruits en récitant la Bera’ha de Shehe’heyanou, pendant la période du ‘Omer ?

DECISION DE LA HALA’HA

Le Shoul’han ‘Arou’h (O.H chap.493) fait mention de l’usage de ne pas se couper les cheveux durant la période du ‘Omer, en signe de deuil sur la disparition des 24 000 élèves de Rabbi ‘Akiva.

Selon la tradition des Sefaradim, cet usage est maintenu jusqu’au 34ème jour du ‘Omer, au matin, alors que selon la tradition Ashkenaze, cet usage s’arrête dés le 33ème jour du ‘Omer.

Les personnes qui craignent la parole d’Hashem, ont également la vigilance de ne pas se raser la barbe pendant le ‘Omer.

S’il est vraiment nécessaire de raser la barbe ou bien qu’elle provoque une incommodité physique, on peut autoriser son rasage à partir du jour de Rosh ‘Hodesh Iyar. Cette autorisation est également valable si c’est réellement nécessaire chaque veille de Shabbat pendant le ‘Omer, en l’honneur de Shabbat.
Si une Mila tombe pendant le ‘Omer, les 3 Ba’alé Berit (le Mohel, le Sandak et le père de l’enfant) sont autorisés à se couper les cheveux ou à se raser le jour de la Mila en l’honneur de la Mila. Si la Mila a lieu dès le matin, il est permis de le faire la veille de la Mila en fin de journée. Même lorsque la Mila a lieu un dimanche, il est permis de se faire couper les cheveux dès le vendredi qui précède.
Un enfant qui devient Bar Mitsva pendant le ‘Omer est autorisé à se couper les cheveux en l’honneur de sa Bar Mitsva.

Les femmes ne sont pas concernées par l’interdiction de se couper les cheveux pendant le ‘Omer. En particulier s’il s’agit d’une jeune fille en âge de se marier et qui doit se rendre à un Shidou’h (rencontre avec un prétendant).

Il est préférable de s’abstenir d’inaugurer des nouveaux vêtements pendant la période du ‘Omer. S’il y a une réelle nécessité d’inaugurer un nouveau vêtement, on le fera à l’occasion d’un Shabbat, ou pour l’occasion d’une Berit Mila ou d’une Bar Mitsva où l’on pourra réciter la Bera’ha de Shehe’heyanou.

Par contre, il n’y a aucune interdiction à consommer des nouveaux fruits en récitant la Bera’ha de Shehe’heyanou, pendant la période du ‘Omer.

Certains s’imposent la ‘Houmra (la rigueur) de ne pas coudre ou préparer des nouveaux vêtements pendant la période du ‘Omer, mais la tradition Sefarade l’autorise.

SOURCES ET DEVELOPPEMENT

Se couper les cheveux et se raser la barbe

MARAN rapporte dans le Shoul’han ‘Arou’h (O.H 493-2) la tradition de ne pas se couper les cheveux pendant le ‘Omer.
Selon la tradition Ashkenaze, jusqu’au 33ème jour du ‘Omer, mais selon la tradition Sefarade, jusqu’au 34ème jour au matin (comme nous l’avons expliqué au sujet du mariage pendant le ‘Omer).

Les personnes qui craignent la parole d’Hashem, ont également la vigilance de ne pas se raser la barbe pendant le ‘Omer, comme le rapporte le Gaon Rabbi ‘Ovadia HADAYA ztsl dans son livre Shou’t Yaskil ‘Avdi (tome 6 sect. O.H chap.5 et fin du chap.6), ainsi que le Gaon et Rishon Letsion Rabbi Ben Tsion Meïr ‘Haï ‘OUZIEL ztsl dans son livre Shou’t Mishpété ‘Ouziel (sect. O.H chap.68).

Certains l’autorisent pour quelqu’un qui souffre énormément lorsqu’il ne se rase pas, car le RADBAZ (Rabbenou David Ben Zimra, contemporain de MARAN) atteste dans ses Tshouvot (tome 2 chap.687) que la tradition de ne pas se couper les cheveux pendant le ‘Omer ne s’est pas répandue en tout endroit. Il affirme même qu’il lui arrive à lui-même de se faire couper les cheveux durant le mois de Nissan ou le jour de Rosh ‘Hodesh Iyar. Il explique que ces jours de Nissan et le jour de Rosh ‘Hodesh Iyar sont des jours de festivité puisqu’il est interdit d’y prononcer un Hesped (oraison funèbre) ou d’y pratiquer un jeûne. Le deuil ne doit donc pas y être exprimé. Il réfute sur ce point l’opinion de MARAN dans le Shoul’han ‘Arou’h.

Notre maître le ‘HYDA confirme cette opinion du RADBAZ dans son livre Shou’t Yossef Omets (chap.40 note 2), ainsi que dans son livre Shou’t ’Haïm Shaal (tome 1 fin du chap.6).

De plus, il est à noter que les Poskim (décisionnaires) n’ont pas parlé d’une interdiction de se raser la barbe, mais uniquement d’un interdit de se couper les cheveux pendant le ‘Omer (le terme « Lehistaper » signifie se « couper les cheveux », alors que pour dire « se raser la barbe », on emploi le terme « Lehitgalea’h »).

Du point de vue de la Hala’ha, s’il est vraiment nécessaire de raser la barbe ou bien qu’elle provoque une incommodité physique, on peut autoriser son rasage à partir du jour de Rosh ‘Hodesh Iyar puisqu’il ne s’agit que d’une chose qui n’est pas réellement une obligation instaurée par nos maîtres mais seulement une tradition. Les personnes qui ont l’usage de ne jamais se faire couper les cheveux et raser la barbe le jour d’un Rosh ‘Hodesh – conformément au testament de Rabbi Yehouda Hé-’Hassid – pourront se raser la veille de Rosh ‘Hodesh Iyar.

De même, cette autorisation est également valable si c’est réellement nécessaire chaque veille de Shabbat en l’honneur de Shabbat.

Cependant, il est très souhaitable de maintenir cette tradition observée par nos ancêtres depuis des temps reculés, de ne pas se raser la barbe pendant le ‘Omer (en particulier, jusqu’à Rosh H’odesh Iyar).

Si une Mila tombe pendant le ‘Omer, les 3 Ba’alé Berit (le Mohel, le Sandak et le père de l’enfant) sont autorisés à se couper les cheveux ou à se raser le jour de la Mila en l’honneur de la Mila (RAMA sur O.H 493-2).

Si la Mila a lieu dès le matin et qu’il sera difficile de se faire couper les cheveux avant la Mila, il est permis de le faire la veille de la Mila en fin de journée, comme le tranchent la majorité des A’haronim comme le Eliyah Rabba, ou le Peri ‘Hadash qui précise même que si la Mila a lieu un Shabbat, il est permis de se faire couper les cheveux même le jeudi. Le Gaon et Rishon Letsion auteur du livre Peri Ha-Adama (tome 2 chap.162 colonne 2) tranche lui aussi l’autorisation de se faire couper les cheveux même la veille de la Mila si c’est nécessaire. De même selon d’autres nombreux Poskim.
Tout ceci, par opposition à l’opinion du Gaon auteur du Kenesset Ha-Guedola (Shiouré Kenesset Ha-Guedola, notes sur le Beit Yossef note 8) qui n’autorise de se faire couper les cheveux la veille de la Mila que lorsqu’elle tombe un Shabbat.

Même lorsque la Mila a lieu un dimanche, il est permis de se faire couper les cheveux dès le vendredi qui précède, comme l’attestent également la majorité des Poskim, comme le Gaon auteur du Tshouva Me-Ahava (tome 2 page 35 colonne 2) s’appuyant sur son maître le Gaon « Noda Bihouda ».

Un enfant qui devient Bar Mitsva pendant le ‘Omer est autorisé à se couper les cheveux en l’honneur de sa Bar Mitsva puisqu’il est comparé ce jour là à un ‘Hatan et que l’on ne dit pas de Ta’hanounim (supplications quotidiennes récitées après la ‘Amida du matin et de l’après midi) le jour d’une Bar Mitsva dans les communautés Sefarades depuis de nombreuses générations, comme nous ne les disons pas non plus en présence d’un ‘Hatan qui se trouve dans les 7 jours de son mariage.

De ce fait, il est justifié d’autoriser le Bar Mitsva à se faire couper les cheveux en l’honneur de sa Bar Mitsva. Le Gaon auteur du ‘Havot Yaïr le tranche explicitement dans son livre Mekor ‘Haïm (chap.493).

Certains ont la tradition de garder les cheveux et la barbe durant la totalité du ‘Omer (jusqu’à la veille de Shavou’ot), selon l’opinion des Kabbalistes.

Les femmes ne sont pas concernées par l’interdiction de se couper les cheveux pendant le ‘Omer, car même lors d’un véritable deuil sur un proche qui décède (où l’homme en deuil n’a pas le droit de se couper les cheveux durant les 30 jours de deuil), MARAN, l’auteur du Shoulh’an ‘Arouh’ tranche (Y.D 390-5) que les femmes en deuil ne sont pas concernées par cette interdiction, et peuvent se couper les cheveux immédiatement après les 7 jours de deuil.
Même si effectivement le RAMA objecte sur place, et tranche que les femmes en deuil doivent elles aussi attendre 30 jours pour se couper les cheveux, malgré tout, nous – juifs Sefaradim – ne devons retenir que l’opinion de MARAN sur ce point, comme l’écrit notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita dans son livre ‘HAZON OVADIA – Yom Tov (page 261, voir les annotations)

Si c’est ainsi, à fortiori, pour la tradition de deuil pendant le ‘Omer, une femme n’a pas besoin de veiller à ne pas se couper les cheveux pendant cette période.
Le Din est le même pour la période de « Ben Hametsarim » (entre le 17 Tamouz et le 9 Av), où l’interdiction de se couper les cheveux ne concerne que les hommes uniquement. Les femmes sont autorisées à se couper les cheveux également durant cette période.
En particulier s’il s’agit d’une jeune fille en âge de se marier et qui doit se rendre à un Shidou’h (rencontre avec un prétendant).

« Shehe’heyanou »

Certains ont la tradition de ne pas inaugurer un nouveau vêtement durant la période du ‘Omer (jusqu’au 34ème jour), pour ne pas avoir à réciter la Bera’ha de Shehe’heyanou (il s’agit ici d’un vêtement qui procure une certaine joie comme une nouvelle chemise ou autre, mais du nouveau linge de corps – sur lequel on ne récite pas la Bera’ha de Shehe’heyanou – il est permis selon tous les avis de l’inaugurer pendant le ‘Omer.)

Cette tradition se base sur une comparaison avec la période de Ben Ha-Metsarim (les 3 semaines entre le 17 Tamouz et le 9 Av) pour laquelle il est effectivement rapporté dans le Shoul’han ‘Arou’h (O.H 551-17) que l’on ne récite pas la Bera’ha de Shehe’heyanou puisque l’on se trouve à une période frappée à plusieurs reprise par des malheurs pour l’ensemble du peuple d’Israël, comme la destruction des 2 Temples de Jérusalem, ainsi que d’autres malheurs si nombreux. C’est donc pour cela qu’il faut s’abstenir durant cette période, de réciter la Bera’ha de Shehe’heyanou Vekiyemanou Vehiguiy’anou « LaZeman Hazé » (qui nous a fait vivre, qui nous a fait exister, et qui nous a fait parvenir « à ce moment là »), alors qu’on se trouve à un moment voué aux malheurs pour la nation entière.

D’autres s’autorisent l’inauguration de nouveaux vêtements pendant le ‘Omer.

Concernant des fruits nouveaux, selon notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita, il n’y a aucune interdiction, ni ‘Houmra particulière, à veiller à ne pas réciter la Bera’ha de Shehe’heyanou sur un nouveau fruit, pendant le ‘Omer.
Les personnes qui s’en abstiennent, le font par confusion avec la période de Ben Hametsarim (les 3 semaines entre le 17 Tamouz et le 9 Av) car effectivement, on s’abstient selon le Din de réciter la Bera’ha de Shehe’heyanou – même sur un nouveau fruit - durant les 3 semaines de Ben Hametsarim.
Mas pendant la période du ‘Omer, il n’y a pas du tout d’usage de s’en abstenir, car les jours du ‘Omer ne sont pas des jours de deuil de par eux même, comme le sont les jours des 3 semaines de Ben Ha-Metsarim où le malheur s’est répété à plusieurs reprises, comme nous l’avons expliqué plus haut.

Mais les jours du ‘Omer ne sont pas voués aux malheurs. Au contraire, selon le RAMBAN (Rabbenou Moshé Ben Nah’man) (sur Parasha de Emor) la sainteté des jours du ‘Omer est équivalente à celle des jours de ‘Hol Ha-Mo’ed (jours de demi fête).
Par conséquent, il n’y a pas lieu sur ce point, de s’imposer la ‘Houmra.

De nombreux Poskim tranchent qu’il est permis de réciter la Bera’ha de Shehe’heyanou pendant le ‘Omer.
Parmi eux :
Le Gaon Rabbi Morde’haï KARMI auteur du Maamar Morde’haï (sur O.H 493 note 2) ; le Gaon Rabbi Its’hak LAMPERONTI dans son livre Pa’had Its’hak (sect. « ‘Omer ») ; le Gaon Rabbi Daniel TERANI dans son livre ‘Ikaré Ha-Dat (chap.21 note 17) ; le Gaon Rabbi Malkiel Tsevi TANENBOÎM auteur du Shou’t Divré Malkiel (tome 3 chap.13) ; le Gaon Rabbi Its’hak FALLAG’I dans son livre Yafé Lalev (tome 2 sur O.H 493 note 3) ; et d’autres…

Mais en ce qui concerne les nouveaux vêtements pendant le ‘Omer, il est convenable de s’imposer la ‘Houmra de ne pas les inaugurer pendant cette période, conformément à l’opinion du Gaon Rabbi Yossef YOZFA dans son livre Yossef Omets (chap.845).
D’autres Poskim se joignent à cette opinion, comme le Gaon Rabbi ‘Haïm FALLAG’I dans soin livre Mo’ed Le’hol ‘Haï (chap.6 note 12), ainsi que son digne fils le Gaon Rabbi Its’hak FALLAG’I dans son livre Yafé Lalev (tome 2 sur O.H 493).

Cependant, certains autres Poskim – comme le Gaon auteur du Levoushé Morde’haï (édition définitive, chap.153) - objectent même sur cette restriction de ne pas réciter la Bera’ha de Shehe’heyanou sur un nouveau vêtement pendant le ‘Omer, attestant que cette tradition n’apparaît pas dans les propos des Poskim (hormis ceux cités précédemment et que le Gaon ztsl n’a probablement pas vu).

C’est pourquoi, du point de vue de la Hala’ha, s’il y a une nécessité d’inaugurer un nouveau vêtement pendant le ‘Omer, il est juste de l’inaugurer à l’occasion de Shabbat, où l’on pourra – dans ce cas – réciter la Bera’ha de Shehe’heyanou.
De même, à l’occasion d’une Bar Mitsva ou d’une Berit Mila, on peut autoriser l’inauguration d’un nouveau vêtement pendant le ‘Omer.

Certains s’imposent la ‘Houmra (la rigueur) de ne pas coudre ou préparer des nouveaux vêtements pendant la période du ‘Omer, mais la tradition Sefarade l’autorise, comme en attestent plusieurs Poskim comme le Gaon Rabbi Morde’haï KARMI auteur du Maamar Morde’haï (sur O.H 493 note 2) ; le Gaon Rabbi Its’hak LAMPERONTI dans son livre Pa’had Its’hak (sect. « ‘Omer ») ; le Gaon Rabbi Malkiel Tsevi TANENBOÎM auteur du Shou’t Divré Malkiel (tome 3 chap.13) ; le Gaon Rabbi Eliyahou ‘HAMAWI (Av Beit Din en Syrie) dans la brochure « Ha-Meassef » (chap.34).

De toute façon, même les personnes qui se l’interdisent, peuvent tout de même se l’autoriser lorsqu’il s’agit des vêtements d’un ‘Hatan (un futur marié) qui célèbre son mariage le 34ème jour du ‘Omer.