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le plus grand décisionnaire de notre génération,
le Rav Ovadia YOSSEF Shalita.

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dimanche 28 octobre 2007

Définition du Talmid 'Ha'ham (l'érudit dans la Torah) selon la Hala'ha

Quelle Bra’ha doit on réciter à la vue d’un grand Talmid ‘Ha’ham (un grand érudit dans la Torah) ?

Une Baraïta est enseignée dans la Gmara Bra’hot (58a) :

Lorsque l’on voit un ‘Ha’ham (un érudit) des sages d’Israël, on doit dire la Bra’ha suivante :

Barou’h She’halak Me’ho’hmato Liréav.

Traduction : Tu es Bénis (Tu es la source de la Bénédiction) (toi) qui a donné de Sa sagesse à ceux qui Le craignent

Or, nous avons déjà expliqué dans les 2 précédentes Hala’hot (qui traitaient de la Bra’ha sur les éclaires et sur le tonnerre) que toute Bra’ha qui ne contient pas le Nom d’Hashem, ainsi que l’expression de Sa Royauté (Shem OuMal’hout) n’est pas une Bra’ha.

Il faut donc réciter cette Bra’ha avec Shem OuMal’hout en disant :

Barou’h Ata A-D-O-N-A-Ï Elohenou Mele’h Ha’olam She’halak Me’ho’hmato Liréav.

Traduction : Tu es Bénis Hashem (Tu es la source de la Bénédiction) Notre Dieu, Roi du Monde, qui a donné de Sa sagesse à ceux qui Le craignent

Quelle est la définition exacte d’un Talmid ‘Ha’ham ?

Le Talmid ‘Ha’ham ou l’érudit dans les connaissances de la Torah, c’est celui qui a les connaissances suffisantes pour résoudre des problèmes Hala’hics.

Le simple fait d’étudier dans un Kollel, ou dans une Yeshiva n’implique pas forcément cette qualification.

Il en est de même pour l’obligation de se lever devant un Talmid ‘Ha’ham (quelque soit son âge), qui est une ordonnance donnée par la Torah.

Cette obligation implique de se lever dés que le Talmid ‘Ha’ham entre dans notre périmètre de 4 coudées (1.92 m).

Si ce Talmid ‘Ha’ham est aussi notre Rav (notre maître particulier duquel nous avons appris la majorité de notre connaissance), nous devons nous lever dés que nous le voyons, et nous devons rester debout jusqu’à ce qu’il sorte de notre champs de vision.

Un Gadol Hador (un Grand de la génération) est considéré comme le Rav de chacun.

En ce qui concerne la Bra’ha que nous devons réciter à la vue d’un Talmid ‘Ha’ham (voir plus haut), les Poskim (les décisionnaires) discutent sur le fait de la réciter de notre époque.

En effet, selon certains, cette Bra’ha n’aurait été instituée que pour les sages de l’époque du Talmud, et de l’époque suivante, dont l’érudition dans la Torah était très grande. Mais de notre époque où, malheureusement, la sagesse dans la Torah a diminuée, puisque « si les sages des générations précédentes sont comparables à des Anges, nous, nous ne sommes que des êtres humains » (langage emprunté à la Gmara), et ceci, bien que l’érudition dans la Torah des Grands décisionnaires de notre temps, reste encore incommensurable, il faudrait donc – selon cet avis – s’abstenir de réciter cette Bra’ha, de notre époque.

Mais le Gaon ‘Hayé Adam[DP1] (règle 63) réfute cette opinion, en utilisant comme argument, ce qui est enseigné dans la Gmara Bra’hot (58b) :

Lorsque l’on voit un grand ‘Ha’ham, d’une grande renommée, on doit dire :

Barou’h Ata A-D-O-N-A-Ï Elohenou Mele’h Ha’olam ‘Ha’ham Harazim.

Traduction : Tu es Bénis Hashem (Tu es la source de la Bénédiction) Notre Dieu, Roi du Monde, le Sage qui maîtrise les secrets.

Or, le TOUR[DP2] rapporte cette Gmara en tant que Hala’ha. Il en découle donc qu’il existe 2 Bra’hot :

§ Une pour le grand ‘Ha’ham de grande renommée, qui est la Bra’ha de ‘Ha’ham Harazim, pour laquelle nous pouvons supposer qu’il n’y a plus de Talmid ‘Ha’ham assez grand de notre époque, pour que l’on puisse réciter cette Bra’ha.

§ Une autre pour tout Talmid ‘Ha’ham, qui est la Bra’ha de She’halak Me’ho’hmato Liréav, pour laquelle, il est certain que l’on peut la réciter à la vue des grands Talmidé ‘Ha’hamim dont Hashem nous a gratifié de notre temps, et qui nous abreuvent de leur Torah.

Notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita s’est longuement étendue sur cette question dans plusieurs de ses ouvrages (Shout Ye’havé Da’at tome 4 chap.15, et tome 5 page 281, ainsi que dans Shout Yabiya’ Omer tome 4 page 265), et il prouve également que l’essentiel selon la Hala’ha est, qu’il faut réciter cette Bra’ha même de notre époque, conformément à l’opinion de MARAN[DP3] qui rapporte la formule de cette Bra’ha dans le Shoul’han ‘Arou’h (Ora’h ‘Haïm chap.224 parag.6), ainsi que toutes les Hala’hot sur le comportement envers le Talmid ‘Ha’ham (Yoré Déa chap.243).

Or, comme nous le savons, MARAN vivait il y a environ 500 ans, et non pas à l’époque du Talmudique, ni post Talmudique !!!

C’est ainsi que tranche également le Gaon Rabbi Shemouel VOZNER (Halevi) shalita dans son livre Shout Shevet Halevi, mais il ajoute qu’il ne faut pas réciter cette Bra’ha sur tout Talmid ‘Ha’ham (bien que pour ce qui est des règles du respect du Talmid ‘Ha’ham, tous les Talmidé ‘Ha’hamim sont égaux), mais seulement sur un Talmid ‘Ha’ham dont la connaissance dans la Torah a déjà été éprouvée, qui étudie la Torah de façon désintéressée, et qui est populaire aux yeux de ceux de sa génération. Il atteste que lorsque le Gaon Rabbi Yossef ROZZIN z.ts.l, l’auteur du Tsafnat Pa’nea’h s’est rendu dans la ville de Vienne (Autriche), toute la communauté a récité la Bra’ha de She’halak Me’ho’hmato Liréav en le voyant.

De même, le Gaon Rabbi Shelomo Zalman OYERBACH z.ts.l raconte dans son livre Hali’hot Shelomo, qu’il a un jour rendu visite au Gaon ‘Hazon Ish z.ts.l en compagnie du Gaon Rabbi David BEHRN z.ts.l, et que celui-ci a réciter cette Bra’ha en voyant l’auteur du ‘Hazon Ish.

Tel est également l’usage chez de nombreuses personnes lorsqu’elles voient notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita, chacun récite cette Bra’ha en le voyant.

De même, lorsque l’on voit d’autres Talmidé ‘ha’hamim de notre génération, qui maîtrisent la Hala’ha sur le plan pratique, on doit réciter cette Bra’ha.

Il reste à préciser que cette Bra’ha ne se récite qu’une fois par mois (quand il s’agit du même ‘Ha’ham).

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768

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[DP1]‘Hayé Adam rabbi Avraham DANZTIG Allemagne 19ème siècle

[DP2]Tour Rabbenou Yaakov Ben Asher Allemagne, fils du RoSH, Espagne 13ème et 14ème siècle.

[DP3]Maran ou « Notre maître » en araméen. Rabbi Yossef Karo, 16ème siècle, Espagne – Israël, l’auteur du Beit Yossef et du Shoul’han Arou’h

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