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le Rav Ovadia YOSSEF Shalita.

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mercredi 24 septembre 2008

Le Tashli’h

Le Tashli’h

Cette Hala’ha est dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah, ainsi que pour la Refoua Shelema du Gaon et Tsaddik Rabbi Morde’haï Tsema’h Ben Mazal Tov (le Rav Morde’haï Eliyahou shalita)

Question

Quelle est le sens du Tashli’h ?

Décision de la Hala’ha

Le Tashli’h est la récitation de textes extraits du Zohar Hakadosh, qui commentent les versets de Mi El Kamo’ha Nossé ‘Avon Veover ‘Al Pesha’ …, et de VeTashli’h Bimtsoulot Yam…, (versets extraits du livre du prophète Mi’ha, et qui décrivent les attributs de la Miséricorde Divine), ainsi que d’une prière composée par notre maître le ‘HYDA, comme c’est indiqué dans les Ma’hzorim.

Le Tashli’h se récite le 1er jour de Rosh Hashana, après l’office de Min’ha, au bord de la mer, ou au bord d’un fleuve, ou bien à côté d’une source d’eau vive, ou à côté d’un puit.

Il n’est pas indispensable de se rendre spécialement au bord de la mer ou au bord d’un fleuve pour réciter Tashli’h. On peut aussi le réciter en ouvrant un robinet d’eau (en y fixant un tuyau d’arrosage par exemple).

Les femmes ne doivent pas se rendre au Tashli’h. (Nous conseillons nos chers lecteurs de consulter les « Sources et développements » sur ce point, à la fin de la Hala’ha)

Sources et développements

Le 1er jour de Rosh Ha-Shana, après l’office de Min’ha, nous avons la tradition d’aller au bord de la mer, ou au bord d’un fleuve, ou bien à côté d’une source d’eau vive, ou à côté d’un puit, afin de réciter le « Tashli’h ».

Le Tashli’h consiste à réciter des extraits du Zohar hakadosh (Parasha de Nasso 130a) qui commentent les versets de Mi El Kamo’ha Nossé ‘Avon Veover ‘Al Pesha’ …, et de VeTashli’h Bimtsoulot Yam…, (versets extraits du livre du prophète Mi’ha, et qui décrivent les attributs de la Miséricorde Divine) ainsi que la prière composée par notre maître le ‘HYDA[D1] dans son livre TSIPOREN SHAMIR (chap.12), comme c’est indiqué dans les Ma’hzorim.

Cette tradition est mentionné par le RaMA[D2] dans l’une de ses notes sur le Shoul’han ‘Arou’h (O.H chap.583), et même notre maître le ARI zal[D3] observait cette tradition, comme c’est rapporté dans Sha’ar HaKavanot (page 90a).

Cette tradition prend sa source dans le livre Minhagué MaHaRYL[DP4] (Hal.Rosh Ha-Shana page 38a) où elle est mentionnée en ces termes :

« Il existe la tradition de se rendre, le jour de Rosh Ha-Shana, à côté de la mer, ou d’un fleuve, afin de « jeter » dans les profondeurs toutes nos fautes, et la raison à cela est en rapport avec ce qui est enseigné dans le Midrash, selon lequel, lorsqu’ Avraham a reçu l’ordre d’Hashem de Lui offrir son fils Its’hak en sacrifice sur le Mont Moriya, le Satan le devança en chemin, et commença à l’inciter à ne pas obéir à l’ordre d’Hashem. Lorsqu’il vit qu’il ne parvenait pas à convaincre Avraham Avinou de ne pas offrir son fils Its’hak en sacrifice à Hashem, le Satan se transforma en grand fleuve, afin de les empêcher de poursuivre leur route. Avraham leva les yeux vers le ciel et dit :

« Maître du monde ! Tu t’es dévoilé à moi en disant : Prends ton fils unique, que tu aime, Its’hak, et rend toi vers la terre de Morya, et offre le en sacrifice, et je n’ai ni réfléchi sur tes paroles, ni repoussé ton ordre, et maintenant, si nous nous noyons dans le fleuve, qui sanctifiera Ton Grand Nom ?! Sauve moi mon D. car les eaux arrivent jusqu’à mon âme !! » Immédiatement, Hashem réprimanda le Satan qui s’en alla. D’autre part, il est rapporté dans le Zohar HaKadosh (Parasha de Vaykra 18a) que la ‘Akedat Its’hak (le sacrifice d’Its’hak) eu lieu un jour de Rosh Ha-Shana. C’est pour cette raison que nous lisons dans la Torah ce jour là, le passage qui relate la ‘Akedat Its’hak.

C’est aussi pour cette raison que nous nous rendons ce jour là, au bord de la mer ou d’un fleuve pour réciter le Tashli’h, afin de rappeler le mérite d’Avraham et d’Its’hak. »

Remarque : Ce que l’on appelle « le sacrifice d’Its’hak » n’est en réalité qu’une des 10 épreuves qu’Hashem à fait subir à Avraham Avinou afin de tester sa fidélité à Hashem. Ce sacrifice n’a jamais eu lieu puisqu’ Hashem l’arrêta au dernier instant, et Avraham offrit un bélier à la place de son fils.

Une autre explication au Tashli’h est rapporté dans le Siddour Aholé Yaakov pour Rosh Ha-Shana (page 149b) :

Dans la Guemara Horayot (12a), on enseigne que lorsque l’on voulait donner l’onction au nouveau roi d’Israël, on se rendait au bord d’une source d’eau vive, et là on lui donnait l’onction royal, en signe que son règne « coule » et se prolonge comme l’eau qui ne s’arrête jamais. Comme disait Rav Mesharshya à ses enfants : « Lorsque vous étudiez la Torah, rendez vous à proximité d’un fleuve ou de la mer, en guise de bon signe, puisque cette eau coule et se prolonge, de même, se prolongera votre étude et vous ne l’oublierez pas »

Et puisque nous faisons de nombreux « bons signes » le jour de Rosh Ha-Shana, nous avons également la tradition de nous rendre au bord d’un fleuve, en guise de bon signe, pour que se prolongent pour nous, les bontés d’Hashem et ses miséricordes, afin qu’Il nous inscrive pour une vie bonne et paisible, et afin qu’il nous pardonne nos fautes.

Le Shou’t Torah Lishma[D5] (chap.31), ainsi que le Kaf Ha-‘Haïm[D6] (sur O.H chap.583 note 30) laissent entendre qu’Il n’est pas indispensable de se rendre spécialement au bord de la mer ou au bord d’un fleuve pour réciter Tashli’h. On peut aussi le réciter en ouvrant un robinet d’eau (en y fixant un tuyau d’arrosage par exemple), puisqu’en réalité, la présence de la mer ou du fleuve n’est que pour symboliser la « Mer d’en haut » dans laquelle nous « jetons » tous les anges destructeurs crées par nos fautes.

Il semble important de citer les propos du Ketsé HaMaté (chap.598 note 7) au nom de l’auteur du Zi’hron Avraham concernant la présence des femmes au Tashli’h :

« …Cependant, l’usage répandu selon lequel, les femmes se rendent en collectivité au Tashli’h, est – de façon certaine – un usage d’ignorants, car cela ne peut qu’engendrer des mélanges entre hommes et femmes, comme il est rapporté dans l’introduction au livre Tsevi LaTsaddik, au sujet du Gaon Ya’bets[D7] qui ordonna explicitement à ses filles de ne jamais se rendre au Tashli’h le jour de Rosh Ha-Shana, et c’est certainement pour la raison que l’on a évoqué… Malheur aux yeux qui constatent une telle chose, où - lors d’un jour aussi saint – le Tashli’h est devenu pour eux comme une promenade dans des parcs ! Il est certain que cela ne peut être que l’œuvre du Satan, que D. nous en préserve… »

Il incombe donc aux dirigeants spirituels de nos communautés de veiller à ce qu’une telle chose ne se produise pas. Toute personne ayant assez de pouvoir pour l’empêcher, se doit de le faire.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768 sheelot@free.fr

(à partir des écrits du Gaon Rabbi Ya’akov SASSON shalita)

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[D1]HYDA Rabbi Haïm Yossef David AZOULAÏ Israël - Italie 18ème siècle

[D2]RaMA Rabbi Moshé ISSERLEISS Pologne 16ème siècle, opinion Hala’hic principale pour les Ashkenazim

[D3]ARI zal Rabbi Its’hak LOURIA AHKENAZI, Israël 16ème siècle, principal commentateur mystique de la Torah

[DP4]

MaHaR’YL Rabbenou Yaakov Ben Moshe Mouline, Allemagne 14ème siècle

[D5]Ouvrage que l’on présume rédigé par l’auteur du Ben Ish ‘Haï Rabbi Yossef ‘HAÏM Irak 19ème siècle. Auteur de nombreux ouvrages, dont Shou’t Rav Pe’alim, ‘Od Yossef ‘haï et d’autres…

[D6]Kaf Ha’haïm Rabbi Yaakov ‘Haïm Sofer Irak Israël 20ème siècle

[D7]Ya’BeTS (Le Gaon) Allemagne 18ème siècle. Auteur de nombreux ouvrages de Hala’ha. Fils du ‘Ha’ham Tsevi

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