Maïm A’haronim (Ablution des mains en fin de repas)
Maïm A’haronim, l’ablution des mains en fin de repas juste avant le Birkat Hamazon, est une totale obligation, selon le Din (selon la loi).
En effet, nos ‘Ha’hamim ont institué cette ablution pour retirer des doigts, le sel qui peut s’y trouver en conséquence au repas, qui, s’il entre en contact avec les yeux, peut provoquer une cécité. Bien que ce risque n’existe qu’avec du sel de la ville de Sodome (voir Gmara ‘Houlin 105b), cependant, le RaMBaM (ou Maïmonide Rabbi Moshé Ben Maïmon Espagne – Egypte 12ème siècle) écrit : « Tout pain contenant du sel, nécessite, après sa consommation, de faire Maïm A’haronim, dans l’hypothèse où il a été fait avec du sel de Sodome, ou avec un sel ayant les mêmes propriétés aveuglantes que le sel de Sodome » (Hala’hot Bra’hot chap.6 Hala’ha 3)
Cette Hala’ha est également tranchée par Maran dans le Shoul’han Arou’h (chap.181 parag.1)
(N.D.T Il est vrai que dans ce même chapitre 181 du Shoul’han Arou’h, Maran écrit dans le parag.10 que certains n’ont pas l’habitude de faire Maïm A’haronim. Cependant, il existe la règle de STAM VEYESH, HALA’HA KESTAM, c'est-à-dire, que lorsque Maran rapporte dans un premier temps, des propos sous forme anonyme (STAM), sans les introduire par la formule : « certains » (YESH), et qu’ensuite, il rapporte d’autres propos contredisant les précédents, mais cette fois en utilisant la formule : « certains… » (YESH), la Hala’ha est comme la forme anonyme (STAM).
De même en se qui concerne les deux paragraphes (1 et 10), à priori contradictoires dans le chapitre 181, Maran pense donc comme le 1, puis qu’il est formulé de façon anonyme, alors que le 10 dit le contraire, mais est formulé avec le terme : « Certains… » . Voir le livre Or Avraham tome II chap.20)
Hormis le fait d’être une institution de nos ‘Ha’hamim, cette ablution contient également en elle des explications au niveau Kabbalistique (mystique).
Par conséquent, il est obligatoire de se laver les mains après le repas, juste avant le Birakat Hamazon. Non pas comme certains qui s’autorisent à ne pas le faire.
Telle est l’approbation de la quasi totalité des Poskim (décisionnaires).
Les femmes sont également soumises à l’obligation de Maïm A’haronim.
Bien que dans les pays Ashkénaz (Europe de l’est), de nombreuses femmes ne faisaient pas Maïm A’haronim, et que de nombreux maîtres de la Torah ont justifié leur attitude, l’avis de la majorité des maîtres de la Hala’ha est, que les femmes ont le même statut que les hommes sur cette obligation, sur laquelle, nos ‘Ha’hamim ont commenté le verset : « Vous vous purifierez, et vous serez pures… », de la façon suivante :
« Vous vous purifierez » désigne la Netilat Yadaïm avant le repas, « vous serez pures » désigne Maïm A’haronim à la fin du repas. (voir Gmara Bra’hot 53b)
L’opinion du Gaon Rabbi Yossef ‘Haïm ZONENFELD z.t.s.l (disparu il y a environs 70 ans), ainsi que celle du Gaon Rabbi Shlomo Zalman OYERBA’H z.t.s.l disparu il y a quelques années), est que les femmes sont soumises à l’obligation de Maïm A’haronim. (N.D.T Ces deux maîtres de la Hala’ha sont tous les deux d’origine Ashkenaz)
Tel est également l’avis de notre maître, le Rav Ovadia YOSSEF shalita.
Il ne faut pas utiliser beaucoup d’eau pour Maïm A’haronim, mais il faut cependant laver au moins la totalité des doigts.
Si les mains sont sales, il faut d’abord les nettoyer, et ensuite procéder à Maïm A’haronim, avec un peu d’eau (comme expliqué plus haut).
Il ne faut pas procéder à Maïm A’haronim sur la surface du sol, car ces eaux contiennent un esprit impure qui est susceptible de nuire à celui qui marchera dessus, mais plutôt dans un récipient, ou dans un évier.
Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5767
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