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le plus grand décisionnaire de notre génération,
le Rav Ovadia YOSSEF Shalita.

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vendredi 1 février 2008

Dvar Torah sur Mishpatim « reconnaître son erreur est un signe de grandeur »

Mishpatim

« reconnaître son erreur est un signe de grandeur »

Il est écrit dans notre Parasha :

« D’une parole mensongère, tu t’éloigneras ». (Shemot chap.23)

Il est enseigné dans la Gmara Shevou’ot (30a) :

Nos ‘Ha’hamim enseignent : D’où sait on qu’un Dayan (un juge rabbinique) ne doit pas essayer de justifier ses erreurs de jugement ? Parce qu’il est dit : « D’une parole mensongère, tu t’éloigneras ».

Il s’agit ici d’un Dayan qui a fait une erreur dans le DIN, mais qui a honte d’admettre son erreur devant ses collègues ou devant les parties adverses qui sont en jugement devant lui. Il essaie de trouver un moyen afin de maintenir ses propos erronés, sans pour autant avouer qu’il a fait une erreur.

La Torah - à travers ce verset – le met en garde contre une telle attitude, en lui disant : « D’une parole mensongère, tu t’éloigneras ». Il incombe à l’individu de fuir le mensonge, et de ne pas le maintenir.

La nature humaine est faite de telle sorte qu’il est très difficile à l’homme d’admettre la vérité. Il essaie constamment de justifier ses propos, par tous les moyens, afin que l’on ne découvre pas sa faiblesse, au point d’avoir besoin que la Torah vienne le mettre en garde tout particulièrement, en lui rappelant : « D’une parole mensongère, tu t’éloigneras ». L’individu doit s’éloigner de façon radicale du mensonge, et ne jamais l’utiliser.

Il en est de même pour toute personne au sein de son propre foyer.

On ne doit pas maintenir nos propos lorsqu’on se rend compte que l’on s’est trompé, même au prix d’une discorde avec les membres du foyer.

Tout ceci est valable même dans le domaine de l’étude de la Torah.

Rabbenou Avraham, fils du RaMBaM écrit qu’il n’y a aucune honte pour un ‘Ha’ham, de dire qu’il s’est trompé, et qu’il revient sur son erreur. Au contraire, il sera récompensé par Hashem pour cette attitude courageuse. Et comme la Gmara nous dit dans Kiddoushin (57) : « Au même titre que l’on est récompensé pour l’analyse de la Hala’ha, on est également récompensé pour le fait d’admettre que l’on s’est trompé dans notre analyse. »

Telle est l’attitude des sages d’Israël.

Nous trouvons de nombreuses fois dans les livres des Poskim (décisionnaires de la Hala’ha), que certains grands ‘Ha’hamim déclarent avoir commis une erreur dans leurs précédents propos, et après une longue analyse, reviennent sur leur précédent avis.

Nous assistons à ce phénomène, même parmi les grands décisionnaires de notre génération. Il est fréquent de constater qu’ils ont émis un avis Hala’hic dans le passé, et après avoir approfondi de nouveau le sujet, ils reviennent sur cet avis et admettent qu’ils se sont trompé. Ceci malgré la possibilité de maintenir leurs premiers propos, sans que personne ne dévoile leur erreur.

Prenons pour exemple le Gaon Rabbi Shalom MESSAS z.ts.l, qui – tout en étant le plus grand des ‘Ha’hamim du Maroc – lorsqu’il émigra en Israël (fin des années 70), et qu’il eu le mérite de faire la connaissance de notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita, il fit savoir à plusieurs occasions, qu’il avait modifié toute sa façon de trancher la Hala’ha, à la lueur de la Torah de notre maître le Rav shalita.

De même, notre maître le Rav shalita fit savoir à de nombreuses reprises qu’il revenait sur certaines de ses décisions Hala’hic, après avoir découvert l’opinion divergente d’autres Poskim sur le même sujet, et après avoir admis la justesse de leurs propos.

Au contraire, le simple fait d’admettre la vérité, est une véritable louange en faveur des sages d’Israël.

Ce qui n’est pas le cas pour les sages des nations.

Il est très improbable qu’ils reviennent sur leurs positions dans les erreurs commises dans le passé.

En effet, combien de fausses théories scientifiques ont été avancées dans le monde, puis totalement réfutées ?!

Malgré tout, les auteurs de ces même théories n’ont jamais admis leurs idées erronées, car admettre la vérité est une chose tellement difficile, que cela nécessite certaines qualités comme la soumission, l’humilité et l’amour de la vérité.

Il est raconté dans le Midrash que Rabbenou HaKadosh (Rabbi Yehouda HaNassi, le rédacteur des Mishnayot) fit l’éloge de Rabbi ‘Hiya son élève, devant Rabbi Ishma’el, en disant qu’il était un homme grand et saint.

Un jour, lorsque Rabbi Ishmael était devenu très âgé, il rencontra Rabbi ‘Hiya à l’entrée des bains. Rabbi ‘Hiya était assis et ne se leva pas quand Rabbi Ishmael passa devant lui, bien qu’il était un grand ‘Ha’ham et un homme âgé.

Rabbi Ishmael en fut offensé et vient raconter cela à Rabbenou HaKadosh, en lui disant : « Est ce celui-ci sur lequel tu as prétendu qu’il était un homme grand et saint ?! Vois comme il se comporte ! Il ne respecte même pas les Talmidé ‘ha’hamim !! » En entendant cela, Rabbenou HaKadosh se tourna vers Rabbi ‘Hiya son élève et lui demanda : « Pourquoi ne t’es tu pas levé devant Rabbi Ishmael ? » Rabbi ‘Hiya jura à son maître que toute la raison pour laquelle il ne s’était pas levé, était parce qu’il disait à ce moment précis, des Tehilim. A cause de cela, Rabbi ‘Hiya ne remarqua même pas l’entrée de Rabbi Ishmael.

Lorsque Rabbi Ishmael entendit les explications de Rabbi ‘Hiya, il lui confia immédiatement 2 élèves à lui, chargés de son accompagnement, en signe d’honneur.

Nous apprenons de cette Gmara que tant que Rabbi Ishmael n’entendait pas les explications de Rabbi ‘Hiya, la grandeur et la droiture de Rabbi ‘Hiya n’avaient pas de valeur aux yeux de Rabbi Ishmael, et cela, malgré les éloges de Rabbenou HaKadosh à l’égard de son élève. Tout cela parce que Rabbi ‘Hiya n’a pas exprimé de sentiment de soumission envers Rabbi Ishamel, lorsqu’il est passé devant lui.

Ce qui nous apprend, que toute personne qui ne possède pas le sentiment de soumission envers les Rabbanim, cet homme n’est pas digne d’être qualifié « Grand Homme », malgré toute la Torah qu’il contient, et la droiture dans laquelle il se comporte.

Nous trouvons également dans la Gmara Bra’hot (4a) :

On enseigne : MEFIBOSHET n’est pas son vrai nom. Il s’appelle en réalité ISH BOSHET. On lui donna le surnom de MEFIBOSHET, car il faisait honte à David dans la Hala’ha.

Parfois MEFIBOSHET, le maître du Roi David, constatait que David ne saisissait pas réellement le véritable sens de certaines Hala’hot, et il lui faisait ouvertement réprimande en lui disant : « Tu te trompe ! Ceci est faut ! ». David se faisait petit et examinait l’analyse de son maître MEFIBOSHET, et si elle lui semblait plus juste que la sienne, il admettait la vérité, et reconnaissait son erreur.

En récompense à une telle attitude, David eu le mérite d’avoir un fils du nom de Daniel (à ne pas confondre avec le prophète Daniel) qui était également surnommé KIL’AV, car il était un si grand Talmid ‘Ha’ham qu’il faisait honte à son tour à MEFIBOSHET, le maître de son père David, qui était un père dans la sagesse.

La Gmara Sota (10b) fait l’analyse du début d’un psaume des Tehilim, qui commence par les termes « Ledavid Mi’htam ».

La Gmara fait remarquer que le mot « Mi’htam » provient de la racine « Ma’h » qui signifie « inférieur ».

Pour nous apprendre que de même que le Roi David fit preuve d’humilité dans sa jeunesse, devant toute personne plus grande que lui dans la sagesse de la Torah, il en fit autant lorsqu’il fut plus âgé, et continua dans cette attitude d’humilité, en se faisant petit devant toute personne plus grande que lui dans la sagesse de la Torah.

Il n’en éprouva jamais aucune honte, car ceci représente justement toute la grandeur du plus « grand des géants », notre Roi David.

Shabbat Shalom

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN

(D’après les écrits du Gaon Rabbi David SHALTIEL shalita)

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