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dimanche 24 février 2008

Le sang dans les oeufs

Le sang dans les oeufs

Cette Hala’ha est dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah, ainsi qu’à mon ami Mi’haël Ben ‘Haya Miryam.

Question

Y a-t-il une obligation de vérifier la présence de sang dans les œufs, avant de les consommer ?

Décision de la Hala’ha

Selon le strict Din, il n’y a pas d’obligation de vérifier systématiquement la présence de sang dans les œufs, car majoritairement, les œufs ne contiennent pas de sang.

Ainsi, lorsqu’on fait bouillir des œufs, on peut tout à fait les consommer, malgré la probabilité qu’ils contenaient peut être du sang.

Cependant, l’usage est de les vérifier lorsqu’on cuisine des « œufs au plat », ou lorsqu’on casse des œufs pour pétrir du pain, puisque de toutes façons, nous sommes bien obligés de casser les œufs pour ces 2 préparations culinaires.

Si la plus petite trace de sang se trouve dans le jaune, la totalité de l’œuf est interdite à la consommation, mais si elle se trouve dans le blanc, il suffit de retirer la trace de sang, et le reste de l’œuf est permis.

Sources et développement

Le sang contenu dans les œufs est interdit à la consommation, car ce sang représente le début de la fécondation du poussin.

Or, ce poussin a le statut d’une volaille, dont le sang est interdit à la consommation par la Torah.

Par conséquent, même le sang contenu dans les œufs est interdit Min HaTorah (directement par la Torah).

Ceci est l’opinion du ROSH[DP1] , ainsi que celle des Tossafot[DP2] .

Mais selon l’opinion de notre maître le RaMBaM[DP3] , le sang contenu dans les œufs, n’est interdit à la consommation que Miderabbanan (par nos ‘Ha’hamim), et non Min HaTorah.

En effet, selon le RaMBaM, bien que ce sang représente le début d’une fécondation, le fait que cette fécondation n’a pas été achevée, cela ne lui donne pas le statut de volaille.

Le sang de cet œuf n’est donc interdit que Miderabbanan, pour ne pas en arriver à consommer réellement le sang de la volaille.

Il existe des cas dans lesquels tout l’œuf est interdit, si l’on a trouvé du sang en lui, et il existe aussi des cas où il suffit de retirer le sang, et l’œuf reste permis, comme nous allons l’expliquer.

Si le sang - même en infime quantité - se trouve dans le jaune de l’œuf, tout l’œuf est interdit, mais si le sang se trouve uniquement dans le blanc, il suffit de jeter la partie où il y a le sang, et l’œuf reste permis.

Ceci est l’opinion de MARAN[DP4] dans le Shoul’han ‘Arou’h.

Mais selon le RaMA[DP5] (l’opinion Ashkenazite de la Hala’ha), chaque fois que l’on trouve du sang dans l’œuf, aussi bien dans le jaune que dans le blanc, il faut interdire l’œuf à la consommation.

L’usage des Sefaradim est d’autoriser (dans les conditions indiquées précédemment), conformément à l’opinion de MARAN, puisque nous - juifs Sefarades - avons accepté ses décisions Hala’hics.

Bien que le sang contenu dans les œufs, est interdit à la consommation, il n’est pas obligatoireselon le strict Din – de vérifier systématiquement les œufs, avant de les consommer, car nous nous fions à la majorité. Or, la majorité des œufs ne contiennent pas de sang.

Mais cependant, lorsqu’on fait frire des œufs dans une poêle (des « œufs sur le plat »), ou bien lorsque l’on casse des œufs pour pétrir du pain, ou autre, nous avons l’usage de vérifier la présence de sang dans les œufs, car de toutes les façons, nous devons ouvrir ces œufs pour réaliser notre préparation culinaire.

Par contre, lorsqu’on fait bouillir des œufs, ou que l’on place des œufs dans la marmite du plat de Shabbat (avant Shabbat), malgré qu’il sera impossible après la cuisson, de savoir si ces œufs contenaient du sang ou non, il est malgré tout permis de les faire cuire sans vérifier la présence de sang.

Il en est de même pour une personne qui désire gober un œuf cru (conseillé aux chanteurs et aux ‘Hazzanim), sans le vérifier au préalable la présence de sang, il est tout à fait permis d’agir ainsi.

Tout ceci parce que nous nous fions à la majorité, or, la majorité des œufs ne contiennent pas de sang.

Cependant, l’auteur du Kenesset Haguedola[DP6] écrit qu’il y a des gens qui s’imposent la ‘Houmra (rigueur non exigée par la Hala’ha) de ne pas consommer d’œufs sans les avoir préalablement vérifiés.

Même lorsqu’ils désirent consommer des œufs durs, ils pratiquent d’abord une ouverture dans la coquille de l’œuf, transvident son contenu dans un récipient pour vérifier la présence de sang, et remettent ensuite le contenu de l’œuf dans sa coquille en rebouchant l’ouverture.

Mais selon la Hala’ha, il semble que cette ‘Houmra n’est pas justifiée, car le MaHaR’Hou (Morenou Harav Rabbenou ‘Haïm VITTAL)[DP7] atteste qu’il a vu son illustre maître, le saint ARI ZaL[DP8] gober des œufs sans vérifier au préalable la présence de sang. Le MaHaR’Hou cite de nombreuses références de la Gmara et d’ailleurs pour prouver qu’il n’y a pas à prendre en considération l’opinion de Ma’hmirim (ceux qui s’imposent cette rigueur) sur ce point.

Ces propos sont cités par notre maître le ‘HYDA[DP9] , dans osn livre Birké Yossef, et il conclut :

« Puisque nous a été dévoilée l’attitude du saint ARI ZaL sur ce point, il ne faut pas apporter d’importance à la rigueur que s’imposent certains personnes. »

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768

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[DP1]Rosh Rabbenou Asher Allemagne-Espagne 13ème siècle

[DP2]Tossafot gendres et petits enfants de RASHI. Commentateurs et décisionnaires de France et d’Allemagne 11ème et 12ème siècle

[DP3]RaMBaM ou Maïmonide Rabbi Moshé Ben Maïmon Espagne – Egypte 12ème siècle

[DP4]Maran ou « Notre maître » en araméen. Rabbi Yossef Karo, 16ème siècle, Espagne – Israël, l’auteur du Beit Yossef et du Shoul’han Arou’h

[DP5]RaMA Rabbi Moshé ISSERLEISS Pologne 16ème siècle, opinion Hala’hic principale pour les Ashkenazim

[DP6]Kenesset Haguedola Rabbi ‘Haïm Benbeneshti Turquie 18ème siècle

[DP7]

Rabbenou ‘Haïm VITAL Israël 16ème siècle, élève du ARI zal

[DP8]ARI zal Rabbi Its’hak LOURIA AHKENAZI, Israël 16ème siècle, principal commentateur mystique de la Torah

[DP9]HYDA Rabbi Haïm Yossef David AZOULAÏ Israël - Italie 18ème siècle

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