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le Rav Ovadia YOSSEF Shalita.

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mardi 25 novembre 2008

Se lever devant ses parents et devant son Rav

Se lever devant ses parents et devant son Rav

Cette Hala’ha est dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah, ainsi que pour la Refoua Shelema du Gaon et Tsaddik Rabbi Morde’haï Tsema’h Ben Mazal Tov (le Rav Morde’haï Eliyahou shalita)

Pour l'élévation de la Neshama de mon ami Refael Eliyahou Ben Esther (ALLOUCH)

Question

Est-il vrai qu’un fils ou une fille doivent se lever à chaque fois que leur père, leur mère ou leur Rav passent devant eux ?

Décision de la Hala’ha

Un fils ou une fille ont le devoir de se lever à chaque fois que leurs parents ou leur Rav passent devant eux.

Il faut se lever dés qu’on les aperçoit de loin (à partir de 266 Amot qui correspondent à 128 m)

Il faut se lever devant ses parents et devant son Rav, en se mettant complètement debout.

Il est interdit de se rassoire tant qu’ils ne sont pas assis ou jusqu’à qu’ils se tiennent à leur place, ou bien jusqu’à qu’ils aient disparus de la vision et qu’on n’aperçoit plus leur silhouette, ou bien jusqu’à qu’ils pénètrent dans un autre domaine. Mais s’ils se sont arrêtés simplement pour se reposer et qu’ils ont l’intention de poursuivre leur chemin, il est obligatoire de rester debout.

Le fils ou l’élève sont tenus de se lever devant le père ou devant le Rav lorsqu’ils montent à la Torah, et selon l’usage, il faut rester debout tout le temps de la montée, jusqu’au moment où ils ont regagné leur place.

Il faut également se lever devant une personne âgée de 70 ans et plus (homme ou femme), dés qu’elle pénètre dans notre périmètre de 4 Amot (1,92 m), et jusqu’à qu’elle en sorte, et cela, même s’il ne s’agit pas d’un Talmid ‘Ha’ham (un érudit dans la Torah).

Si l’on a un doute sur l’âge de la personne, il faut s’imposer la ‘Houmra (la rigueur) de se lever puisqu’il s’agit d’une ordonnance donnée par la Torah (Mitsvat ‘Assé DeOraïta).

De même, nous avons aussi l’obligation de se lever devant un Talmid ‘Ha’ham (un érudit dans la Torah), quelque soit son âge, dés qu’il pénètre dans notre périmètre de 4 Amot (1,92 m), et jusqu’à qu’il en sorte. (Pour consulter une ancienne H.Y sur la définition du Talmid ‘Ha’ham, cliquez sur ce lien http://halahayomit.blogspot.com/2007/10/dfinition-du-talmid-haham-lrudit-dans.html).

Selon l’usage des Sefaradim et des communautés du moyen orient, on se lève devant les parents ou devant le Rav, même 100 fois par jour si c’est nécessaire, alors que selon l’usage des Ashkenazim, on ne se lèvent devant le Rav que seulement 2 fois par jour (et selon certains décisionnaires Ashkenazim, il en est de même pour les parents).

Sources et développement

Se lever devant ses parents

La Guemara Kiddoushin (31b) rapporte :

Rav Yossef se levait dés qu’il entendait les pas de sa mère.

Il disait : « Je dois me lever car la She’hina (la présence Divine) arrive. »

Nous apprenons de là qu’il faut se lever devant les parents

Cette obligation entre en vigueur dés qu’on les aperçoit de loin (Selon ce qui est rapporté dans le Sha’h[D1] sur Y.D chap.244 au nom du Samag[D2] , il faut se lever dés qu’on les voit d’une distance de 266 Amot qui correspondent à 128 m, et selon le Gaon auteur du ‘Hazon Ish[D3] , à partir de 160 m. Il est bon de prendre son opinion en considération sur ce point puisqu’il s’agit d’un devoir ordonné par la Torah).

Le fait de se lever devant les parents dés qu’on les aperçoit de loin est rapporté par les Poskim (voir le Beit Yossef sur Y.D chap.242 ; le Birké Yossef note 1 ; le Shou’t Bené Yehouda page 57 ; le ‘Hayé Adam règle 67 parag.7 ; et d’autres…)

Ce Din est tranché MARAN[D4] dans le Shoul’han ‘Arou’h (Y.D chap.240 parag.7)

Le RAMBAM[D5] a déjà précisé (chap.6 des Hal. Relatives aux renégats Hal.2) qu’il n’y a pas de différences entre le père et la mère concernant la crainte et le respect que l’on est tenu de leur témoigner.

Se lever devant son Rav

Guemara Kiddoushin (33a) :

« Devant la vieillesse tu te lèveras, et tu honoreras l’ancien… » (Vaykra 19-32)

(La « vieillesse » désigne la personne âgée de 70 ans, et l’ « Ancien » désigne le Talmid ‘Ha’ham, l’érudit dans la Torah).

On doit donc se lever devant une personne âgée et aussi devant un Talmid ‘Ha’ham (Quelque soit son âge. Pour consulter une ancienne H.Y sur la définition du Talmid ‘Ha’ham, cliquez sur ce lien http://halahayomit.blogspot.com/2007/10/dfinition-du-talmid-haham-lrudit-dans.html).

Quelle est la façon la plus honorifique de se lever ? C’est lorsqu’on se lève dés qu’il est entré dans notre périmètre de 4 Amot (4 coudées ou 1,92 m).

Abayé précise que cela n’est valable que lorsqu’une personne voit simplement un Talmid ‘Ha’ham ou l’un de ses Rabbanim, mais lorsque la personne voit SON Rav par excellence, elle est tenue de se lever dés lors qu’elle l’aperçoit de loin. (voir plus haut pour la définition d’ « apercevoir de loin »)

Ce Din est aussi tranché dans le Shoul’han ‘Arou’h (Y.D chap.242 parag.16)

L’obligation de se lever devant ses parents et devant son Rav par excellence sont identiques sur le plan Hala’hic.

  1. Il faut se lever devant ses parents et devant son Rav par excellence, en se mettant complètement debout.

  1. Il interdit de se rassoire tant qu’ils ne sont pas assis ou jusqu’à qu’ils se tiennent à leur place, ou bien jusqu’à qu’ils aient disparus de la vision et qu’on n’aperçoit plus leur silhouette, ou bien jusqu’à qu’ils pénètrent dans un autre domaine. Mais s’ils se sont arrêter simplement pour se reposer et qu’ils ont l’intention de poursuivre leur chemin, il est obligatoire de rester debout.

L’obligation de se lever existe aussi bien lorsque les parents ou le Rav par excellence entrent à la synagogue, aussi bien lorsqu’ils entrent dans une fête, aussi bien lorsqu’ils entrent à la maison.

  1. Même si l’on est assis dans un autobus, on est tenu de se lever dés que les parents ou le Rav par excellence montent dans le bus.

  1. Le fils ou l’élève sont tenus de se lever devant le père ou devant le Rav par excellence lorsqu’ils montent à la Torah.

Même si selon le Din – comme nous le voyons à travers les propos de MARAN dans le Shoul’han ‘Arou’h (Y.D chap.242 parag.18) - il n’y a pas d’obligation de rester debout durant toute la durée de la montée du Rav ou du père à la Torah, et il aurait été suffisant de se lever uniquement au moment ou le Rav ou le père passent devant le fils pour monter à la Teva où se trouve le Sefer Torah, ainsi qu’à leur retour à leur place, malgré tout l’usage chez les Sefaradim ainsi que dans les communautés du moyen orient, est de se lever et de rester debout tout le temps de la lecture de la montée du père ou du Rav à la Torah, jusqu’à leur retour à leur place (Selon la tradition Sefarade, on embrasse les mains du père ou du Rav par excellence à leur retour à leur place).

Notre maître le ‘HYDA[D6] écrit dans son livre LeDavid Emet (chap.5 note 34) qu’un endroit où l’usage est de rester debout durant toute la montée du Rav par excellence ou du père, cela devient une totale obligation pour l’élève ou le fils de rester debout, car si l’on ne se lève pas devant le père ou devant le Rav, on exprime du mépris envers eux, puisqu’on ne leur accorde pas les usages honorifiques courants.

Telle est également l’opinion de l’auteur du ‘Hesssed Lealafim[D7] (sur Y.D chap.242 note 5), et du Gaon Rabbi ‘Haïm FALLAG’I[D8] dans son livre Sefer ‘Haïm (chap.11 parag.23)

Telle est également l’opinion de notre maître le Rav Ovadia YOSSEF Shalita.

Il est enseigné dans la Guemara Kiddoushin (33b) :

Rabbi Abba dit au nom de Rabbi Yanaï : l’élève n’est autorisé à se lever devant son Rav que seulement le matin et le soir, (c'est-à-dire 2 fois par jours), afin que l’honneur du Rav ne soit pas plus important que l’honneur d’Hashem (car nous lisons le Shema’ le matin et le soir, et si l’on se lève devant le Rav plus de 2 fois, son honneur sera plus important que celui d’Hashem).

Le RAMBAM tranche cette Hala’ha (chap.6 des Hal. relatives à l’étude de la Torah).

Mais le RIF[D9] ne notifie pas cet enseignement, et selon le ROSH[D10] , le RIF considère que Rabbi El’azar – qui est cité dans la suite de cette Guemara – contredit les propos de Rabbi Yanaï sur ce point puisqu’il dit : « Tout élève qui ne se lève pas devant son Rav, est qualifiable de Rasha’ et oubliera son étude… ». Or, le RIF pense comme Rabbi El’azar selon qui, l’obligation de se lever devant son Rav n’est pas limitée.

De plus, Rabbi ‘Akiva a comparé la crainte du Rav à celle d’Hashem, et si quelqu’un désir accepter le joug de la Royauté Divine (en lisant le Shema’) plusieurs fois par jour, ne doit-il pas se lever avec crainte et respect ?!

Dans le Shoul’han ‘Arou’h (Y.D chap.242 parag.16), MARAN tranche qu’il faut se lever devant son Rav par excellence, dés qu’on le voit de loin (voir plus haut), sans limiter cette obligation à un nombre de fois, alors que le RAMA[D11] écrit dans l’une de ses notes sur le Shoul’han ‘Arou’h : « Certains disent que l’on n’est tenu de se lever devant son Rav par excellence seulement le matin et le soir. »

Notre maître le ‘HYDA écrit dans son livre Birké Yossef (sur Y.D chap.242 note 21) que même si le RAMBAM pense qu’il faut se lever devant son Rav par excellence uniquement 2 fois par jour, MARAN tranche selon le RIF et le ROSH qui sont majoritaires sur ce point, et qui tranchent qu’il n’y a pas de limite à cette obligation. De plus, MARAN lui-même dans son livre Bedek Habaït écrit que le RASHBA[D12] tranche également ainsi dans une Tshouva (tome 1 chap.144).

MARAN tranche donc selon le RIF, le ROSH et le RASHBA selon qui, l’obligation de se lever devant son Rav n’a pas de limite. Tel est l’usage chez les Sefaradim et dans les communautés du moyen orient.

Alors que le RAMA rapporte l’opinion du RAMBAM selon qui, cette obligation se limite à 2 fois par jour. Tel est l’usage des Ashkenazim, qui ne se lèvent devant leurs Rabbanim que seulement 2 fois par jour.

Puisqu’il en est ainsi pour l’obligation de se lever devant son Rav par excellence, il en est de même pour l’obligation de se lever devant ses parents.

Tel est l’opinion de Notre maître le ‘HYDA (voir référence citée précédemment) ; du Sefer Ha-‘Haredim[D13] (chap.6 des Hal. positives ordonnées par la Torah et qui se réalisent avec le corps, parag.1) et du Guedolot Elisha’ [D14] (note 19).

Le ‘Hayé Adam[D15] (règle 67 parag.7) et l’auteur du Shou’t Shevet Ha-Levi[D16] (section Y.D chap.111 note 4) considèrent que le Din de se lever sans limite devant ses parents dépend de la Ma’hloket (divergence d’opinion Hala’hic) sur le Din de se lever sans limite devant son Rav par excellence, alors que l’auteur du ‘Arou’h Hashoul’han (parag.24) s’interroge sur ce parallèle.

Mais pour les Sefaradim qui appliquent - par définition - les décisions Hala’hic de MARAN l’auteur du Shoul’han ‘Arou’h, les deux obligations n’ont aucune limite, et aussi bien devant le Rav par excellence que devant les parents, nous sommes tenus de nous lever, même 100 fois par jour si c’est nécessaire.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5769 sheelot@free.fr

(à partir des écrits du Gaon Rabbi Ya’akov SASSON shalita)

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[D1]Sifté Cohen (ou le Sha’H) Rabbi Shabetaï COHEN Pologne 17ème siècle

[D2]SaMaG Sefer Mitsvot Gadol Rabbi Moshé MI KOUTSI France 13ème siècle

[D3]Rabbi Avraham Ishayaou Karlits, auteur du Hazon Ish, sommité Hala’hic du monde Ashkenaz, décédé dans les années 50

[D4]Maran ou « Notre maître » en araméen. Rabbi Yossef Karo, 16ème siècle, Espagne – Israël, l’auteur du Beit Yossef et du Shoul’han Arou’h

[D5]RaMBaM ou Maïmonide Rabbi Moshé Ben Maïmon Espagne – Egypte 12ème siècle

[D6]Notre maître le ’HYDA Rabbi ‘Haïm Yossef David Azoulaï, Israël Italie 18ème siècle

[D7]Hessed Lealafim Rabbi Eli’ezer PAPO , auteur du célèbre Pélé Yo’ets. Rav de la ville de Silistra en Bulgarie 19ème siècle

[D8]Rabbi ‘Haïm FALLAG’I Turquie 19ème siècle. Auteurs de très nombreux ouvrages comme Roua’h ‘Haïm, Mo’ed Le’hol ‘Haï, Nishmat Kol ‘Haï, ou bien Kaf Ha’Haïm, entre autres…

[D9]RIF Rabbi Its’hak EL FASSI Algérie – Maroc 11ème et 12ème siècle

[D10]Rosh Rabbenou Asher Allemagne-Espagne 13ème siècle

[D11]RaMA Rabbi Moshé ISSERLEISS Pologne 16ème siècle, opinion Hala’hic principale pour les Ashkenazim

[D12]RaSHBA Rabbenou Shlomo Ben Aderet Espagne 13ème siècle

[D13]

Sefer Ha’haredim

Rabbi El’azar AZKARI Israël 16ème siècle, contemporain de MARAN et du ARI zal HaKadosh.

[D14]Guedolot Elisha’ Rabbi Elisha’ DANGOUR Irak 19ème et 20ème siècle

[D15]Hayé Adam Rabbi Avraham DANZTIG Allemagne 19ème siècle

[D16]Rabbi Shemouel HaLevi WOZNER Rav de Zi’hron Meïr (Israël) et auteur du Shevet Halevi. Il est l’un des plus important Poskim de notre temps.

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