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le Rav Ovadia YOSSEF Shalita.

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mardi 18 novembre 2008

Superstition et Hala’ha

Superstition et Hala’ha

Cette Hala’ha est dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah, ainsi que pour la Refoua Shelema du Gaon et Tsaddik Rabbi Morde’haï Tsema’h Ben Mazal Tov (le Rav Morde’haï Eliyahou shalita)

Pour l'élévation de la Neshama de mon ami Refael Eliyahou Ben Esther (ALLOUCH)

Question

Doit-on donner du crédit à tous les traditions interdisant certains usages, et qui se sont répandues à travers les communautés, ou bien doit-on les considérer comme de la supersition sans aucun fondement Hala’hic ?

Décision de la Hala’ha

Dés l’instant où une tradition n’est pas mentionnée dans les propos de nos maîtres les Sages du Talmud, des Poskim (décisionnaires) ou du Shoul’han ‘Arou’h, elle n’a absolument aucun poids Hala’hic, et doit être considérée comme superstition, futilité et illusion adoptées par des gens pauvres d’esprit.

Avant d’adopter une tradition restrictive, il est indispensable de se renseigner auprès d’un véritable Talmid ‘Ha’ham (érudit en Torah) afin de s’assurer que cet usage est fondé du point de vue de la Hala’ha.

Cependant, on ne peut pas aller jusqu’à considérer ces usages comme interdits selon la Hala’ha à titre d’usages empruntés aux non juifs - comme il est dit : « Vous n’adopterez pas leurs usages… » - même si c’est pourtant le cas, car la Hala’ha interdit un usage non juif uniquement lorsqu’il est de nature dépravée ou propre au culte d’une idole.

De point de vue de l’interdiction d’adopter les usages des non juifs, il n’y a pas de réelle interdiction à adopter les traditions interdisant certains usages, et qui se sont répandus à travers les communautés, même si elles ne sont pas mentionnées dans les propos de nos maîtres les Sages du Talmud, des Poskim (décisionnaires) ou du Shoul’han ‘Arou’h, et même si elles n’ont absolument aucun sens.

Cependant, « l’homme sage et clairvoyant dans la Torah d’Hashem », se doit de s’éloigner de toutes ces futilités et illusions adoptées par des gens pauvres d’esprit

De même, il faut s’éloigner à l’extrême de toutes les choses qui sortent du cadre naturel et intellectuel, comme l’écrit le RAMBAM dans le Guide des Egarés (tome 3 chap.37) et il n’est pas utile de s’étendre d’avantage sur ce sujet.

Sources et développement

Il existe un usage répandu selon lequel une femme qui vient d’accoucher ne doit pas assister à un mariage, ou bien qu’un couple de jeune mariés n’aille pas visiter une femme qui vient d’accoucher tant qu’elle se trouve dans les 40 jours après son accouchement.

Cette tradition prend sa source dans les traditions en vigueur dans différends pays, où l’on prétend que cela peut engendrer des risques de ‘Ain Hara’, ou bien aussi que la femme qui vient d’accoucher peut provoquer à la nouvelle mariée – par sa présence au mariage - de ne pas pouvoir avoir d’enfants.

Il est certain qu’une telle chose n’a pas de fondement à partir de l’esprit logique, et il est nettement reconnaissable qu’il s’agit plutôt d’une tradition erronée, empruntée aux arabes et autres idiots habitants ces contrées, qui pratiquent ces usages par superstition et pauvreté d’esprit.

Nous savons que des Gueonim d’Israël - et parmi eux le Gaon Rabbi Mantsour Ben Shim’on z.ts.l qui faisait partie des Grands Rabbanim Kabbalistes d’Israël, ainsi que d’autres - ont déjà été consultés sur le fondement de cette tradition, et ils exprimèrent tous un avis très clair :

Une telle tradition n’est fondée, ni selon l’interprétation Kabbalistique de la Torah, ni selon son interprétation littérale.

Par conséquent, il ne nous reste qu’a débattre afin de définir si de telles traditions ne représentent pas une interdiction selon la Hala’ha.

Puisque cette tradition prend sa source parmi les traditions non juives, il semble apparemment qu’il faut interdire de tels usages parce qu’il est interdit d’adopter les usages des non juifs, comme il est dit : « Vous n’adopterez pas leurs usages… ».

Cependant, notre maître le Rav Ovadia YOSSEF Shalita traite de ce sujet à plusieurs reprises dans ses ouvrages, et il en arrive à la conclusion que selon le Din, il n’y a pas d’interdiction à adopter tous les usages des non juifs, tant qu’il ne s’agit pas d’usages de débauche ou d’usages propres au culte de leurs idoles.

Hormis les usages mentionnés explicitement dans la Guemara Shabbat (67b) et qu’il est interdit d’adopter, il ne nous est pas permis d’ajouter de notre propre réflexion personnelle, d’autres usages non juifs, et d’affirmer qu’ils sont interdits, comme le RASHBA[D1] l’écrit dans une Teshouva (réponse Hala’hic (chap.167), et comme le rapporte MARAN[D2] dans le Beit Yossef (Y.D fin du chap.178) au nom du Hagahot Maïmoniyot[D3] (chap.11 des Hal. des Hala. relatives à l’idolâtrie) qui cite lui-même Rabbi Eli’ezer de Metz[D4] .

C’est pour cela qu’il ne faut pas interdire selon le Din, le fait de marcher sans Kippa sur la tête (comme nous l’avons expliqué dans la Hala’ha consacrée à ce sujet, et que vous pouvez consulter en cliquant sur ce lien http://halahayomit.blogspot.com/2007/12/mentionner-le-nom-dhashem-tte-couverte.html). De même, il ne faut pas interdire selon le Din, le fait de déposer des fleurs sur une tombe (même s’il n’est pas correct d’agir ainsi). De même, il n’y a pas d’interdiction de placer des branches d’arbres ou des fleurs dans les synagogues à l’occasion de la fête de Shavou’ot en l’honneur de la Torah, même si les non juifs ont aussi cette tradition (comme nous l’avons expliqué dans une Hala’ha consacrée à ce sujet, et que vous pouvez consulter en cliquant sur ce lien http://halahayomit.blogspot.com/2008/06/les-traditions-de-la-fte-de-shavouot.html).

De même, il ne faut pas interdire le fait d’écrire la date civile, qui – comme nous le savons – correspond au compte des années selon les chrétiens, comme nous l’avons déjà expliqué, même s’il est bon d’éviter également cela.

Il semble donc que du point de vue de l’interdiction d’adopter les usages des non juifs, il n’y a pas de réelle interdiction à adopter l’usage que l’on a cité, même s’il n’a absolument aucun sens.

Cependant, notre maître le Rav Ovadia YOSSEF Shalita écrit dans son livre Shou’t Yabiya’ Omer (tome 10 section Y.D chap.58 page 346 colonne 1) :

« L’homme sage et clairvoyant dans la Torah d’Hashem, se doit de s’éloigner de toutes ces futilités et illusions adoptées par des femmes pauvres d’esprit, comme par exemple, ceux qui prétendent qu’il y a un danger pour une mariée si une femme qui vient d’accoucher assiste à son mariage alors qu’elle se trouve encore dans les 40 jours de son accouchement, de peur de provoquer à la nouvelle mariée d’être stérile, ou bien le contraire, que la nouvelle mariée n’aille pas visiter une femme qui vient d’accoucher, ou bien d’autres sottises de ce genre, qui ne sont que les papotages de femmes dénuées d’esprit. Il semble que ces femmes ont appris ces usages en dehors d’Israël, de femmes non juives.

Notre maître le RAMBAM[D5] écrit (chap.11 des Hala. relatives à l’idolâtrie, Hala. 17) :

« Il n’est pas digne du peuple d’Israël – qui est un peuple sage et intelligent – de se laisser entraîner vers les futilités et les illusions des non juifs, et celui qui donne dans son cœur de la crédibilité à ces choses, et qui considèrent qu’elles sont vraies et fondées de façon intelligente, mais qu’elles sont interdites par la Torah, cet individu n’est qu’un sot et un idiot, et il peut être classés parmi les femmes et les enfants, dont l’esprit n’est pas complet. Mais par contre, ceux qui possèdent la sagesse et ceux dont l’esprit est complet, savent que toutes ces choses ne sont pas fondées par la sagesse, mais plutôt par le néant et la futilité, qui n’attirent que les pauvres d’esprits. C’est pour cela que la Torah met en garde en disant : « Sois entier avec Hashem ton D. »

J’ai également constaté que le Gaon Rishon Letsion, Rabbi Ben Tsion Meïr ‘Haï ‘OUZIEL[D6] z.ts.l écrit dans son livre Shou’t Mishpeté ‘Ouziel (section Y.D dernière édition chap.21) qu’il a eu vent de ce que l’ont dit au sujet du fait qu’un couple de nouveaux mariés visite une femme qui vient d’accoucher ou le contraire, et il écrit : « Ces choses ne sont que vanité et superstition, qui n’ont rien de concret, et desquels il faut s’éloigner. Qui plus est, ces superstitions engendrent de véritables conflits entre les familles d’Israël, et nous pouvons constater au quotidien que des femmes qui viennent d’accoucher, ainsi que des jeunes mariées, se visitent mutuellement, sans subir le moindre désagrément, « il n’y a pas de Satan, ni de malheur. Il est donc interdit de se mettre à l’esprit de telles illusions et autres superstitions, et il faut publier que ce ne sont que des futilités. « Il n’y aura aucun mal ni dégât ».

« Les paroles qui sortent de la bouche du Sage, ne reflètent que la grâce ».

De même, il faut s’éloigner à l’extrême de toutes les choses qui sortent du cadre naturel et intellectuel, comme l’écrit le RAMBAM dans le Guide des Egarés (tome 3 chap.37) et il n’est pas utile de s’étendre d’avantage sur ce sujet. »

Fin des propos de notre maître le Rav Shalita dans sa Teshouva extraite de son livre Shou’t Yabiya’ Omer (tome 10 section Y.D chap.58 page 346 colonne 1)

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5769 sheelot@free.fr

(à partir des écrits du Gaon Rabbi Ya’akov SASSON shalita)

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[D1]RaSHBA Rabbenou Shlomo Ben Aderet Espagne 13ème siècle

[D2]Maran ou « Notre maître » en araméen. Rabbi Yossef Karo, 16ème siècle, Espagne – Israël, l’auteur du Beit Yossef et du Shoul’han Arou’h

[D3]Hagahot Maïmoniyot Rabbi Meïr Ben Yekoutiel HaCohen. Allemagne 13ème siècle. Elève du MaHARaM de Rottenbourg et compagnon d’étude du Morde’hi et du ROSH

[D4]

Rabbi Eli’ezer de Metz.

France 12ème siècle. Disciple de Rabbenou Tam et maître du Raveyah et du Roke’ah. Auteur du Sefer Hayereïm

[D5]RaMBaM ou Maïmonide Rabbi Moshé Ben Maïmon Espagne – Egypte 12ème siècle

[D6].

Rabbi Ben Tsion Meïr ‘Haï ‘OUZIEL. Israël 20ème siècle. Grand Rabbin Sefarade (Rishon LeTsion) d’Israël. Auteur du Shou’t Mishpété ‘Ouziel décédé au début des années 70.

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