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jeudi 18 décembre 2008

A quel moment précis doit-on allumer les Nerot de ‘Hanouka ?

A quel moment précis doit-on allumer les Nerot de ‘Hanouka ?

Cette Hala’ha est dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah, ainsi que pour la Refoua Shelema du Gaon et Tsaddik Rabbi Morde’haï Tsema’h Ben Mazal Tov (le Rav Morde’haï Eliyahou shalita)

Pour l'élévation de la Neshama de mon ami Refael Eliyahou Ben Esther (ALLOUCH)

Et aussi, pour l’élévation des Neshamot de nos frères sauvagement assassinés en Inde.

Qu’Hashem venge le sang des innocents.

Question

Quel est le moment précis où nous devons allumer les Nerot de ‘Hanouka ?

Décision de la Hala’ha

Le’hate’hila (à priori), il faut allumer les Nerot de ‘Hanouka immédiatement après la sortie des étoiles (la tombée de la nuit). Certains Ashkenazim allument dés le couché du soleil (la Shki’a).

Il ne faut pas allumer les Nerot de ‘Hanouka avant l’heure précise de la sortie des étoiles (la tombée de la nuit), excepté la veille de Shabbat où nous allumons avant le couché du soleil, en raison de l’entrée de Shabbat.

Si quelqu’un est dans l’obligation de partir en voyage avant l’heure de la sortie des étoiles (et qu’il ne laisse personne à son domicile pour allumer à l’heure), il devra allumer dés l’heure du Plag Hamin’ha (l’heure à laquelle on allume ‘Hanouka le vendredi), mais sans réciter les Bera’hot.

Mais il est conseillé à cette personne qui doit partir en voyage avant l’heure de l’allumage, de nommer quelqu’un comme son Shalia’h (son délégué), et de lui confier les clefs de son domicile afin qu’il allume les Nerot de ‘Hanouka à sa place, en récitant les Bera’hot et à l’heure de la sortie des étoiles.

Il est interdit d’entamer la consommation d’une quantité de pain ou de pâtisserie supérieure à Kabetsa (supérieure à 54 g) ½ heure avant l’heure de la sortie des étoiles. Les autres aliments ou boissons sont permis de façon illimitée.

Il en est de même en ce qui concerne entamer un travail manuel, il faut s’en abstenir ½ l’heure avant l’heure de la sortie des étoiles.

Il est même interdit de commencer à étudier la Torah à partir de l’heure de la sortie des étoiles jusqu’à l’allumage des Nerot de ‘Hanouka.

Si l’on n’a pas allumé à l’heure de la sortie des étoiles, on peut encore le faire durant la 1ère demi heure qui suit l’heure de la sortie des étoiles.

Si l’on n’a toujours pas allumé durant la 1ère demi heure qui suit la sortie des étoiles, on peut encore le faire tant qu’il fait nuit (jusqu’à l’heure de ‘Amoud Hasha’har – l’aube).

Si l’on rentre à la maison à une heure tardive, et que l’on n’a pas encore allumé les Nerot de ‘Hanouka, il faut réveiller 1 ou 2 membres du foyer afin « d’allumer en montrant le Ness (le Miracle) ». Si toutefois, on ne peut pas les réveiller, selon notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita, on allume malgré tout en récitant les Bera’hot.

Il en est de même pour une personne qui vit seule et qui rentre chez elle à une heure tardive sans avoir allumer les Nerot de ‘Hanouka, cette personne doit allumer malgré tout en récitant les Bera’hot.

Sources et développement

Il est enseigné dans une Baraïta rapportée dans la Guemara Shabbat (21b) :

La Mitsva de l’allumage de ‘Hanouka commence dés que se couche le soleil et termine lorsque les passants désertent la rue.

Or, les Poskim discutent afin de déterminer s’il s’agit du début du couché du soleil ou de la fin du couché du soleil, qui correspond à la sortie des étoiles.

Selon de nombreux Rishonim (décisionnaires de l’époque médiévale), il s’agit de la fin du couché du soleil (sortie des étoiles), comme nous l’apprenons dans la Guemara Ta’anit (12a) : « Un jeûne qui n’a pas atteint le couché du soleil, n’est pas un jeûne. » Le ROSH[D1] explique là bas qu’il s’agit en réalité de la sortie des étoiles, et donc de la fin du couché du soleil.

De même, les Tossafot[D2] explique également ainsi au nom de Rabbenou Tam[D3] , sur la Guemara Mena’hot (20b), en précisant que chaque fois qu’il est question d’une chose qui débute « dés que se couche le soleil » il s’agit toujours de la fin du couché du soleil, et donc de la sortie des étoiles. Et Rabbenou Tam cite comme exemple notre référence à l’allumage de ‘Hanouka citée dans la Guemara Shabbat où il est dit : « dés que se couche le soleil », il fait remarquer que s’il s’agissait du début du couché du soleil, il ferait encore jour et les lumières de ‘Hanouka n’aurait aucune efficacité.

Tel est également l’avis du Sefer Ha-Manhig[D4] (Hal. ’Hanouka chap.147).

De nombreux A’haronim tranchent également ainsi :

Le Ba’H[D5] (Baït ‘Hadash) ; le Shiyaré Kenesset Ha-Guedola[D6] ; le Maamar Morde’haï[D7] , le ‘Hayé Adam[D8] et le Ben Ish ‘Haï[D9] .

Mais certains A’haronim – comme le Peri ‘Hadash[D10] ou le Gaon de Vilna[D11] – tranchent qu’il s’agit plutôt du début du couché du soleil, et le Gaon ajoute même que des Rishonim comme le RASHBA[D12] et le RAN[D13] sont de cet avis.

Mais malgré tout cela, sur le plan pratique, nous les Sefaradim, ne prenons en considération que seulement l’opinion de MARAN, qui tranche selon le grand nombre de Rishonim cités précédemment, et il faut donc allumer à partir de la fin du couché du soleil, ce qui correspond à la sortie des étoiles.

Le’hate’hila (à priori), il faut donc allumer les Nerot de ‘Hanouka immédiatement après la sortie des étoiles (la tombée de la nuit).

Certains Ashkenazim allument dés le couché du soleil (la Shki’a), conformément à l’opinion du Gaon de Vilna z.ts.l, et des autres Poskim qui partagent son avis.

Il ne faut pas allumer les Nerot de ‘Hanouka avant l’heure précise de la sortie des étoiles (la tombée de la nuit), excepté la veille de Shabbat où nous allumons avant le couché du soleil, en raison de l’entrée de Shabbat.

Même une personne prise par ses occupations personnelles au moment de la sortie des étoiles, n’est pas autorisée à allumer avant, car selon l’avis de nombreux Rishonim (décisionnaires de l’époque médiévale), ainsi que selon l’opinion de MARAN dans le Shoul’han ‘Arou’h, on n’est pas quitte de la Mitsva, même Bedi’avad (à posteriori) lorsqu’on allume avant la sortie des étoiles (les jours de semaine).

En effet, MARAN – dans le paragraphe 1 du chapitre 672 – cite 2 opinions sur le fait d’allumer avant la sortie des étoiles :

  • Une première opinion selon laquelle on ne peut pas allumer avant la sortie des étoiles, cette opinion s’appelle l’opinion du Stam, c'est-à-dire, l’opinion que MARAN rapporte de façon anonyme, sans être précédée de la forme « Certains disent » ou bien de la forme « Selon un décisionnaire ».

  • Une deuxième opinion selon laquelle, une personne prise par ses occupations personnelles au moment de la sortie des étoiles, est autorisée à allumer à partir du Plag Hamin’ha (environ 1 heure et ½ avant la sortie des étoiles). Cette opinion est précédée de la forme « Selon un décisionnaire ».

Or, selon la règle, chaque fois que MARAN apporte 2 opinions contradictoires, l’une sous forme anonyme (Stam), et l’autre précédée de la forme « Certains disent » ou bien de la forme « Selon un décisionnaire » (Yesh), MARAN partage le 1er avis, présenté sous forme anonyme, c'est-à-dire le Stam.

Cette règle se nomme la règle de Stam Veyesh.

Nous en déduisons donc que selon MARAN, il est interdit d’allumer les Nerot de ‘Hanouka avant la sortie des étoiles.

Toutefois, si quelqu’un est dans l’obligation de partir en voyage avant l’heure de la sortie des étoiles (et qu’il ne laisse personne à son domicile pour allumer à l’heure), il devra allumer dés l’heure du Plag Hamin’ha (l’heure à laquelle on allume ‘Hanouka le vendredi), mais sans réciter les Bera’hot.

En effet, cela fait l’objet d’une Ma’hloket (une divergence d’opinion Hala’hic), et nous appliquons ici le principe de SAFEK BERA’HOT LEHAKEL = lors d’un doute (une discussion) sur la récitation d’une Bera’ha, nous allons à la souplesse, et nous ne la récitons pas.

Mais il est conseillé à cette personne qui doit partir en voyage avant l’heure de l’allumage, de nommer quelqu’un comme son Shalia’h (son délégué), et de lui confier les clefs de son domicile afin qu’il allume les Nerot de ‘Hanouka à sa place, en récitant les Bera’hot et à l’heure de la sortie des étoiles.

Comme c’est souvent le cas avant d’accomplir certaines Mitsvot, il existe certaines activités que l’on n’a pas le droit d’entreprendre dés qu’arrive le moment auquel nous devons allumer les Nerot de ‘Hanouka (sortie des étoiles), et ceci, par crainte d’oublier d’accomplir la Mitsva.

Le RASHAL[D14] écrit dans une Tshouva (début du chap.85) qu’il est donc interdit d’entamer un repas consistant dés qu’arrive l’heure de la sortie des étoiles, jusqu’à l’allumage des Nerot ‘Hanouka.

La définition d’un repas consistant correspond à la consommation d’une quantité de pain ou de pâtisserie supérieure à Kabetsa (supérieure à 54 g).

Mais s’il s’agit d’une quantité de pain ou de pâtisserie inférieure à cela, ou bien s’il s’agit de fruits ou de boissons (même en quantité illimitée), il n’y a aucun interdit, même si l’heure de la sortie des étoiles est arrivée.

Selon le Ma’hatsit Hashekel[D15] et le Mishna Beroura[D16] dans Sha’ar Ha-Tsioun (sur chap.672 note 14), il faut s’imposer cette restriction ½ heure avant l’heure de la sortie des étoiles.

Il en est de même en ce qui concerne entamer un travail manuel, il faut s’en abstenir ½ l’heure avant l’heure de la sortie des étoiles.

Il est même interdit de commencer à étudier la Torah à partir de l’heure de la sortie des étoiles jusqu’à l’allumage des Nerot de ‘Hanouka. Cependant, pour l’étude de la Torah, les A’haronim (sur O.H chap.431) stipulent qu’on ne s’en abstient seulement à partir de l’heure précise de la sortie des étoiles et non ½ heure avant, comme pour manger ou réaliser un travail manuel.

Il semble que si l’on a entamé toutes ces activités avant que n’arrive leur moment de restriction (½ heure avant la sortie des étoiles pour manger ou réaliser un travail, et l’heure de la sortie des étoiles pour étudier), il n’est pas nécessaire de s’interrompre lorsqu’ arrive l’heure de l’allumage des Nerot de ‘Hanouka, à condition de respecter malgré tout la Mitsva d’allumer dans la 1ère demi heure qui suit la sortie des étoiles.

Si un Shiour (un cours) de Torah est donné de façon fixe et régulière le soir à l’heure de la sortie des étoiles, et que l’on craint que les participants ne reviennent pas assister au Shiour si on les laisse rentrer chez eux à l’heure de l’allumage, il faut maintenir le Shiour et les participants allumeront les Nerot de ‘Hanouka en revenant du Shiour.

En effet, le fait d’assister à un Shiour de Torah donné en public, est plus important que la Mitsva d’allumer dans la 1ère demi heure de la nuit, puisque selon de nombreux Rishonim et MARAN dans le Shoul’han ‘Arou’h, on peut encore allumer les Nerot de ‘Hanouka même au-delà de la 1ère demi heure de la nuit, et du fait que le Shiour se passe en public, il n’y a pas à craindre que l’on arrive à oublier d’allumer, car chacun rappelle à l’autre à la fin du Shiour que c’est ‘Hanouka et qu’il faut allumer.

Le’hate’hila (à priori), il ne faut pas retarder l’allumage des Nerot de ‘Hanouka, mais il faut les allumer immédiatement à la sortie des étoiles.

Si l’on ne les a pas allumé à ce moment là, on peut encore le faire durant la 1ère demi heure qui suit l’heure de la sortie des étoiles.

Si l’on n’a toujours pas allumé durant la 1ère demi heure qui suit la sortie des étoiles, on peut encore le faire tant qu’il fait nuit (jusqu’à l’heure de ‘Amoud Hasha’har – l’aube).

Mais cependant, si l’on rentre à la maison à une heure tardive, et que l’on n’a pas encore allumé les Nerot de ‘Hanouka, il faut réveiller 1 ou 2 membres du foyer afin « d’allumer en montrant le Ness (le Miracle) ». Si toutefois, on ne peut pas les réveiller, selon notre maître le Rav Ovadia YOSSEF shalita dans son livre ‘Hazon Ovadia – ‘Hanouka (page 64), on allume malgré tout en récitant les Bera’hot.

Il en est de même pour une personne qui vit seule et qui rentre chez elle à une heure tardive sans avoir allumer les Nerot de ‘Hanouka, cette personne doit allumer malgré tout en récitant les Bera’hot.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5769 sheelot@free.fr

(à partir des écrits du Gaon Rabbi Ya’akov SASSON shalita)

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[D1]Rosh Rabbenou Asher Allemagne-Espagne 13ème siècle

[D2]Tossafot gendres et petits enfants de RASHI. Commentateurs et décisionnaires de France et d’Allemagne 11ème et 12ème siècle

[D3]Rabbenou TAM Rabbenou Yaakov Ben Meïr surnommé « TAM » en raison de son prénom Ya’akov. France 12ème siècle, petit fils de Rashi, et l’un des principaux auteurs des Tossafot

[D4]

Rabbenou Avraham Bar Natan Ibn Yar’hi (auteur du Manhig 13ème siècle)

[D5]Ba’h (Baït ‘Hadash) Rabbi Yoël SIRKISS Pologne 16ème siècle

[D6]Kenesset Haguedola Rabbi ‘Haïm Benbeneshti Turquie 18ème siècle

[D7]MAAMAR MORDE’HAI Rabbi Morde’haï KARMI (CREMIEUX ?) France 18ème siècle

[D8]Hayé Adam Rabbi Avraham DANZTIG Allemagne 19ème siècle

[D9]Ben Ish ‘Haï Rabbi Yossef ‘HAÏM Irak 19ème siècle Auteur de nombreux ouvrages, dont Shou’t Rav Pe’alim, ‘Od Yossef ‘haï et d’autres…

[D10]Péri Hadash Rabbi Hizkiyaou DA SILVA Israël 17ème siècle

[D11]GARA le Gaon Rabbi Eliyahou HaCohen de Vilna Lituanie 18ème siècle

[D12]RaSHBA Rabbenou Shlomo Ben Aderet Espagne 13ème siècle

[D13]RaN Rabbenou Nissim de Gérone Espagne 14ème siècle

[D14]RaSHaL ou MaHaRSHaL, Rabbenou SHlomo Louria Pologne 16ème siècle

[D15]Ma’hatsit Hashekel Rabbi Shemouel Halevi Klein Allemagne 18ème siècle

[D16]Mishna Beroura Rabbi Israël Meïr HaCohen de Radin, le « ‘Hafets ’Haïm », Russie 20ème siècle, également auteur de ‘HAFETS ‘HAÏM, et de SHMIRAT HALASHON entre autres.

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