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le Rav Ovadia YOSSEF Shalita.

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jeudi 11 décembre 2008

Respecter son Rav et respecter un autre Talmid ‘Ha’ham

Respecter son Rav et respecter un autre

Talmid ‘Ha’ham

Cette Hala’ha est dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah, ainsi que pour la Refoua Shelema du Gaon et Tsaddik Rabbi Morde’haï Tsema’h Ben Mazal Tov (le Rav Morde’haï Eliyahou shalita)

Pour l'élévation de la Neshama de mon ami Refael Eliyahou Ben Esther (ALLOUCH)

Et aussi, pour l’élévation des Neshamot de nos frères sauvagement assassinés en Inde.

Qu’Hashem venge le sang des innocents.

Question

Qui peut on considérer comme son Rav, et quel sont les règles que l’on doit respecter vis-à-vis d’un Talmid ‘Ha’ham (un érudit dans la Torah) ?

Décision de la Hala’ha

Au même titre que l’homme est tenu de respecter son père et sa mère et de les craindre, il est aussi tenu de respecter son Rav et de le craindre plus qu’il ne doit respecter et craindre son père et sa mère, car son père le mène dans ce monde-ci, alors que son Rav le mène dans le Monde Futur.

Il n’y a pas plus grand respect que celui que l’on doit à son Rav, et il n’y a pas plus grande crainte que celle que l’on doit avoir envers son Rav

Sur le plan pratique, on distingue notre temps 3 catégories de Talmidé ‘Ha’hamim qu’il faut respecter :

1. RABBO HA-MOUV’HAK ou le Rav par excellence de chacun. Cette notion définit un Talmid ‘Ha’ham duquel l’élève a apprit la majorité de ses connaissances en Torah.

La principale définition du Rav de quelqu’un, ne réside pas dans le fait qu’il lui a enseigné le Pilpoul (démonstration argumentaire talmudique) ou le ‘Hilouk (le fait de savoir faire des déductions), ou encore la morale ou la pensée juive, mais principalement dans le fait qu’il lui a enseigné le Psak Hala’ha, c'est-à-dire la façon la plus claire pour étudier afin de parvenir à la décision Hala’hic.

2. RABBO SHEENO MOUV’HAK ou le Rav d’une personne mais qui n’est pas son Rav par excellence, mais seulement un Talmid ‘Ha’ham duquel l’élève a apprit de la Torah mais pas la majorité de ses connaissances.

3. Le Talmid ‘Ha’ham même lorsqu’il ne s’agit pas du Rav de la personne.

(Et quelque soit son âge. Pour consulter une ancienne H.Y sur la définition du Talmid ‘Ha’ham, cliquez sur ce lien http://halahayomit.blogspot.com/2007/10/dfinition-du-talmid-haham-lrudit-dans.html)

La définition du Rav par excellence de quelqu’un (Rabbo Ha-Mouv’hak) ne désigne pas obligatoirement le Rav duquel l’élève a apprit la majorité de ses connaissances en Torah, mais elle désigne aussi tout Talmid ‘Ha’ham qui fait partie des Grands de la Génération et réputé dans sa génération pour l’immensité de sa sagesse, un tel Rav a véritablement le statut du Rav par excellence de chacun. Il est donc clair que le statut de Rabbo Ha-Mouv’hak (Rav par excellence) de chacun, est facilement attribuable à un Grand comme notre maître le Rav Ovadia YOSSEF Shalita, qui est réputé dans sa génération pour l’immensité de sa sagesse, et pour sa maîtrise de tous les sentiers de la Torah.

Chacun doit se comporter à son égard selon toutes les règles du respect que l’on doit à son Rav Mouv’hak (son Rav par excellence), même une personne qui n’a jamais apprit la moindre Hala’ha de lui, de façon directe.

Sources et développement

Le RAMBAM[D1] écrit (chap.5 es Hal. relatives à l’étude de la Torah, Hal.1) à partir d’une Mishna du traité Bava Metsi’a (33a) :

Au même titre que l’homme est tenu de respecter son père et sa mère et de les craindre, il est aussi tenu de respecter son Rav et de le craindre plus qu’il ne doit respecter et craindre son père et sa mère, car son père le mène dans ce monde-ci, alors que son Rav le mène dans le Monde Futur.

C’est ce que l’on enseigne dans la Mishna au sujet de la Mitsva de rapporter un objet perdu à son propriétaire (Hashavat Aveda). Si quelqu’un trouve 2 objets perdus : l’un appartenant à son père et l’autre appartenant à son Rav, et qu’il ne peut pas rapporter les 2 objets, l’objet perdus de son Rav est prioritaire car son père le mène dans ce monde-ci, alors que son Rav le mène dans le Monde Futur. Si son père est Talmid ‘Ha’ham (érudit dans la Torah), l’objet perdu de son père est prioritaire.

On enseigne aussi dans cette Mishna au sujet de la Mitsva de payer la rançon des captifs (Pidyon Shevouïm), que si son père et son Rav sont tous les deux captifs, il est tenu de payer d’abord la rançon de son Rav et seulement ensuite celle de son père, mais si son père est Talmid ‘Ha’ham, il doit d’abord payer celle de son père.

Le RAMBAM poursuit :

Il n’y a pas plus grand respect que celui que l’on doit à son Rav, et il n’y a pas plus grande crainte que celle que l’on doit avoir envers son Rav. Les ‘Ha’hamim disent (dans les Pirké Avot) : La crainte de ton Rav doit être égale à celle que tu as envers le Ciel. C’est pourquoi, ils disent aussi que celui qui contredit son Rav, est comparable à celui qui contredit la She’hina (Présence Divine) ; celui qui se querelle avec son Rav, est comparable à celui qui se querelle avec la She’hina ; celui qui se fâche avec son Rav, est comparable à celui qui se fâche avec la She’hina ; celui qui émet une critique contre son Rav, est comparable à celui qui émet une critique contre la She’hina.

Cependant, tout Rav n’est pas considéré comme le Rav de quelqu’un, et il existe différentes nuances sur ce point.

Sur le plan pratique, on distingue notre temps 3 catégories de Talmidé ‘Ha’hamim qu’il faut respecter, et il y a aussi des nuances entre eux comme nous allons l’expliquer avec l’aide d’Hashem.

  1. La 1ère catégorie désigne ce que l’on appelle RABBO HA-MOUV’HAK ou le Rav par excellence de chacun. Cette notion définit un Talmid ‘Ha’ham duquel l’élève a apprit la majorité de ses connaissances en Torah.

Il semble juste de rappeler ici les propos du RAMA dans l’une de ses notes sur Yoré De’a (chap.242 parag.30), où il précise que de notre temps (il vivait déjà au 16ème siècle), la principale définition du Rav de quelqu’un, ne réside pas dans le fait qu’il lui a enseigné le Pilpoul (démonstration argumentaire talmudique) ou le ‘Hilouk (le fait de savoir faire des déductions), mais principalement dans le fait qu’il lui a enseigné le Psak Hala’ha, c'est-à-dire la façon la plus claire pour étudier afin de parvenir à la décision Hala’hic.

Il est clair que de notre époque, puisque l’on n’étudie pas seulement auprès d’un seul Rav durant plusieurs années, et puisqu’il existe aussi différends livres imprimés, desquels nous apprenons énormément, la notion du Rav par excellence, duquel l’élève a apprit la majorité de ses connaissances en Torah, n’est plus tellement fréquente. Cependant, nous expliquerons plus loin, vis-à-vis de qui cette notion est encore applicable.

Chacun est tenu de mettre en application toutes les règles du respect et de la crainte vis-à-vis de son Rav par excellence (Rabo Ha-Mouv’hak). Les règles de respect et de crainte envers son Rav Mouv’hak (par excellence) sont identiques à celles du respect et de la crainte envers les parents.

Parmi ces règles, le fait de se lever devant lui, et en voici un petit rappel :

· Il faut se lever devant ses parents et devant son Rav par excellence, en se mettant complètement debout.

· Il interdit de se rassoire tant qu’ils ne sont pas assis ou jusqu’à qu’ils se tiennent à leur place, ou bien jusqu’à qu’ils aient disparus de la vision et qu’on n’aperçoit plus leur silhouette, ou bien jusqu’à qu’ils pénètrent dans un autre domaine. Mais s’ils se sont arrêter simplement pour se reposer et qu’ils ont l’intention de poursuivre leur chemin, il est obligatoire de rester debout.

· L’obligation de se lever existe aussi bien lorsque les parents ou le Rav par excellence entrent à la synagogue, aussi bien lorsqu’ils entrent dans une fête, aussi bien lorsqu’ils entrent à la maison.

· Même si l’on est assis dans un autobus, on est tenu de se lever dés que les parents ou le Rav par excellence montent dans le bus.

· Le fils ou l’élève sont tenus de se lever devant le père ou devant le Rav par excellence lorsqu’ils montent à la Torah.

Même si selon le Din – comme nous le voyons à travers les propos de MARAN[D2] dans le Shoul’han ‘Arou’h (Y.D chap.242 parag.18) - il n’y a pas d’obligation de rester debout durant toute la durée de la montée du Rav ou du père à la Torah, et il aurait été suffisant de se lever uniquement au moment ou le Rav ou le père passent devant le fils pour monter à la Teva où se trouve le Sefer Torah, ainsi qu’à leur retour à leur place, malgré tout l’usage chez les Sefaradim ainsi que dans les communautés du moyen orient, est de se lever et de rester debout tout le temps de la lecture de la montée du père ou du Rav à la Torah, jusqu’à leur retour à leur place (Selon la tradition Sefarade, on embrasse les mains du père ou du Rav par excellence à leur retour à leur place).

Notre maître le ‘HYDA[D3] écrit dans son livre LeDavid Emet (chap.5 note 34) qu’un endroit où l’usage est de rester debout durant toute la montée du Rav par excellence ou du père, cela devient une totale obligation pour l’élève ou le fils de rester debout, car si l’on ne se lève pas devant le père ou devant le Rav, on exprime du mépris envers eux, puisqu’on ne leur accorde pas les usages honorifiques courants.

Telle est également l’opinion de l’auteur du ‘Hesssed Lealafim[D4] (sur Y.D chap.242 note 5), et du Gaon Rabbi ‘Haïm FALLAG’I[D5] dans son livre Sefer ‘Haïm (chap.11 parag.23)

Telle est également l’opinion de notre maître le Rav Ovadia YOSSEF Shalita.

Il est enseigné dans la Guemara Kiddoushin (33b) :

Rabbi Abba dit au nom de Rabbi Yanaï : l’élève n’est autorisé à se lever devant son Rav que seulement le matin et le soir, (c'est-à-dire 2 fois par jours), afin que l’honneur du Rav ne soit pas plus important que l’honneur d’Hashem (car nous lisons le Shema’ le matin et le soir, et si l’on se lève devant le Rav plus de 2 fois, son honneur sera plus important que celui d’Hashem).

Le RAMBAM tranche cette Hala’ha (chap.6 des Hal. relatives à l’étude de la Torah).

Mais le RIF[D6] ne notifie pas cet enseignement, et selon le ROSH[D7] , le RIF considère que Rabbi El’azar – qui est cité dans la suite de cette Guemara – contredit les propos de Rabbi Yanaï sur ce point puisqu’il dit : « Tout élève qui ne se lève pas devant son Rav, est qualifiable de Rasha’ et oubliera son étude… ». Or, le RIF pense comme Rabbi El’azar selon qui, l’obligation de se lever devant son Rav n’est pas limitée.

De plus, Rabbi ‘Akiva a comparé la crainte du Rav à celle d’Hashem, et si quelqu’un désir accepter le joug de la Royauté Divine (en lisant le Shema’) plusieurs fois par jour, ne doit-il pas se lever avec crainte et respect ?!

Dans le Shoul’han ‘Arou’h (Y.D chap.242 parag.16), MARAN tranche qu’il faut se lever devant son Rav par excellence, dés qu’on le voit de loin (voir plus haut), sans limiter cette obligation à un nombre de fois, alors que le RAMA[D8] écrit dans l’une de ses notes sur le Shoul’han ‘Arou’h : « Certains disent que l’on n’est tenu de se lever devant son Rav par excellence seulement le matin et le soir. »

Notre maître le ‘HYDA écrit dans son livre Birké Yossef (sur Y.D chap.242 note 21) que même si le RAMBAM pense qu’il faut se lever devant son Rav par excellence uniquement 2 fois par jour, MARAN tranche selon le RIF et le ROSH qui sont majoritaires sur ce point, et qui tranchent qu’il n’y a pas de limite à cette obligation. De plus, MARAN lui-même dans son livre Bedek Habaït écrit que le RASHBA[D9] tranche également ainsi dans une Tshouva (tome 1 chap.144).

MARAN tranche donc selon le RIF, le ROSH et le RASHBA selon qui, l’obligation de se lever devant son Rav n’a pas de limite. Tel est l’usage chez les Sefaradim et dans les communautés du moyen orient.

Alors que le RAMA rapporte l’opinion du RAMBAM selon qui, cette obligation se limite à 2 fois par jour. Tel est l’usage des Ashkenazim, qui ne se lèvent devant leurs Rabbanim que seulement 2 fois par jour.

Puisqu’il en est ainsi pour l’obligation de se lever devant son Rav par excellence, il en est de même pour l’obligation de se lever devant ses parents.

Tel est l’opinion de Notre maître le ‘HYDA (voir référence citée précédemment) ; du Sefer Ha-‘Haredim[D10] (chap.6 des Hal. positives ordonnées par la Torah et qui se réalisent avec le corps, parag.1) et du Guedolot Elisha’ [D11] (note 19).

Le ‘Hayé Adam[D12] (règle 67 parag.7) et l’auteur du Shou’t Shevet Ha-Levi[D13] (section Y.D chap.111 note 4) considèrent que le Din de se lever sans limite devant ses parents dépend de la Ma’hloket (divergence d’opinion Hala’hic) sur le Din de se lever sans limite devant son Rav par excellence, alors que l’auteur du ‘Arou’h Hashoul’han (parag.24) s’interroge sur ce parallèle.

Mais pour les Sefaradim qui appliquent - par définition - les décisions Hala’hic de MARAN l’auteur du Shoul’han ‘Arou’h, les deux obligations n’ont aucune limite, et aussi bien devant le Rav par excellence que devant les parents, nous sommes tenus de nous lever, même 100 fois par jour si c’est nécessaire.

  1. La 2ème catégorie désigne ce que l’on appelle RABBO SHEENO MOUV’HAK ou le Rav d’une personne mais qui n’est pas son Rav par excellence, mais seulement un Talmid ‘Ha’ham duquel l’élève a apprit de la Torah mais pas la majorité de ses connaissances.

  1. Et enfin, le Talmid ‘Ha’ham même lorsqu’il ne s’agit pas du Rav de la personne. Ce Din de respecter un Talmid ‘Ha’ham même lorsqu’il ne s’agit pas de son Rav, prend sa source dans la Guemara Kiddoushin (33a) :

« Devant la vieillesse tu te lèveras, et tu honoreras l’ancien… » (Vaykra 19-32)

(La « vieillesse » désigne la personne âgée de 70 ans, et l’ « Ancien » désigne le Talmid ‘Ha’ham, l’érudit dans la Torah).

On doit donc se lever devant une personne âgée et aussi devant un Talmid ‘Ha’ham (Quelque soit son âge. Pour consulter une ancienne H.Y sur la définition du Talmid ‘Ha’ham, cliquez sur ce lien http://halahayomit.blogspot.com/2007/10/dfinition-du-talmid-haham-lrudit-dans.html).

Quelle est la façon la plus honorifique de se lever ? C’est lorsqu’on se lève dés qu’il est entré dans notre périmètre de 4 Amot (4 coudées ou 1,92 m). s’il n’est plus dans notre périmètre de 4 Amot, on peut se rassoire, alors que s’il s’agit du Rav Mouv’hak (Rav par excellence) ou de son père ou sa mère, on est tenu de se lever dés qu’on l’aperçoit, et l’on doit rester debout, tant qu’il n’a pas disparu du champs de vision, ou tant qu’il n’est pas entré dans une pièce.

MARAN tranche dans le Shoul’han ‘Arou’h (Y.D chap.244 parag.10), que lorsqu’il s’agit d’un Talmid ‘Ha’ham d’une éminence sagesse, même s’il n’est pas son Rav par excellence (Rabbo Ha-Mouv’hak), il prend le statut du Rav par excellence de chacun. Le RAMA explique : celui qui est considéré comme un Gadol Ha-Dor (un Grand de la génération) et réputé dans sa génération en tant que tel, est qualifiable de Sage éminent.

Selon cela, la définition du Rav par excellence (Rabbo Ha-Mouv’hak) ne désigne pas obligatoirement le Rav duquel l’élève a apprit la majorité de ses connaissances en Torah (puisque cette notion n’existe plus tellement de nos jours, comme on l’a expliqué plus haut), mais elle désigne aussi tout Talmid ‘Ha’ham qui fait partie des Grands de la Génération et réputé dans sa génération pour l’immensité de sa sagesse, un tel Rav a véritablement le statut du Rav par excellence de chacun, vis-à-vis duquel sont en vigueur des règles de respect particulières, qui ne sont pas en vigueur vis-à-vis d’un Talmid ‘Ha’ham ordinaire. Par exemple, le fait qu’il est interdit à un élève de trancher une Hala’ha en sa présence, c'est-à-dire qu’il est interdit à un Talmid ‘Ha’ham ordinaire, de trancher une décision Hala’hic lorsque se trouve présent ce « Rav Mouv’hak » (un Grand de la génération).

Et d’où sait-on qu’un Grand de la génération a le statut de Rav par excellence pour chacun ?

MARAN rapporte cette règle dans le Beit Yossef (Y.D chap.244) au nom des Tossafot[D14] (sur Bera’hot 31b)

En effet, la Guemara cite un fait qui s’est produit avec le prophète Shemouel. Lorsqu’il était encore enfant, sa mère ‘Hana amena Shemouel au Beit Ha-Mikdash où se trouvait ‘Eli Ha-Cohen qui était le Grand de la génération. Un jour, ils eurent besoin de faire la She’hita (abatage rituel) d’un taureau pour un sacrifice sur l’autel, et ‘Eli Ha-Cohen demanda aux autres Cohanim de trouver un Cohen qui sache réaliser la She’hita, et qu’il vienne faire la She’hita du taureau. Shemouel constata qu’ils cherchaient un Sho’het (abatteur rituel) qui soit Cohen, mais ils n’en trouvèrent pas, ce qui les retarda. Il leur dit : « A quel titre cherchez vous exclusivement un Cohen pour faire cette She’hita ? Pourtant, selon le Din, n’importe quel membre du peuple d’Israël peut accomplir cette She’hita ! » Ils le menèrent auprès d’Eli Ha-Cohen. Il dit à Shemouel : « D’où sais-tu qu’il n’est pas obligatoire que ce soit exclusivement un Cohen qui fasse la She’hita ? » Shemouel lui répondit : « Parce qu’il n’est pas écrit « Le Cohen fera la She’hita », mais uniquement « les Cohanim apporteront … » ‘Eli lui dit : « Ce que tu dis est juste, mais tu es en train de tranché une Hala’ha en présence de ton Rav. »

Les Tossafot écrivent que même si Shemouel n’avait pas encore apprit de Torah de la bouche d’Eli Ha-Cohen, malgré tout, puisque ‘Eli était le Grand de la génération, il avait le statut de son Rav par excellence (Rabbo Ha-Mouv’hak) (Il est vrai que les Tossafot ajoutent une autre condition à cela, mais celle-ci constitue la principale).

Il est donc clair que le statut de Rabbo Ha-Mouv’hak (Rav par excellence) de chacun, est facilement attribuable à un Grand comme notre maître le Rav Ovadia YOSSEF Shalita, qui est réputé dans sa génération pour l’immensité de sa sagesse, et pour sa maîtrise de tous les sentiers de la Torah.

Chacun doit se comporter à son égard selon toutes les règles du respect que l’on doit à son Rav Mouv’hak (son Rav par excellence), même une personne qui n’a jamais apprit la moindre Hala’ha de lui, de façon directe.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5769 sheelot@free.fr

(à partir des écrits du Gaon Rabbi Ya’akov SASSON shalita)

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[D1]RaMBaM ou Maïmonide Rabbi Moshé Ben Maïmon Espagne – Egypte 12ème siècle

[D2]Maran ou « Notre maître » en araméen. Rabbi Yossef Karo, 16ème siècle, Espagne – Israël, l’auteur du Beit Yossef et du Shoul’han Arou’h

[D3]Notre maître le ’HYDA Rabbi ‘Haïm Yossef David Azoulaï, Israël Italie 18ème siècle

[D4]Hessed Lealafim Rabbi Eli’ezer PAPO , auteur du célèbre Pélé Yo’ets. Rav de la ville de Silistra en Bulgarie 19ème siècle

[D5]Rabbi ‘Haïm FALLAG’I Turquie 19ème siècle. Auteurs de très nombreux ouvrages comme Roua’h ‘Haïm, Mo’ed Le’hol ‘Haï, Nishmat Kol ‘Haï, ou bien Kaf Ha’Haïm, entre autres…

[D6]RIF Rabbi Its’hak EL FASSI Algérie – Maroc 11ème et 12ème siècle

[D7]Rosh Rabbenou Asher Allemagne-Espagne 13ème siècle

[D8]RaMA Rabbi Moshé ISSERLEISS Pologne 16ème siècle, opinion Hala’hic principale pour les Ashkenazim

[D9]RaSHBA Rabbenou Shlomo Ben Aderet Espagne 13ème siècle

[D10]

Sefer Ha’haredim

Rabbi El’azar AZKARI Israël 16ème siècle, contemporain de MARAN et du ARI zal HaKadosh.

[D11]Guedolot Elisha’ Rabbi Elisha’ DANGOUR Irak 19ème et 20ème siècle

[D12]Hayé Adam Rabbi Avraham DANZTIG Allemagne 19ème siècle

[D13]Rabbi Shemouel HaLevi WOZNER Rav de Zi’hron Meïr (Israël) et auteur du Shevet Halevi. Il est l’un des plus important Poskim de notre temps.

[D14]Tossafot gendres et petits enfants de RASHI. Commentateurs et décisionnaires de France et d’Allemagne 11ème et 12ème siècle

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