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le plus grand décisionnaire de notre génération,
le Rav Ovadia YOSSEF Shalita.

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lundi 12 janvier 2009

Boire un café préparé par un non juif

Boire un café préparé par un non juif

Cette Hala’ha est dédiée à la guérison totale de notre Grand Maître

Rabbi Ovadia YOSSEF Ben Gorgyié.

Qu’Hashem lui envoi une totale guérison, qu’Il lui accorde une longue vie, pleine de santé, et qu’il continue de nous éblouir de sa lumière et de son prestige.

Cette Hala'ha est aussi dédiée à la réussite totale de nos soldats de Tsahal

Qu'Hashem les protège, et qu'il fasse plier nos ennemis sous leur force

Que chacun de nos frères soldats rentre chez lui sain et sauf, AMEN

Cette Hala’ha est dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah, ainsi que pour la Refoua Shelema du Gaon et Tsaddik Rabbi Morde’haï Tsema’h Ben Mazal Tov (le Rav Morde’haï Eliyahou shalita)

Pour l'élévation de la Neshama de mon ami Refael Eliyahou Ben Esther (ALLOUCH)

Et aussi, pour l’élévation des Neshamot de nos frères sauvagement assassinés en Inde.

Qu’Hashem venge le sang des innocents.

Question

Est-il permis de boire un café préparé par un non juif, comme le café servi à bord d’un avion, ou bien y a-t-il un interdit à titre d’aliment cuit par un non juif (Bishoul Goï), ou un autre interdit ?

Décision de la Hala’ha

S’il s’agit d’un café ordinaire, constitué uniquement de poudre de café, d’eau et de sucre, sans lait, crème ou autre ingrédient, il est permis de boire un café préparé par un non juif. La personne qui désire s’imposer la ‘Houmra (rigueur) de ne jamais consommer un café préparé par un non juif, est digne de la Bénédiction.

Il faut veiller à se faire servir le café uniquement dans un ustensile en verre ou dans un verre jetable. Si l’on est dans une situation où il est impossible de se faire servir le café dans un ustensile en verre ou dans un verre jetable, on peut autoriser – en cas de force majeure – de boire un café préparé par un non juif, même s’il est servi dans un ustensile en porcelaine ou autre matière.

Sources et développement

Il est évident que de notre époque, en dehors d’Israël, nous trouvons très fréquemment du café commercialisé par les non juifs, contenant des mélanges de toutes sortes d’ingrédients dans lesquels se trouvent de sérieux risques d’interdits alimentaires.

Par conséquent, il est certain qu’il n’y a pas lieu de débattre sur la Cacherout d’un café sur lequel se trouve de la crème (Cappuccino), ou dans lequel sont mélangés différents ingrédients.

Nous ne traiterons ici que d’un café ordinaire, constitué de poudre de café, de sucre et d’eau, et rien d’autre.

L’interdiction qu’il pourrait y avoir, relèverait du décret de nos maîtres selon lequel, il est interdit de consommer un aliment cuit par un non juif, par exemple un légume comme le poireau, ou tout autre légume il nous est interdit de le consommer puisqu’il a été cuit par un non juif. Même si le non juif a cuit le poireau seul sans le moindre mélange, et même s’il l’a cuit dans les ustensiles du juif, le poireau reste malgré tout interdit à la consommation, dès l’instant où il a été cuit par un non juif (Il existe de nombreuses autres Hala’hot concernant l’interdit de Bishoul Goï, et nous auront – avec l’aide d’Hashem – une autre occasion pour les traiter).

Ce décret prend sa source dans une Mishna de la Guemara ‘Avoda Zara (35b). Il a pour but d’empêcher un rapprochement entre le juif et le non juif, qui pourrait engendrer un mariage avec la fille du non juif.

La Guemara ‘Avoda Zara (38a) précise que l’interdiction de consommer un aliment cuit par un non juif, n’existe que lorsqu’il s’agit d’un aliment inconsommable lorsqu’il est cru. Mais si l’aliment est consommable même lorsqu’il est cru, même si le non juif le fait cuire (ou bouillir), l’aliment n’est pas interdit à la consommation.

Ces Dinim sont tranchés dans le Shoul’han ‘Arou’h (Y.D 113-1).

Sur ce point de vue, il n’y a pas lieu d’interdire la consommation du café préparé par un non juif, car – comme nous l’avons précisé - l’interdiction de consommer des aliments cuits par un non juif, n’existe que lorsqu’il s’agit d’un aliment que l’on ne peut pas consommer tant qu’il est cru, comme des pommes de terres ou autre, qu’il est impossible de manger sans les faire cuire. Mais un légume qui est mangeable même à l’état cru et qu’il n’est pas nécessaire de faire cuire pour qu’il soit consommable, par exemple une carotte cuite, puisqu’il est possible de la manger même sans la faire cuire, il n’y a pas de décret de Bishoul Goï (aliment cuit par un non juif) pour cette catégorie d'aliments.

Par conséquent, il est permis de boire de l’eau bouillie par un non juif, car l’eau est tout à fait consommable même sans la faire bouillir, même lorsqu’elle est froide, et c'est pourquoi, il n’y a pas d’interdit à titre d’aliment cuit par un non juif sur l’eau.

Or, le café, même si différents ingrédients sont mélangés à son eau, comme la poudre du café et le sucre, malgré tout, puisque sa Bera’ha est « Shehakol Nihya Bidvaro » - du fait qu’il est constitué d’une majorité d’eau, et nous ne récitons pas sur le café « Boré Péri Ha’èts » par rapport au café lui-même - tous les ingrédients sont donc considérés comme nuls vis-à-vis de l’eau qui constitue l’élément essentiel du café. Il n’y a donc pas à prendre en considération la poudre de café pour interdire la consommation du café à titre d’aliment cuit par un non juif.

Nous tirons ce raisonnement à travers les propos des Tossafot sur la Guémara ‘Avoda Zara (31b) au sujet de la bière des non juifs qui n’est pas interdite à titre d’aliment cuit par des non juifs, car la Bera’ha de la bière est « Shehakol Nihya Bidvaro », et non « Boré Miné Mézonot » qui serai une Bera’ha plus appropriée puisque la bière est faite à base de récolte. L’orge mélangée au liquide est donc considérée comme nul vis-à-vis du liquide de façon intégrale, et il n’est pas concevable d’interdire le liquide constituant la bière, à titre d’aliment cuit par des non juifs, simplement à cause de l’orge qu’il contient.

(Mais les Tossafot précisent eux même qu’il est interdit de boire de la bière dans des festivités organisées par un non juif, à cause d’un autre décret, comme c’est expliqué dans la Guemara).

Tel est également l’avis du ROSH, et de son maître le MAHARAM de ROTTENBOURG (dans ses Tshouvot édition de Prague chap.154). C’est ainsi que tranche également MARAN (au sujet de la bière des non juifs) dans le Shoul’han ‘Arou’h (Y.D 114—1)

Nous pouvons donc en déduire qu’il n’y a pas d’interdit à titre d’aliment cuit par un non juif dans le fait de boire un café préparé par un non juif.

C’est ainsi que tranche notre maître le RADBAZ dans une Tshouva (réponse Hala’hic) (tome 3 chap.637), et il conclut que malgré tout, il ne faut pas boire le café dans les festivités des non juifs, car cela peut entraîner de nombreux incidents. Fin de citation.

Notre maître le Décisionnaire de la génération, le Rav Ovadia YOSSEF Shalita, s’étend légèrement sur ce sujet dans son livre Shou’t Ye’havé Da’at (tome 4 chap.42), où il rapporte encore d’autres arguments qui autorisent et qui interdisent la chose.

Sur le plan pratique, Il conclut qu’il n’y a pas de crainte à avoir dans le fait de boire un café fait préparé par un non juif, vis-à-vis de l’interdit de consommer un aliment cuit par un non juif, mais celui qui voudrait s’imposer la ‘Houmra (rigueur) de prendre en considération l’opinion des Poskim (décisionnaires) selon lesquels il y a là un interdit à titre de cuisson d’un non juif, cette personne est digne de Bénédiction.

Il débat ensuite sur le fait de boire le café à bord d’un avion, car le café y est servi dans des ustensiles appartenants à des non juifs qui ont l’usage d’y servir parfois du lait chaud, or le lait des non juifs nous est interdit à la consommation. Les ustensiles ont donc absorbé le goût de ce lait et interdisent donc tout ce qu’on y introduira, conformément à l’opinion du RASHBA dan ses Tshouvot (tome 1 chap.143), et comme le tranche le RAMA (Y.D 115-1).

Même si – comme le stipule le Shoul’han ‘Arou’h (Y.D 126-6) - on considère par présomption, que les ustensiles d’un non juif n’ont pas servi dans les dernières 24 heures (ils ne sont pas Béné Yoman), et de ce fait, le goût alimentaire interdit absorbé dans les parois de l’ustensile, est considéré comme « détérioré » (Pagoum), et empêche l’ustensile d’interdire l’aliment qui sera introduit en lui, malgré tout, le Peri ‘Hadash (sur O.H 447-5) précise que lorsqu’il s’agit d‘ustensiles fréquemment utilisés par le non juif, ils sont considérés de fait comme ayant été utilisé durant les dernières 24 heures (ils sont Bené Yoman) jusqu’à la certitude du contraire, et de ce fait, ils interdisent l’aliment qui y sera introduit.

Selon cela, il sera donc interdit de boire le café à bord d’un avion, sauf si l’on sait explicitement que l’ustensile dans lequel le café est servi ne comporte pas le moindre risque d’interdiction, par exemple s’il s’agit d’un ustensile jetable, ou un ustensile en verre qui n’absorbe pas.

En effet, nous savons que selon MARAN l’auteur du Shoul’han ‘Arou’h (O.H 451-26), le verre n’absorbe et ne rejette pas. Il est donc permis d’utiliser un ustensile en verre pour n’importe quoi, y compris pour la viande et le lait ou inversement, sans le Casheriser, même s’il a contenu un aliment interdit à chaud. Cependant, les Ashkenazim s’imposent la ‘Houmra (la rigueur) sur ce point, conformément aux propos du RAMA.

Cependant, notre maître le Rav Shalita cite plusieurs arguments sur lesquels – dans un cas de force majeure – il est possible de s’appuyer et s’autoriser de boire le café même dans des ustensiles en porcelaine ou autre. Tout ceci uniquement lorsqu’on ne peut pas faire autrement, mais tant que l’on a la possibilité de demander que l’on nous serve le café dans un ustensile en verre ou dans un verre jetable, il faut le faire.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5769 sheelot@free.fr

(à partir des écrits du Gaon Rabbi Ya’akov SASSON shalita)

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