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le plus grand décisionnaire de notre génération,
le Rav Ovadia YOSSEF Shalita.

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dimanche 11 janvier 2009

La Bera’ha avant de sentir le parfum d’un fruit

La Bera’ha avant de sentir le parfum d’un fruit

Cette Hala’ha est dédiée à la guérison totale de notre Grand Maître

Rabbi Ovadia YOSSEF Ben Gorgyié.

Qu’Hashem lui envoi une totale guérison, qu’Il lui accorde une longue vie, pleine de santé, et qu’il continue de nous éblouir de sa lumière et de son prestige.

Cette Hala'ha est aussi dédiée à la réussite totale de nos soldats de Tsahal

Qu'Hashem les protège, et qu'il fasse plier nos ennemis sous leur force

Que chacun de nos frères soldats rentre chez lui sain et sauf, AMEN

Cette Hala’ha est dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah, ainsi que pour la Refoua Shelema du Gaon et Tsaddik Rabbi Morde’haï Tsema’h Ben Mazal Tov (le Rav Morde’haï Eliyahou shalita)

Pour l'élévation de la Neshama de mon ami Refael Eliyahou Ben Esther (ALLOUCH)

Et aussi, pour l’élévation des Neshamot de nos frères sauvagement assassinés en Inde.

Qu’Hashem venge le sang des innocents.

Question

Quelle Bera’ha doit on réciter lorsqu’on respire le bon parfum dégagé par un fruit, et quel est le Din lorsqu’il s’agit d’un citron ?

Décision de la Hala’ha

Avant de sentir le bon parfum dégagé par un fruit, y compris un citron, il faut réciter :

Barou’h Ata A.D.O.N.A.Ï Elohenou Mele’h Ha’olam Hanoten Rea’h Tov Baperot

Selon la Hala’ha, on ne récite la Bera’ha de « Hanoten Rea’h Tov Baperot » avant de respirer le bon parfum d’un fruit, uniquement sous ces 2 conditions réunies :

  • lorsqu’il s’agit d’un fruit comestible
  • lorsqu’on le prend dans l’intention de respirer son parfum, ou bien dans l’intention de le manger et aussi de respirer son parfum. Mais si on le prend uniquement dans l’intention de le manger, sans intention de respirer son parfum, même si le fruit dégage une bonne odeur, on ne récite pas la Bera’ha de « Hanoten Rea’h Tov Baperot ».

Concernant les clous de girofle, nous avons la tradition de réciter « Boré ‘Atsé Bessamim » avant de les sentir, et non « Hanoten Reah Tov Baperot » comme c’est rapporté dans le Shoul’han ‘Arou’h, car il ne s’agit pas d’un véritable fruit, mais seulement d’une partie de l’arbre.

Selon certains Poskim contemporains, il faut réciter « Boré Miné Bessamim » avant de sentir les clous de girofles, et non « Boré ‘Atsé Bessamim » mais leur opinion est réfutable (voir « Sources et Développements »).

Sources et développements

Il est enseigné dans la Guemara Berah’ot (43b) :

Rav Zoutra Bar Touvya dit au nom de Rav : D’où sait on que l’on doit réciter une Bera’ha sur un parfum ? Car il est dit (Tehilim 150) : « Toute l’âme glorifiera Hashem… » Quelle est la chose qui apporte satisfaction à l’âme et non au corps ? C’est l’odeur agréable.

De même qu’il est interdit de tirer profit de ce monde en consommant de la nourriture et de la boisson sans réciter de Bera’ha au préalable, il est également interdit de tirer profit de ce monde en respirant des bons parfums, sans réciter de Bera’ha au préalable.

Ce Din est évidement tranché dans le Shoul’han ‘Arou’h (O.H 216-1)

Il est enseigné dans cette même Guemara Bera’hot (43b) :

Mar Zoutra dit : Celui qui respire le parfum d’un Etrog ou d’un coing, doit réciter au préalable « Barou’h Ata A.D.O.N.A.Ï Elohenou Mele’h Ha’olam Shenatan Rea’h Tov Baperot » (« … qui a donné une bonne odeur aux fruits »).

Nous apprenons de cette Guemara qu’il y a aussi une Bera’ha à réciter lorsqu’on récite le bon parfum dégagé par un fruit (l’Etrog et le coing ne sont bien sur que des exemples).

Nous avons la tradition de terminer cette Bera’ha plutôt par les « Hanoten Rea’h Tov Baperot » (« … qui donne une bonne odeur aux fruits »), conformément à la décision Hala’hic de MARAN dans le Shoul’han ‘Arou’h (O.H 216-2).

Selon la Hala’ha, on ne récite la Bera’ha de « Hanoten Rea’h Tov Baperot » avant de respirer le bon parfum d’un fruit, uniquement sous ces 2 conditions réunies :

  • lorsqu’il s’agit d’un fruit comestible
  • lorsqu’on le prend dans l’intention de respirer son parfum, ou bien dans l’intention de le manger et aussi de respirer son parfum. Mais si on le prend uniquement dans l’intention de le manger, sans intention de respirer son parfum, même si le fruit dégage une bonne odeur, on ne récite pas la Bera’ha de « Hanoten Rea’h Tov Baperot ».

Cependant, les Poskim (décisionnaires) débattent au sujet de la Bera’ha qu’il faut réciter en respirant un citron.

En effet, selon certains, puisque le citron n’est pas consommable de façon indépendante, du fait de son acidité importante, selon ces Poskim, on ne peut donc pas réciter « Hanoten Reah Tov Baperot » avant de sentir le citron, comme nous le faisons sur l’Etrog ou les autres fruits comestibles.

Mais cette opinion est réfutable.

En effet, concernant la Bera’ha que l’on doit réciter avant de respirer les clous de girofle - qui sont des boutons de fleurs séchés, et que l’on utilise pour agrémenter des plats ou des confitures – plusieurs de nos maîtres les Rishonim (décisionnaires de l’époque médiévale), ainsi que MARAN dans le Shoul’han ‘Arou’h, (O.H 216-3) tranchent qu’il faut réciter « Hanoten Reah Tov Baperot » avant de les sentir.

Or, le fait que MARAN tranche ainsi pour les clous de girofles, nous indique la Bera’ha qu’il faut réciter avant de respirer un citron, car même si le clou de girofle n’est pas consommable de façon indépendante (d’ailleurs, la personne qui mange des clous de girofles ne doit réciter aucune Bera’ha, comme l’ont écris les Tossafot sur la Guemara Bera’hot 36b), malgré tout, puisqu’il s’agit d’un fruit qui peut devenir consommable lorsqu’on le mélange à autre chose, la Bera’ha qu’il faut réciter avant de le respirer est donc « Hanoten Reah Tov Baperot ».

Selon cela, il en est de même au sujet du citron, car même s’il n’est pas consommable de façon indépendante à cause de son acidité importante, malgré tout, puisqu’il devient consommable lorsqu’on le mélange à d’autres choses, il faut réciter « Hanoten Reah Tov Baperot » avant de le sentir, sans prendre en considération l’argument selon lequel le citron n’est pas consommable de façon indépendante.

Telle est la conclusion du Gaon auteur du Shou’t Ginat Veradim (règle 1 chap.42), qui le déduit des propos du Maguen Avraham (sur O.H 216 note 4) à travers lesquels nous apprenons que même si le fruit n’est pas consommable de façon indépendante, si on peut le consommer en le mélangeant à autre chose, il faut réciter « Hanoten Reah Tov Baperot » avant de sentir son parfum.

(Cependant, concernant les clous de girofle, nous avons la tradition de réciter « Boré ‘Atsé Bessamim » avant de les sentir, et non « Hanoten Reah Tov Baperot » comme c’est rapporté dans le Shoul’han ‘Arou’h, car il ne s’agit pas d’un véritable fruit, mais seulement d’une partie de l’arbre. C’est ainsi qu’ont tranchés le MAHARAM de Rottenbourg dans son livre Sefer Bera’hot , le BA’H (Baït ‘Hadash), le Ben Ish ‘Haï (Parasha de Vaet’hanan note 6) et d’autres…

Il est rapporté au nom du Gaon Rabbi Ben Tsion ABBA SHAOUL z.ts.l, dans le livre Or Letsion (tome 2 page 136 note 36) qu’il faut réciter « Boré Miné Bessamim » avant de sentir les clous de girofles, apparemment en raison du fait que le clou de girofle n’est pas comestible de façon indépendante. En réalité, il est acceptable de dire que le clou de girofle n’est pas réellement un fruit mais plutôt une partie de l’arbre, et que de ce fait, on récite « Boré ‘Atsé Bessamim » avant de le sentir et non « Hanoten Reah Tov Baperot », comme en attestent le MAHARAM de Rottenbourg, le BA’H, et le Ben Ish ‘Haï que l’on a cité plus haut. Mais par contre, dire que puisque le clou de girofle n’est pas un fruit comestible de façon indépendante, sa Bera’ha devient donc « Boré Miné Bessamim », cet argument n’est pas acceptable à la lueur des propos du Ginat Veradim et des autres Poskim selon lesquels même si un fruit n’est pas consommable de façon indépendante, on récite malgré tout « Hanoten Reah Tov Baperot » avant de le sentir. Mais concernant le citron, il faut déduire des propos de MARAN que la Bera’ha qu’il faut réciter avant de le sentir est « Hanoten Reah Tov Baperot », comme l’ont déduis le Gaon auteur du Shou’t Ginat Veradim et d’autres de nos maîtres les Poskim, comme notre maître le Rav Shalita le rapporte dans son livre Shou’t Yabiya’ Omer tome 9 page 248)

Cependant, selon le Gaon Rabbi Moshé LEVY z.ts.l dans son livre Birkat Hashem (tome 3 page 516) il ne faut pas réciter la Bera’ha de « Hanoten Reah Tov Baperot » avant de respirer le citron, car l’essentiel de son parfum provient de son épluchure et non du fruit lui-même. Or, l’épluchure n’est pas un fruit, et l’on ne peut donc pas réciter (selon cet avis) « Hanoten Reah Tov Baperot » avant de sentir le citron, mais uniquement « Boré Miné Bessamim ».

Mais notre maître le Rav Ovadia YOSSEF Shalita - dans son livre ‘Hazon Ovadia – Tou Bishvat et Bera’hot (page 309) - s’étonne de tels propos qui vont à l’encontre de l’opinion de la majorité des A’haronim (décisionnaires contemporains) selon lesquels il faut réciter « Hanoten Reah Tov Baperot » avant de sentir le citron, car son épluchure est totalement collée au fruit, et de ce fait, elle est considérée comme partie intégrante du fruit, et il est donc évident qu’il faut réciter « Hanoten Reah Tov Baperot » pour le parfum qu’elle produit, car le citron est un fruit en une seule partie.

Le Gaon Rabbi Eliyahou MANI (le Rav de Rabbi Yossef ‘HAÏM de Bagdad, l’auteur du Ben Ish ‘Haï) atteste également – dans son livre Zi’hronot Eliyahou (page 90) - que l’usage de la ville de Jérusalem est de réciter « Hanoten Reah Tov Baperot » avant de sentir le citron. (Il précise simplement que si le citron a été mangé et qu’il ne reste que l’épluchure, dans ce cas précis on récitera « Boré Miné Bessamim » avant de sentir l’épluchure, car il n’est pas très correct de réciter « Hanoten Reah Tov Baperot » avant de sentir uniquement des épluchures.)

Tel est l’usage personnel de notre grand maître le Rav Ovadia YOSSEF Shalita, chaque Shabbat, il récite d’abord « Hanoten Reah Tov Baperot » avant de sentir le citron, ensuite il récite « Boré ‘Atsé Bessamim » sur un Hadass (feuilles de myrte) ou autre, et ensuite « Boré ‘Isbé Bessamim » sur de la menthe (Na’na) ou sur une plante que l’on appelle la « rue » (Roda).

Tout ceci, afin d’atteindre le nombre de 100 Bera’hot exigées par la Hala’ha également le jour de Shabbat (car nous n’avons pas 19 Bera’hot dans chaque ‘Amida le jour de Shabbat, c’est pourquoi il faut augmenter le nombre de Bera’hot ce jour là, afin d’atteindre le nombre de 100).

De même, nous avons constater un samedi soir à la sortie de Shabbat qu’il n’y a avait pas de parfum pour réciter la Bera’ha, excepté un citron, et notre maître le Rav Shalita a récité la Bera’ha de « Hanoten Reah Tov Baperot » sur le citron, sans prendre en considération les propos de ceux qui contestent l’usage de réciter « Hanoten Reah Tov Baperot » avant de sentir le citron.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5769 sheelot@free.fr

(à partir des écrits du Gaon Rabbi Ya’akov SASSON shalita)

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