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le plus grand décisionnaire de notre génération,
le Rav Ovadia YOSSEF Shalita.

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jeudi 8 janvier 2009

La Bera’ha sur un Chewing-gum

La Bera’ha sur un Chewing-gum

Information importante pour le public

Nous demandons au public d’adresser ses prières pour la guérison de notre maître, le Maître de tout Israël, notre saint Rabbi Ovadia Yossef Ben Gorg’iyé Shalita.

Ce dimanche (11.01.09) à 15h (heure israélienne), notre maître doit subir – B’’H - une intervention chirurgicale dans le dos, dans un hôpital de Jérusalem. Nous sollicitons le public afin qu’il implore Hashem, et qu’il multiplie l’étude de la Torah et l’accomplissement des Mitsvot pour la guérison de notre maître, à l’ombre duquel nous vivrons encore de nombreuses années, en bonne santé, et que l’on ai le mérite de voir notre maître régner longtemps, dans la santé, pour grandir la Torah et la renforcer, AMEN.

Cette Hala'ha est aussi dédiée à la réussite totale de nos soldats de Tsahal

Qu'Hashem les protège, et qu'il fasse plier nos ennemis sous leur force

Que chacun de nos frères soldats rentre chez lui sain et sauf, AMEN

Cette Hala’ha est dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah, ainsi que pour la Refoua Shelema du Gaon et Tsaddik Rabbi Morde’haï Tsema’h Ben Mazal Tov (le Rav Morde’haï Eliyahou shalita)

Pour l'élévation de la Neshama de mon ami Refael Eliyahou Ben Esther (ALLOUCH)

Et aussi, pour l’élévation des Neshamot de nos frères sauvagement assassinés en Inde.

Qu’Hashem venge le sang des innocents.

Question

Doit-on réciter la Bera’ha de « Shehakol » sur un chewing-gum ?

Décision de la Hala’ha

Il faut réciter la Bera’ha de « Shehakol Nihya Bidvaro » lorsqu’on mâche un chewing-gum, car il est interdit de tirer profit de ce monde sans Bera’ha. Celui qui tire profite de ce monde sans Bera’ha, est considéré comme avoir voler les possessions du Beit Hamikdash. Or, la personne qui mâche un chewing-gum, tire profit du goût contenu dans le chewing-gum, et c’est pour cela qu’elle est tenue de réciter la Bera’ha avant de le mâcher. D’autres Grands de la génération approuvent l’opinion de notre maître le Rav Ovadia YOSSEF Shalita sur ce point, et parmi eux le Gaon Rabbi Ben Tsion ABBA SHAOUL z.ts.l

Il est interdit à la personne qui mâche le chewing-gum, de parler avant d’avoir goûter le goût du chewing-gum, et d’en avoir avaler un peu, car ce moment là est considéré comme le début de la consommation où il est permis de parler.

Un jour de jeûne, il est permis de goûter un plat pour voir s’il est suffisamment assaisonné, à la condition de recracher immédiatement, excepté le jeûne du 9 Av et de Yom Kippour, où il est interdit de goûter même en recrachant.

Lorsqu’on consomme un médicament dont le goût est agréable au palais, on doit réciter la Bera’ha au préalable.

Sources et développement

Les décisionnaires contemporains débattent afin de définir s’il faut réciter la Bera’ha de « Shehakol Nihya Bidvaro » sur un chewing-gum.

En effet, lorsque l’on consomme un chewing-gum, on n’avale pas le corps du chewing-gum. De plus, le corps du chewing-gum en lui-même ne possède aucun goût, et son goût provient uniquement des ingrédients sucrés que l’on introduit en lui. Il y a donc lieu de s’interroger s’il est justifié de réciter une Berah’a sur une telle chose ou non.

Le Gaon Rabbi Moshé LEVY z.ts.l (Rav à la grande Yeshiva Sefarade de Kissé Ra’hamim à Bné Brak. Il était un très grand Talmid ‘Ha’ham, un véritable génie de la Hala’ha, il est l’auteur de nombreux ouvrages d’Hala’ha, comme le Menou’hat Ahava en 3 volumes sur les Hala’hot Shabbat, ou encore le Shou’t Tefila Lemoshé en 3 volumes. Il était un incomparable assidu dans l’étude de la Torah. Il est décédé de façon prématurée, à l’age de 39 ans il y a quelques années) écrit dans son livre Birkat Hashem (tome 2 page 41), qu’il ne faut pas réciter de Bera’ha sur un chewing-gum, même si l’on ressent la douceur lorsqu’on commence à le mâcher, malgré tout, ce goût ne possède pas l’importance de manger et boire, et par conséquent, il ne faut pas réciter de Bera’ha.

Il apporte une preuve à ses propos en citant le Maguen Avraham (sur O.H chap.567-1) au sujet du jeûne, (par exemple le 10 Tevet) où il est interdit de manger et boire, malgré tout, le Shoul’han ‘Arou’h tranche qu’il est permis – à celui qui jeûne de goûter un plat et de recracher ensuite, et selon le Maguen Avraham, cette autorisation est valable même si la personne pense aussi à en retirer une satisfaction.

C'est-à-dire : il est permis à une personne qui jeûne, de goûter un aliment et de le recracher, et selon le Maguen Avraham, même si cette personne a - de façon certaine – l’intention de tirer satisfaction de ce plat, en ressentant progressivement le goût de l’aliment, lorsqu’il entre dans sa bouche. De plus, il est impossible que la plus petite quantité du corps de l’aliment - si petite soit-elle - ne soit pas entré à l’intérieur du corps de la personne qui goûte le plat (en se mélangeant à la salive), et malgré cela, puisque ce n’est pas une façon habituelle de manger, il est permis d’agir ainsi le jour d’un jeûne, et ce n’est pas considéré comme si l’on a manger pendant le jeûne.

A partir de là, le Gaon auteur du Birkat Hashem écrit que l’on peut prouver d’ici qu’il ne faut pas réciter la Bera’ha sur le chewing-gum, car - sans le moindre doute – le Din de la personne qui goûte un plat sans l’avaler mais qui en tire quand même satisfaction, est comparable avec le Din de la personne qui mâche un chewing-gum. Or, s’il est permis de goûter un plat (sans l’avaler) le jour d’un jeûne, même si l’on en tire une satisfaction, il en est de même pour ce qui est de réciter de Bera’ha sur la consommation d’un chewing-gum, et il ne faudrait donc pas la réciter.

Les propos du Maguen Avraham sont aussi l’opinion du Hagahot Maïmoni, et c’est également l’opinion du Eliyah Rabba et du Mishna Beroura, et même si la Hala’ha n’est pas fixée comme leur avis, (concernant le cas où la personne goûte aussi pour retirer une satisfaction) malgré tout, dans le domaine des Bera’hot, nous aurions dû tenir compte de leur opinion, au moins à cause du principe de « Safek Berah’ot Lehakel » (« Lors d’une doute sur la récitation d’une Berah’a, nus allons à la souplesse et nous ne la récitons pas »).

D’autres Poskim contemporains tranchent également qu’il ne faut pas réciter la Bera’ha lorsqu’on mâche un chewing-gum.

Parmi ces Poskim, le Gaon Rabbi Ovadia HADAYA z.ts.l dans son livre Shou’t Yaskil ‘Avdi (tome 8 chap.20 note 54), ainsi que le Gaon Rabbi Its’hak BERDA Shalita dans son livre Shout Its’hak Yeranen (tome 2 chap.11).

Mais notre maître, le Décisionnaire de la Génération, Rabbenou Ovadia YOSSEF Shalita écrit – dans son livre Shou’t Yabiya’ Omer (tome 7 chap.33 et tome 9 chap.108 note 94) - qu’il n’y a aucune preuve dans les propos du Maguen Avraham, car le Maguen Avraham écrit lui-même au sujet du jeûne, que la raison pour laquelle il est permis de goûter ainsi un plat, réside dans le fait que la personne qui jeûne n’a jamais eu l’intention d’accepter sur elle une telle rigueur de ne pas goûter du plat, et puisque cela ne représente pas une façon habituelle de manger, mais uniquement un geste de dégustation, une telle dégustation ne contredit pas le jeûne dans lequel la personne se trouve.

Cependant, concernant la satisfaction retirée du fait de goûter la plat, il est certain que cette personne qui goûte, retire une satisfaction de cette dégustation, et de ce fait, même selon l’opinion du Maguen Avraham selon qui il est permis de goûter de cette façon le jour d’un jeûne, malgré tout, la personne serai tenue de réciter la Bera’ha puisqu’il est interdit de « tirer profit » de ce monde sans réciter de Bera’ha. Or, le Din de réciter une Bera’ha ne dépend pas du fait de manger ou de goûter, mais il dépend seulement du fait que le palais tire profit de l’aliment, et puisque cette personne qui mâche un chewing-gum, ressent la douceur du chewing-gum et en tire satisfaction, il est évident que cette personne est tenue de réciter la Bera’ha sur ce chewing-gum.

De plus, notre maître ajoute que même si l’on voudrait considéré le chewing-gum et son goût comme étant, l’un ‘Ikar (élément principal) et l’autre Tafel (élément secondaire), et que selon la Hala’ha tranchée dans le Shoul’han ‘Arou’h (O.H 204-2 et 212) selon laquelle lorsqu’on consomme 2 aliments ensemble et que l’un est ‘Ikar (élément principal) et l’autre Tafel (élément secondaire) et n’est là que pour accompagner le premier, on ne récite pas de Bera’ha sur le Tafel, cette règle n’est valable que lorsqu’on récite au moins une Bera’ha sur le ‘Ikar, et là, cette Bera’ha acquitte le Tafel.

Mais dans le cas du chewing-gum, on ne récite aucune Bera’ha sur le corps du chewing-gum lui-même, mais uniquement sur le goût qu’il contient. Il n’y a donc pas – dans ce cas précis – de Din de ‘Ikar et Tafel, et il faut donc réciter la Bera’ha sur le goût contenu dans le chewing-gum.

Notre maître ajoute encore que même si l’on voudrait prouver à partir du Din explicité dans le Shoul’han ‘Arou’h (O.H 204-8) :

Celui qui mange ou qui boit un remède dont le goût est agréable au palais, doit réciter la Bera’ha au préalable.

Apparemment, on peut déduire de cette Hala’ha que lorsque l’aliment va descendre dans les intestins (comme ce remède au goût agréable), on doit réciter la Bera’ha.

Ce qui n’est pas le cas du chewing-gum puisqu’il n’est pas fait pour être avalé.

Mais notre maître réfute cet argument en disant que même dans le cas du médicament agréable, le fait de réciter la Bera’ha dépend non seulement du fait que l’aliment descend dans les intestins, mais aussi du fait que la personne envisage de tirer aussi profit du goût agréable du remède.

Selon cela, la personne qui mâche un chewing-gum, pense aussi à tirer profit du goût agréable du chewing-gum.

Nous pouvons aussi joindre à ces arguments, le fait que de nombreux Poskim pensent que la Bera’ha d’un aliment est aussi instaurée pour le seul profit que l’aliment apporte au palais, sans qu’il soit nécessaire de l’avaler.

En effet, il existe une Ma’hlokete (divergence d’opinion Hala’hic) parmi les Poskim afin de définir si la Bera’ha de l’aliment a été instaurée pour la consommation véritable de l’aliment, ce qui impliquerai de l’avaler, ou bien a-t-elle été aussi instaurée pour le seul profit que l’aliment apporte au palais, sans qu’il soit nécessaire de l’avaler.

Voici les différents avis de cette Ma’hlokete.

Le Maguen Avraham (sur O.H 167 note 7) laisse entendre que la Bera’ha récitée sur un aliment a été instaurée pour une véritable satisfaction de consommation, et pas seulement pour la satisfaction du palais. Il cite le cas de la Mat’emete – la personne qui désire seulement goûter l’aliment et le rejeter ensuite – rapporté dans le Shoul’han ‘Arou’h (O.H chap.210), qui ne nécessite pas de Bera’ha.

Preuve en est que la Bera’ha concerne le fait d’avaler, et non le fait de goûter

D’autres Poskim vont dans ce sens :

  • Le Eliyah Rabba au nom du livre Birkat Avraham (page 174)
  • Le MaHaRaM BEN ‘HABIB dans sin livre Shou’t Kol Gadol (chap.72)
  • Le Gaon Rabbi Zalman dans son Shoul’han ‘Arou’h (chap.167 parag.9)
  • Le Kitsour Shoul’han ‘Arou’h (chap.50 note 5)

Cependant, d’autres Poskim contestent cette opinion, et pensent que la Bera’ha d’un aliment concerne déjà la satisfaction du palais, sans qu’il soit nécessaire d’avaler.

La plupart d’entre eux réfutent la preuve de la Mat’emete (citée par le Maguen Avraham, voir plus haut) en disant que lorsqu’il s’agit uniquement de goûter, avec l’intention explicite de rejeter, il est évident qu’il ne faut pas réciter de Bera’ha. Mais lorsqu’on met un aliment dans la bouche dans l’intention de le manger, la consommation débute dés le moment où l’on introduit l’aliment et qu’on commence à le mâcher.

Parmi ces Poskim :

  • Le Shené Lou’hot HaBerit (Shla Ha-Kaddosh) selon qui, il faut veiller à ne pas s’interrompre tant qu’on n’a pas avaler, mais il admet que si toutefois on s’est interrompu avant d’avaler, il ne faut pas réciter de nouveau la Bera’ha sur l’aliment.
  • L’auteur du Shou’t HaLeKeT (Shou’t Hala’hot Ketanot tome 2 chap.33)
  • Le Tal Orot du Gaon Rabbi Yehouda Leïb MARGALIYOT (page 4, colonne 1)
  • Le Gaon Ya’BeTS dans son livre Mor Ouktsi’a (chap.167) qui explique les propos du Shené Lou’hot HaBerit cité plus haut uniquement du point de vue du danger, puisqu’il est particulièrement dangereux de parler avec un aliment dans la bouche. Mais par contre, il n’y a pas la moindre crainte d’interruption vis-à-vis de la Bera’ha.
  • Le ‘Ere’h Ha-Shoul’han (chap.167 note 3)
  • Le Maguen Guiborim (chap.167 note 9)

Cette opinion se retrouve même dans les propos des Rishonim (décisionnaires de l’époque médiévale) :

· Le Meïri (dans son commentaire sur Bera’hot 40b)

· L’élève du Teroumat Ha-Deshen dans son livre Leket Yosher (tome 1 page 39) qui cite l’explication de Rabbenou ‘Haïm (le fils du Or Zaroua’) qui dit explicitement qu’il n’est pas nécessaire d’attendre d’avaler pour parler.

Le RYTBA dans Hala’hot Bera’hot (chap.2 Hal.10), ainsi que dans son commentaire sur Rosh Ha-Shana (34a) où il écrit explicitement que même si l’on n’a pas encore avaler, on répond AMEN à une Bera’ha que l’on entend à ce moment là.

Par conséquent, l’essentiel selon la Hala’ha est qu’il faut réciter la Bera’ha de Shehakol Nihya Bidvaro lorsqu’on mâche un chewing-gum, car il est interdit de tirer profit de ce monde sans Bera’ha. Celui qui tire profite de ce monde sans Bera’ha, est considéré comme avoir voler les possessions du Beit Hamikdash. Or, la personne qui mâche ce chewing-gum, en tire profit, et c’est pour cela qu’elle est tenue de réciter la Berah’a avant de le mâcher. Telle est aussi la décision des Grands de la génération, et parmi eux le Gaon Rabbi Ben Tsion ABBA SHAOUL z.ts.l, comme il est rapporté en son nom dans le livre Or Letsion (tome 2 page 119 note 8).

Il est interdit à la personne qui mâche le chewing-gum, de parler avant d’avoir goûter le goût du chewing-gum, et d’en avoir avaler un peu, car ce moment là est considéré comme le début de la consommation où il est permis de parler.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5769 sheelot@free.fr

(à partir des écrits du Gaon Rabbi Ya’akov SASSON shalita)

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