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le plus grand décisionnaire de notre génération,
le Rav Ovadia YOSSEF Shalita.

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mardi 13 janvier 2009

Contredire l’opinion Hala’hic de son Rav

Contredire l’opinion Hala’hic de son Rav

Cette Hala’ha est dédiée à la guérison totale de notre Grand Maître

Rabbi Ovadia YOSSEF Ben Guorgyié. Qu’Hashem lui envoi une totale guérison, qu’Il lui accorde une longue vie, pleine de santé, et qu’il continue de nous éblouir de sa lumière et de son prestige.

Cette Hala'ha est aussi dédiée à la réussite totale de nos soldats de Tsahal. Qu'Hashem les protège, et qu'il fasse plier nos ennemis sous leur force. Que chacun de nos frères soldats rentre chez lui sain et sauf, AMEN

Cette Hala’ha est dédiée à la Refoua Shelema – la guérison complète de ma chère maman Simi Bat Leah, ainsi que pour la Refoua Shelema du Gaon et Tsaddik Rabbi Morde’haï Tsema’h Ben Mazal Tov (le Rav Morde’haï Eliyahou shalita)

Pour l'élévation de la Neshama de mon ami Refael Eliyahou Ben Esther (ALLOUCH). Et aussi, pour l’élévation des Neshamot de nos frères sauvagement assassinés en Inde. Qu’Hashem venge le sang des innocents.

Question

Est-il permis à une personne de contredire l’opinion Hala’hic de son Rav ?

Décision de la Hala’ha

Il est permis à un élève d’émettre un avis Hala’hic contraire à celui de son Rav dans les conditions suivantes :

· L’élève a atteint le niveau de la décision Halah’ic (il est agréé par ses maîtres pour trancher la Hala’ha)

· Le Rav n’est pas présent

· L’élève possède de véritables preuves et arguments solides - tirés du Talmud et des Décisionnaires - qui viennent fonder son avis

· L’élève s’exprime en faisant preuve de beaucoup d’humilité et en montrant beaucoup de respect envers son Rav.

Cette permission soumise à ces conditions, est valable également vis-à-vis d’un Grand de la Génération, qui est considéré comme étant le Rav par excellence de tout Israël.

Par contre, il est interdit à un élève d’établir son propre Beit Midrash (centre d’étude) d’où il va enseigner la Torah, sans recevoir au préalable l’accord de son Rav, même si le Rav habite dans un autre pays.

Je me permets d’attirer votre attention sur un phénomène déplorable de notre génération.

Une multitude d’étudiants de la Torah, « fraîchement » arrivés sur les banc des Yeshivot, ou tardivement revenus dans le chemin de la Torah, encore très loin du niveau de la décision Hala’hic, et ne s’étant pas suffisamment « rassasier » du Talmud et des Poskim (décisionnaires), s’octroient malgré tout le droit de débattre et de décider de la Halah’a, en rédigeant même parfois des ouvrages dans lesquels ils se permettent de contredire l’opinion de Grands Décisionnaires de la Génération, sans l’ombre d’un argument Hala’hic solide, en utilisant seulement des raisonnements sortis « de leurs ventres ».

Regardez ce que dit le RAMBAM (chap.5 des Hal. relatives à l’étude de la Torah, Hal.4) à propos de tels individus :

« Tout élève qui n’a pas encore atteint le niveau de la décision Hala’hic (qui n’a pas encore été agréé par ses maîtres à trancher la Hala’ha) et qui tranche malgré tout, cet individu est un Rasha’ (impie), un fou, et un orgueilleux. Sur une telle personne, le texte dit : Elle fit tombé de nombreux cadavres… De même, un ‘Ha’ham qui a atteint le niveau e la décision Hala’hic et qui s’abstient de trancher, cet individu prive (Israël) de Torah et place des obstacles devant les aveugles… Quand aux petits élèves qui n’ont pas suffisamment étudié la Torah et qui recherchent uniquement à se grandir aux yeux de la masse populaire (les ignorants), ainsi qu’aux yeux des gens de leurs villes, ces gens se précipitent en avant pour juger et trancher la Hala’ha au sein du peuple d’Israël. Ce sont eux qui multiplient la discorde ; ce sont eux qui détruisent le monde ; ce sont eux qui éteignent la lumière de la Torah. Ils détériorent la vigne d’Hashem, et l’on peut leur attribuer le verset écrit par le roi Salomon : « Des petits renards qui détériorent les vignes ».

Sources et développement

Il est enseigné dans la Guemara Sanhedrin (110a) :

Celui qui contredit son maître, est comparable à celui qui contredit la She’hina (la Présence Divine).

Nous avons déjà fait mention – dans la H.Y du 11.12.08 que vous pouvez cosulter en cliquant sur ce lien) du fait que l’on distingue 3 catégories de ‘Ha’hamim sur ce point. La première des ces 3 catégories est celle du Rav Mouvhak (Rav par excellence) de la personne. C'est-à-dire, le Rav duquel la personne a apprit la majeure partie de sa connaissance.

Nous avions précisé que ce statut n’existe plus tellement de nos jours, mais malgré tout, ce statut est encore applicable vis-à-vis d’un Talmid H’ah’am (érudit dans la Torah) considéré comme l’un des Grands de la Génération, car il a le statut de Rav Mouvhak de tout le peuple d’Israël. Nous pouvons – de façon évidente – attribuer le statut de Rav Mouvhak de tout Israël à celui qui est le véritable guide de notre génération, notre Grand Maître le Rav Ovadia YOSSEF Shalita, comme nous l’avons déjà expliqué. (De même, ce statut de Rav Mouvhak de tout Israël est aussi applicable à d’autres grands et illustres représentants de la Torah de cette génération, et dans la génération précédente, ce statut était largement applicable au Gaon Rabbi Moshé FEINSTEIN z.ts.l)

MARAN l’auteur du Shoul’han ‘Arou’h (Y.D 242-2) tranche que l’interdiction de contredire son Rav n’existe que lorsqu’il s’agit du Rav Mouvhak de la personne. C’est uniquement dans ce cas que l’on considère la personne contredisant son Rav, comme celui qui contredit la She’hina (Présence Divine). Mais lorsqu’il s’agit de son Rav mais qui n’est pas son Rav Mouvhak (par exemple, son Rav duquel la personne a apprit une partie de ses connaissances mais pas la majorité), dans ce cas là, cet interdit n’existe pas. Selon cela, cette interdiction de contredire son Rav persiste donc lorsqu’il s’agit de contredire un Grand de la Génération, puisqu’il est considéré comme le Rav Mouvhak de tout Israël.

Mais quelle est la véritable définition de « contredire son Rav » ?

MARAN écrit dans le Beit Yossef (Y.D 242) que nous apprenons toutes les Hala’hot relatives au respect du Rav Mouvhak, à partir des Hala’hot relatives au respect des parents.

Or, nous savons que vis-à-vis des parents, selon un grand nombre de Poskim, l’interdit de les contredire n’existe que dans le domaine profane, et non dans le domaine de la Hala’ha. (Voir le Pa’had Its’hak section Kaf page 42 ; le Natsiv dans He’mek Sheela Parasha de Itro chap.56 note 5 au nom du Shéiltout ; et d’autres…)

Par conséquent, s’il est permis de contredire son père dans le domaine de la Hala’ha, il en est de même pour le Rav Mouvhak.

Le Teroumat Ha-Deshen (tome 2 chap.238) écrit que si l’élève possède de preuves et des arguments à partir du Talmud et des décisions des Gueonim, qui vont à l’encontre de l’opinion du maître, il semble de façon certaine que si l’aspect de la Guemara va dans le sens de l’élève, pourquoi ne pourrait il pas contredire son Rav ?! N’est ce pas là l’usage dans la Torah depuis l’époque des Tanaïm (sages de la Mishna), comme nous l’avons constaté chez Rabbenou Ha-Kaddosh qui contredisait son père et maître Rabban Shim’on Ben Gamliel. Ou bien chez Rava qui contredisait Rabba qui était son Rav Mouvhak, ou bien le ROSH qui contredisait le MAHARAM de ROTTENBOURG qui était son Rav Mouvhak.

Le RAMA (sur Y.D 242-3) cite ces propos du Teroumat Ha-Deshen.

Le RAMBAM (chap.5 des Hal. relatives à l’étude de la Torah, Hal.2) écrit explicitement que la définition de « contredire son Rav » correspond à établir son propre Beit Midrash personnel, en étudiant et en y enseignant la Torah sans l’accord de son Rav. En agissant ainsi, la personne revendique le pouvoir pour elle-même sans l’accord de son Rav, et elle est donc considérée comme celui qui contredit la Sheh’ina (Présence Divine).

En réalité, telle est la définition du TOUR, et de MARAN dans le Shoul’han ‘Arou’h (Y.D 242-3) qui tranchent que celui qui établie pour lui-même un endroit où il va étudier et enseigner la Torah, sans l’accord de son Rav, même si le Rav habite dans un autre pays, l’élève est comparable à celui qui contredit la She’hina.

Mais par contre – comme nous l’avons précisé au nom du RAMA et du Teroumat Ha-Deshen - contredire son Rav sur des sujets d’Hala’ha, est permis puisque nous constatons cette attitude dans de nombreux endroits de la Guemara, comme par exemple chez Rabbenou Ha-Kaddosh qui contredit son père et maître Rabban Shim’on Ben Gamliel. Ou bien chez Rava qui contredisait Rav Yossef qui était son Rav Mouvhak.

Cependant, il est certain qu’il faut des preuves et des arguments solides pour contredire l’opinion Hala’hic de son Rav, en vérifiant très minutieusement les propos de son Rav afin de ne pas se précipiter à le contredire de façon injustifiée, ce qui aurait pour conséquence d’avoir contredit son Rav de façon contraire à la Hala’ha, et également le fait d’enseigner de façon erronée.

Mais notre maître le Rav Ovadia YOSSEF Shalita écrit – dans son livre Hali’hot ‘Olam (tome 8 page 169) que même lorsqu’on contredit son Rav sur un sujet précis, on ne doit pas le contredire en sa présence, mais uniquement en son absence, car selon de nombreux Poskim, même s’il est permis de contredire son Rav Mouvhak, c’est uniquement en son absence.

Et même sous cette condition, il faut le faire avec beaucoup d’humilité et de respect et non pas dans le but de gagner.

Il faut ajouter que de notre époque, nous trouvons malheureusement de nombreux Talmidé H’ah’amim (érudits dans la Torah) qui n’hésitent pas à contredire l’opinion Halah’ic de leurs maîtres, les Grands de la Génération, mais lorsqu’on vérifie leurs propos, on s’aperçoit qu’ils n’ont rien de concret. Ces gens augmentent la dispute au sein du peuple d’Israël et enseignent la Halah’a de façon fausse.

Citons les paroles du RAMBAM (chap.5 des Hal. relatives à l’étude de la Torah, Hal.4), qui semblent tout à fais appropriées à ces gens :

« Tout élève qui n’a pas encore atteint le niveau de la décision Hala’hic (qui n’a pas encore été agréé par ses maîtres à trancher la Hala’ha) et qui tranche malgré tout, cet individu est un Rasha’ (impie), un fou, et un orgueilleux. Sur une telle personne, le texte dit : Elle fit tombé de nombreux cadavres… De même, un ‘Ha’ham qui a atteint le niveau e la décision Hala’hic et qui s’abstient de trancher, cet individu prive (Israël) de Torah et place des obstacles devant les aveugles… Quand aux petits élèves qui n’ont pas suffisamment étudié la Torah et qui recherchent uniquement à se grandir aux yeux de la masse populaire (les ignorants), ainsi qu’aux yeux des gens de leurs villes, ces gens se précipitent en avant pour juger et trancher la Hala’ha au sein du peuple d’Israël. Ce sont eux qui multiplient la discorde ; ce sont eux qui détruisent le monde ; ce sont eux qui éteignent la lumière de la Torah. Ils détériorent la vigne d’Hashem, et l’on peut leur attribuer le verset écrit par le roi Salomon : « Des petits renards qui détériorent les vignes ».

Nous faisons mentions de tout ceci car toute personne, lorsqu’elle se choisit un Rav pour qu’il lui indique le chemin à prendre dans le domaine de la Hala’ha ou autre, doit veiller à ce que ce Rav soit un véritable Talmid ‘Ha’ham (un véritable érudit dans la Torah) qui bénéficie de l’appréciation des Grands de la Génération, et qui a la crainte d’Hashem dans le cœur. Car chez un Talmid ‘Ha’ham, la crainte de la faute doit primer sur l’érudition, et il doit posséder des qualités exceptionnelles, comme nous l’expliquerons à une autre occasion avec l’aide d’Hashem.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5769 sheelot@free.fr

(à partir des écrits du Gaon Rabbi Ya’akov SASSON shalita)

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