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dimanche 18 novembre 2007

Prier pour le repentir d’un Rasha’, ou souhaiter qu’il disparaisse ?

Prier pour le repentir d’un Rasha’, ou souhaiter qu’il disparaisse ?

Question :

Faut il prier pour un Rasha’ (un impie), afin qu’il fasse Teshouva (le repentir), ou bien est il permis de le maudire pour qu’il disparaisse ?

Réponse :

Dans la précédente Hala’ha (que vous pouvez consulter en cliquant ici), nous avons expliqué qu’il est interdit de maudire qui que ce soit du peuple d’Israël. Nous avons aussi précisé, à la fin de nos propos, qu’il y a tout de même des cas où des Talmidé ‘Ha’hamim (des érudits dans la Torah) ont parfois maudis, ou prier pour la disparition de leurs ennemis (juifs), ceci parce qu’il y a des situations dans lesquelles il est permis de maudire, comme nous allons le développer.

Il est enseigné dans la Gmara Bava Kama (94b) :

Le verset dit : « Tu ne maudiras pas un Prince de ton peuple » (Shemot 22)

Lorsqu’il se comporte comme « Ton peuple ».

C'est-à-dire : Toute l’interdiction de la Torah de maudire un Prince d’Israël, n’existe que lorsque ce prince adopte un comportement digne du peuple d’Israël, lorsqu’il accomplie la Torah et les Mitsvot, qui ont été donnés au peuple d’israël. Mais un prince qui n’a pas le comportement du peuple d’Israël, qui n’accomplie pas la Torah et les Mitsvot, il n’y a pas d’interdit de le maudire. A fortiori pour un simple individu (qui n’est pas un prince), qui ne se comporte pas « comme le peuple d’Israël », qu’il n’y a aucun interdit de le maudire.

C’est ainsi que tranchent de nombreux Rishonim (décisionnaires antérieurs au Shoul’han ‘Arou’h).

C’est ainsi que tranche également notre maître, le Gaon Rabbi Israël Meïr HaCohen[DP1] z.ts.l, de RADDIN (Lituanie), l’auteur du HAFETS ‘HAÏM, dans son commentaire BEOUR HALA’HA (sur Shoul’han ‘Arou’h Ora’h ‘Haïm chap.329 note 2).

Le Din est le même concernant l’interdit gravissime de faire honte à qui que ce soit du peuple d’Israël. C’est interdit n’existe que vis-à-vis d’une personne qui se comporte « comme le peuple d’Israël ».

De même pour le devoir de réprimander son prochain, lorsqu’il enfreint un interdit, cette obligation n’existe que lorsqu’il s’agit d’une personne qui, en temps normal, observe la Torah et les Mitsvot.

Mais lorsqu’il s’agit d’une personne qui ne se comporte pas comme le peuple d’Israël doit se comporter, il n’y a aucune obligation de le réprimander sur ses actes. De Même, il n’y a aucune interdiction de lui faire honte (bien entendu, lorsque c’est justifié !).

C’est effectivement se qui ressort des propos du RaMBaM[DP2] (Hala’hot De’ot chap.6), ainsi que des propos du Hafets ‘Haïm (règle 7).

De même, il est permis d’entrer en conflit avec des Resha’im (des impies), comme l’écrit Rabbenou YONA[DP3] dans son livre Sha’aré Teshouva (Sha’ar 4 chap.59).

Il faut cependant faire une différence notoire entre les personnes qui n’observaient pas la Torah et les Mitsvot, du temps de nos maîtres, et ceux qui ne les observent pas, de notre époque, mais ce point sera développé, b’’h, dans la prochaine Hala’ha.

Cependant, la Gmara Bera’hot (10a) rapporte :

Des gens peu recommandables habitaient le voisinage de Rabbi Meïr. Ils le faisaient souffrir, et Rabbi Meïr pria pour qu’ils disparaissent. Sa femme Berourya interpella Rabbi Meïr en lui disant :

« Pourquoi pries tu pour qu’ils disparaissent ? Est-ce à cause du fait qu’il est écrit : Que les fautes disparaissent de la terre (Tehilim) ? Est il écrit les fauteurs ?! Qui plus est, la suite de ce même verset dit : et les impies ne seront plus. Si le véritable sens du début du verset voulait la disparition des fauteurs, pourquoi le formuler une nouvelle fois , en disant et les impies ne seront plus ? La vraie solution est de prier pour qu’ils fassent Teshouva, et de cette façon, les impies ne seront plus ! »

Cet enseignement nous montre à priori qu’il ne faut pas maudire les Resha’im (les impies), et qu’il ne faut pas entrer en conflit avec eux, mais plutôt prier pour qu’ils fassent Teshouva, afin qu’ils cessent leur fautes, et de s’efforcer de les réprimander de façon agréable pour qu’ils prennent le chemin du repentir sincère.

Mais nous pouvons aussi expliquer cet enseignement de la façon suivante :

Une personne qui commet des transgressions mais qui ne nuit spirituellement à personne, et qui ne commet pas ces transgressions par désir de mettre en colère son Créateur (la majorité des gens qui commettent des transgressions, ne le font pas dans le but de mettre en colère leur Créateur, mais seulement par confort matériel), on ne doit pas maudire une telle personne, mais au contraire, il faut prier pour qu’elle fasse Teshouva, et qu’elle serve son Créateur.

Par contre, une personne qui non seulement commet elle-même des transgressions, mais entraîne aussi la collectivité avec elle dans la faute, ou bien quelqu’un qui bénéficie d’un certain pouvoir, qu’il exploite afin de priver le peuple d’Israël de Torah, ou bien afin de nuire aux Talmidé ‘Ha’hamim (les érudits de la Torah), comme c’est justement l’objectif de certains membres du gouvernement israélien, il ne faut pas prier pour le repentir de tels personnes, car à chaque instant, ces gens privent Israël de Torah et de Sainteté. De tels individus font partie de la catégorie des « incitateurs à la haine d’Hashem », qu’il est un devoir de haïr, et sur lesquels il est écrit dans Tehilim : « Je n’éprouve que de la haine pour ceux qui te haïssent, toi Hashem. Ils ne sont pour moi que des ennemis »

Le Din est le même vis-à-vis des gens qui diffusent publiquement des paroles de haines à l’encontre de Talmidé ‘Ha’hamim et à l’encontre de notre sainte Torah (quelques journaux israéliens, desquels certains magasines juifs français se font l’écho).

Il faut prier Hashem pour qu’il ai pitié de son peuple, et qu’il fasse disparaître de tels individus dont le seul objectif est d’éteindre tout forme de Torah au sein du peuple d’Israël, même si bien entendu, il ne nous est pas donné l’autorisation de leur porter atteinte directement.

Dans la prochaine Hala’ha, nous traiterons du statut des juifs non pratiquants de notre époque (ceux qui par ignorance, ne pratiquent pas la Torah et les Mitsvot, mais n’incitent pas les autres à la destruction de la Torah). Quel est le regard de la Torah envers eux ?

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768

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[DP1] Rabbi Israël Meïr HaCohen de Radin, le « ‘Hafets ’Haïm », Russie 20ème siècle, auteur du Mishna Beroura, du ‘HAFETS ‘HAÏM, et de SHMIRAT HALASHON entre autres.

[DP2]RaMBaM ou Maïmonide Rabbi Moshé Ben Maïmon Espagne – Egypte 12ème siècle

[DP3]

Rabbenou Yona de Gérone Espagne 13ème siècle



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