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mardi 20 novembre 2007

S’acquitter par audition

S’acquitter par audition

Dans des précédentes Hala’hot, nous avons abordé le devoir de réciter certaines Bra’hot de remerciement à Hashem, comme Birkat Hagomel pour diverses occasions.

Nous allons à présent développé le Din de Shome’a Ka‘oné – s’acquitter par audition.

Nos ‘Ha’hamim nous enseignent dans la Gmara Soukka (38b), un principe fondamental dans toutes les lois de la Torah, qui sont liées à la parole, comme le Birkat Hamazon ou autre.

Selon ce principe, la personne qui écoute la Bra’ha, a le même statut que celui qui l’a récite.

Exemple : Une personne s’apprête à réciter la Bra’ha de Boré Peri Ha’ets sur un fruit, et quelqu’un d’autre désire lui aussi consommer un fruit. Ces 2 personnes peuvent être quittes par la Bra’ha d’un seul d’entre eux, qui récitera la Bra’ha en pensant à acquitter l’autre. Celui qui écoute devra lui aussi penser à s’acquitter de la Bra’ha de celui qui récite.

C’est ce que nous faisons le jour de Shabbat, lorsque nous disons le Kiddoush, que nous faisons le Motsi : le chef de famille récite le Kiddoush, ainsi que la Bra’ha de Motsi, et il acquitte les personnes présentes qui répondent AMEN, sans qu’elles aient à les recommencer.

Il en est de même pour Birkat Hagomel (voir sur notre Blog, les Hala’hot du 31.10.07, 01.11.07, 05.11.07, 06.11.07).

S’il y a plus d’une personne dans la synagogue, qui doivent réciter Birkat Hagomel, il n’est pas nécessaire que toutes ces personnes viennent réciter elles même, mais uniquement l’une d’entre elles vient réciter et pense à acquitter les autres de leur obligation de la Bra’ha. Dans ce cas, toutes ces personnes sont quittes, et n’ont plus à la réciter.

Tel est l’usage dans de nombreuses synagogues des SEFARADIM - qui récitent Birkat Hagomel même pour un voyage d’une ville à l’autre, à condition que le voyage dure au moins 72 mn – puisqu’il est très fréquent de notre époque, de trouver plusieurs personnes dans la synagogue, qui doivent réciter Birkat Hagomel.

Il n’est donc pas nécessaire que chacun vienne réciter sa Bra’ha, mais une seule personne qui est dans l’obligation de réciter Birkat Hagomel, s’approche du Sefer Torah, et juste avant qu’elle récite, le Rav ou le ‘Hazzan annonce que l’on va réciter Birkat Hagomel, et que toute personne dans l’obligation de réciter cette Bra’ha, se concentre attentivement afin de s’acquitter. Celui qui va réciter doit également penser à acquitter toutes les personnes dans l’obligation de réciter cette Bra’ha.

Voici les termes exacts de MARAN[DP1] dans le Shoul’han ‘Arou’h (Ora’h ‘Haïm chap.219) :

« Si une personne récite le Gomel en pensant à acquitter une autre personne, et que cette autre personne a écouté en pensant également à s’acquitter, cette personne est quitte, même si elle n’a pas répondu AMEN »

Le RaMA[DP2] ajoute :

« Puisque celui qui a récité, était lui aussi dans l’obligation de cette Bra’ha, l’autre est quitte même sans AMEN ».

L’auditeur doit penser lui aussi à s’acquitter, car « les Mitsvot nécessitent une pensée ».

C'est-à-dire : pour déterminer si une personne s’est acquittée de son devoir, il faut pouvoir établir qu’elle a pensé à ce devoir lors de son accomplissement.

Quelqu’un qui accomplie un devoir religieux, sans penser à ce qu’il est en train de faire, n’est pas quitte de son devoir (cette règle est constituée de nombreuses nuances, qu’il nous sera difficile d’expliquer aujourd’hui).

Par conséquent, lorsque l’on écoute une Bra’ha, par laquelle nous accomplissons une Mitsva, on ne peut s’en acquitter qu’à la condition de s’être concentrer sur la Bra’ha.

Le Gaon ’HATAM SOFER[DP3] z.ts.l relate, dans son livre de souvenirs, les miracles dont il a bénéficié, lui et sa communauté, lors de la guerre contre l’empereur Napoléon.

En effet, ils ont été épargnés de cette guerre dévastatrice, dans des conditions surnaturelles !

Il écrit :

« Lorsque nous sommes revenus sains et saufs dans notre ville, je suis monté à la Torah, et j’ai ensuite récité Birkat Hagomel, au pluriel (… Sheguemalanou Kol Touv.), et l’assemblée à répondu également au pluriel : Hae-l Sheguemalanou Kol Touv, Hou Igmelenou Kol Touv Sela. »

Une personne qui a récité Birkat Hagomel, et s’est acquitté de son devoir, ne peut pas la réciter pour acquitter une autre personne.

Nous expliquerons ce point, b’’h, à une autre occasion.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768

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[DP1]Maran ou « Notre maître » en araméen. Rabbi Yossef Karo, 16ème siècle, Espagne – Israël, l’auteur du Beit Yossef et du Shoul’han Arou’h

[DP2]RaMA Rabbi Moshé ISSERLEISS Pologne 16ème siècle, opinion Hala’hic principale pour les Ashkenazim

[DP3]‘HATAM SOFER Rabbi Moshé SOFER Allemagne fin du 18ème, et début du 19ème siècle

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