Bienvenue dans le seul Blog en français où vous pourrez trouver avec précision des cours et des exposés conformes à toutes les décisions Hala'hiques de notre maître,
le plus grand décisionnaire de notre génération,
le Rav Ovadia YOSSEF Shalita.

SOUTENEZ NOTRE ACTION !

Soutenez nos diffusions en dédiant des Hala’hot et des Divré Torah à la guérison de nos malades ou à l’élévation de l’âme de nos défunts.
Vous aussi vous pouvez prendre un mérite dans la diffusion de la Torah en soutenant notre travail. Contactez nous dès à présent à sheelot@free.fr

mercredi 7 novembre 2007

Rituels de prière : Sefaradi / Ashkenazi

Rituels de prière : Sefaradi / Ashkenazi

Rectificatifs :

Dans la H.Y du 5.11.07 : Même si l’on est rester moins de 72 mn en haute mer, on doit réciter Birkat Hagomel.

Dans la H.Y du 6.11.07 : 1 Parsa = 4km

Merci à nos chers lecteurs attentifs !

Les différends rituels de prière du peuple d’Israël ont des fondements sacrés.

Personne n’est autorisé à changer le rituel de prière dans lequel ont prié ses parents avant lui.

Un Sefaradi n’a pas le droit de changer son rituel de prière pour adopter celui des Ashkenazim (ou pour adopter le rituel appelé « SFARD », qui est le rituel de prière des ‘HASSIDIM, et qui n’a rien à voir avec le rituel de prière SEFARAD), au contraire, il se doit de prier dans le rituel de prière SEFARAD ou ‘EDOT HAMIZRA’H (les communautés d’orient).

De même, un Ashkenazi n’est pas autorisé à changer de rituel de prière pour adopter celui des SEFARADIM.

Le Maguen Avraham[DP1] écrit au nom du Ari Zal[DP2] qu’il y a 12 portes dans le ciel, qui correspondent aux 12 tribus d’Israël. Lorsqu’une personne prie dans le rituel de prière de ses parents, sa prière passe par la porte qui lui correspond. C’est pour cela qu’il ne faut pas changer de rituel de prière. C’est ainsi que rapportent de nombreux autres grands décisionnaires.

Cependant, notre maître le ‘HYDA[DP3] écrit (Shout Yossef Omets chap.20) :

« Qui avons-nous de plus grand que notre maître le Saint Ari Zal, qui était d’origine Ashkenaz, de la famille Louria, parent du MaHaRSHaL[DP4] , et qui pourtant priait constamment dans le rituel SEFARAD, comme il est expliqué dans Sha’ar Hakavanot. »

Le ‘HYDA ajoute, dans un autre de ses ouvrage (Kesher Godal chap.12 note 9), encore au nom du Ari zal qu’une prière dans le rituel SEFARAD passe par les 12 portes du ciel. C’est ainsi qu’écrit également l’auteur du Shalmé Tsibour[DP5] (page 108).

Selon tout cela, il semble qu’un Ashkenazi est autorisé à changer son rituel de prière pour adopter celui des Sefaradim.

C’est d’ailleurs ce qu’a réellement fait le Gaon Rabbi Natan ADLER[DP6] z.ts.l, qui n’est autre que le maître du célèbre ‘HATAM SOFER (Rabbi Moshé SOFER[DP7] z.ts.l).

En effet, comme il est rapporté dans le livre Tseror Ha’haïm (page 58, fin de la 4ème colonne. Référence citée dans Shout Yabiya’ Omer Tome 6 chap.11)), Rabbi Natan ADLER z.ts.l a sollicité le Gaon Sefaradi du nom de Rabbi ‘Haïm MODA’I [DP8] z.ts.l, auteur du livre Shout ‘Haïm Le’olam, afin qu’il lui apprenne la prononciation SEFARAD, ainsi que le rituel de prière SEFARAD. A la suite de cela, le Gaon Rabbi Natan ADLER z.ts.l tenait toujours à diriger lui-même les offices dans sa propre synagogue, afin de prier selon le rituel de prière SEFARAD. C’est ce qu’atteste le Gaon auteur du livre Tseror Ha’haïm, cité plus haut.

Le célèbre Gaon Ashkenazi, le RYDBaZ[DP9] z.ts.l (Rabbi Yaakov David Ben Zeev WALOVSKY, à ne pas confondre avec le RaDBaZ Rabbi David Ben ZIMRA 16ème siècle) écrit dans son livre Shout Beit RYDBAZ (chap.27),lors d’une Tshouva (réponse Hala’hic) adressée au Gaon Rabbi Yossef Yedid HaLevi, de Syrie :

« Je peut dire que d’une certaine manière, votre façon de prononcer la langue hébraïque (prononciation SEFARAD) est plus juste que la prononciation Ashkenaz. Ceci à cause du fait que nous, juifs Ashkenaz, avons connus de nombreuses fois l’exile et l’errance à travers différents pays, beaucoup plus que vous (Sefaradim), c’est pour cela qu’il faut croire que votre prononciation est plus juste que la notre. »

Cette opinion est non seulement partagée, mais confirmée de façon encore plus détaillée par un autre non moins célèbre Gaon Ashkenazi, Rabbi Yossef SHWARTZ[DP10] z.ts.l, dans son livre Shout Divré Yossef (Tome 2 page 166).

Il existe un autre rituel de prière que l’on appelle « A’HID », innové durant ces dernières décennies en Erets Israêl, principalement au sein de l’armée.

Ce rituel n’est pas conforme au rituel SEFARAD, car il est composé essentiellement du rite Ashkenaz.

Le Gaon Rabbi Avraham Its’hak COHEN KOOK[DP11] z.ts.l écrit dans une lettre de recommandation au livre du Rishon Letsion Rabbi Ben Tsion Meïr ‘Haï OUZIEL z.ts.l, qu’un Ashkenazi n’est pas autorisé à changer son rituel de prière pour adopter celui des Sefaradim, à cause de l’interdit de « AL TITOSH TORAT IME’HA – N’abandonne pas l’enseignement parental ».

Mais comme nous l’avons développé, d’autres opinions Hala’hic (Ashkenaz !!) considèrent que le rituel de prières SEFARAD est le plus approprié, et qu’il est donc permis à un Ashkenazi de changer son rituel de prières pour adopter celui des Sefaradim.

Il est à noté que le rituel de prière que certains appellent « le rituel de prières du ARI Zal », n’est pas réellement celui du Ari Zal, mais seulement une espèce de mélange entre le rituel de prières ASHKENAZ et le rituel de prière SEFARAD, qui est lui, réellement celui du ARI Zal.

Il est déplorable de constater qu’au fil des générations, la pure prononciation SEFARAD s’est quelques peu perdue dans « les méandre de la modernité du langage » !!!

L’hébreu que l’on appelle « moderne » est à l’origine de la perte de ce patrimoine.

Beaucoup prononcent aujourd’hui la lettre Kof comme la lettre Kaf, et la lettre ‘Ain comme la lettre Alef. Ou bien la lettre ‘Het comme la lettre ‘Haf, et la lettre comme la lettre Alef.

Nous terminerons en citant les propos de MARAN[DP12] dans le Shoul’han ‘Arou’h (Ora’h ‘Haïm chap.53 parag.13) dans les Hala’hot relatives au Shalia’h Tsibour (l’officiant) :

« On ne désigne pas une personne pour être Shalia’h Tsibour, si elle ne distingue pas entre les lettres Alef et ‘Ain. »

Chacun doit faire les efforts nécessaires afin de prier et de prononcer correctement les mots et les lettres de sa prière, pour qu’elle soit acceptée devant Hashem.

Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768

sheelot@free.fr

Pour recevoir la Halaha Yomit chaque jour, ainsi qu’un Dvar Torah le vendredi, par

email, contactez nous sur sheelot@free.fr


[DP1]Maguen Avraham Rabbi Avraham Gombiner Pologne 17ème siècle

[DP2]ARI zal Rabbi Its’hak LOURIA – ASHKENAZI Israël 16ème siècle, commentateur du sens mystique de la Torah

[DP3]‘HYDA Rabbi Haïm Yossef David AZOULAÏ Israël - Italie 18ème siècle

[DP4]RaSHaL ou MaHaRSHaL, Rabbenou SHlomo Louria Pologne 16ème siècle

[DP5]Rabbi Israël Yaakov ELGAZI Turquie – Israël 18ème siècle Fils du Gaon Rabbi Yom Tov ELGAZI

[DP6]Rabbi Natan ADLER Allemagne 18ème siècle

[DP7]‘HATAM SOFER Rabbi Moshé SOFER Allemagne fin du 18ème, et début du 19ème siècle

[DP8]Rabbi Haïm MODAÏ Turquie – Israël 18ème siècle, auteur du livre Sh’’out Haïm Laolam

[DP9]RYDBAZ Rabbi Yaakov David Ben Zeev Willlovsky Russie Israël 19ème siècle

[DP10]Rabbi Yossef SHWARTZ Allemagne 18ème siècle Auteur du livre Shout Divré Yossef

[DP11]Rabbi Avraham Its’hak COHEN – KOOK Russie – Israël 19ème siècle (disparu en 1934)

[DP12]Maran ou « Notre maître » en araméen. Rabbi Yossef Karo, 16ème siècle, Espagne – Israël, l’auteur du Beit Yossef et du Shoul’han Arou’h

Aucun commentaire: